Dans les textes suivants, repérer les dialogues et leur couleur.
« Un soir que les enfants étaient couchés, et que le bûcheron était auprès du feu avec sa femme, il lui dit, le cœur serré de douleur :
- Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants ; je ne saurais les voir mourir de faim devant mes yeux, et je suis résolu d'aller les perdre demain au bois. [...]
Son mari avait beau lui représenter leur grande pauvreté, elle ne pouvait y consentir ; elle était pauvre, mais elle était leur mère. »
Charles Perrault, Les Contes de ma mère l'Oye, « Le Petit Poucet », 1697
« Il était une fois trois petits cochons.
Ils vivaient dans une jolie maison avec leur maman.
Ils s'appelaient Nif-nif, Naf-naf et Nouf-nouf.
Nif-nif aimait rêver, Naf-naf aimait jouer et Nouf-nouf aimait bricoler.
Mais la maison était petite.
La maman dit : "Il est temps de faire votre vie". »
James Halliwell, « Les Trois Petits Cochons », XVIIIe siècle
« Il était une fois une petite fille, la plus jolie qu'on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Sa grand-mère lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui allait si bien, qu'elle le portait tout le temps et qu'on l'appelait le Petit Chaperon rouge. Un jour sa mère ayant cuit et fait des galettes lui dit :
– Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. Mais surtout traverse la forêt sans t'arrêter, reste sur le grand chemin, le plus court, et ne parle à personne.
Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant dans la forêt elle rencontra compère le loup. »
Charles Perrault, Le Petit Chaperon rouge, 1697
« Tout glorieux de sa proie, le Chat botté s'en alla chez le roi et demanda à lui parler. On le fit monter à l'appartement de Sa Majesté, où étant entré, il fit une grande révérence au roi et lui dit :
– Voilà, sire, un lapin de garenne que M. le marquis de Carabas (c'était le nom qu'il avait décidé de donner à son maître), m'a chargé de vous présenter de sa part. »
Charles Perrault, Le Chat botté, 1697
« Au jour, quand Blanche-Neige se réveilla elle eut grand peur en voyant les sept nains; mais ils se montrèrent très amicaux avec elle et lui demandèrent :
- Comment t'appelles-tu ?
- Je m'appelle Blanche-Neige, leur répondit-elle.
- Comment es-tu venue dans notre maison ?
Elle leur raconta que sa marâtre avait voulu la faire mourir, mais que le chasseur lui avait laissé la vie sauve et qu'elle avait couru toute la journée sans s'arrêter, jusqu'au moment qu'elle avait trouvé leur maisonnette. »
Jacob et Wilhelm Grimm, Blanche-Neige, 1812