Remettre les vers de "Une charogne" de Charles Baudelaire dans l'ordre afin de recréer le poème.
Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, À cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion ! Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces, Après les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements. Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j'ai gardé la forme et l'essence divine De mes amours décomposées !
Remettre les vers de "Mai" de Guillaume Apollinaire dans l'ordre afin de recréer le poème.
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin Des dames regardaient du haut de la montagne Vous êtes si jolies mais la barque s'éloigne Qui donc a fait pleurer les saules riverains ? Or des vergers fleuris se figeaient en arrière Les pétales tombés des cerisiers de mai Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée Les pétales fleuris sont comme ses paupières Sur le chemin du bord du fleuve lentement Un ours un singe un chien menés par des tziganes Suivaient une roulotte traînée par un âne Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes Sur un fifre lointain un air de régiment Le mai le joli mai a paré les ruines De lierre de vigne vierge et de rosiers Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes.
Remettre les vers de "L'Heure du berger" de Paul Verlaine dans l'ordre afin de recréer le poème.
La lune est rouge au brumeux horizon Dans un brouillard qui danse, la prairie S'endort fumeuse, et la grenouille crie Par les joncs verts où circule un frisson Les fleurs des eaux referment leurs corolles Des peupliers profitent aux lointains Droits et serrés, leur spectres incertains Vers les buissons errent les lucioles Les chats-huants s'éveillent, et sans bruit Rament l'air noir avec leurs ailes lourdes, Et le zénith s'emplit de lueurs sourdes. Blanche, Vénus émerge, et c'est la Nuit.
Remettre les vers de "Demain dès l'aube" de Victor Hugo dans l'ordre afin de recréer le poème.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Remettre les vers de "Je vis, je meurs..." de Louise Labbé dans l'ordre afin de recréer le poème.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j'endure ; Mon bien s'en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être au haut de mon désiré heur, Il me remet en mon premier malheur.
Remettre les vers de "Les Séparés" de Marceline Desbordes-Valmore dans l'ordre afin de recréer le poème.
N'écris pas ! Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau. Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau. N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre.
Remettre les vers de "Méditation grisâtre" de Jules Laforgue dans l'ordre afin de recréer le poème.
Dans le concert hurlant des mourantes rafales Devant l'Océan blême, assis sur un îlot, Sous le ciel pluvieux noyé de brumes sales, Seul, loin de tout, je songe au clapotis du flot,
Remettre les vers de "Poème d'amour I" de Pablo Neruda dans l'ordre afin de récréer le poème.
Je fus comme un tunnel déserté des oiseaux, Pour survivre j'ai dû te forger comme une arme Et tu es la flèche à mon arc, tu es la pierre dans ma fronde. La nuit m'envahissait de toute sa puissance.
Remettre les vers de "À une femme" de Paul Verlaine dans l'ordre afin de recréer le poème.
À vous ces vers, de par la grâce consolante De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux, De par votre âme pure et toute bonne, à vous Ces vers du fond de ma détresse violente.