Répondre à une question sur les inégalités au sein de l’Union européenne et les politiques régionales mises en œuvre pour allier la cohésion des territoires et leur compétitivité Composition type bac

Face aux fortes disparités économiques et sociales entre les États membres et au sein de chacun de ces États, l'Union européenne mène une politique de cohésion.
Les écarts de richesses et de niveau de vie sont d'abord importants entre les pays de l'Union européenne, dont le niveau d'intégration à la mondialisation est très inégal. Les contrastes économiques entre les pays membres de l'Union européenne concernent d'abord les écarts de PIB. Le PIB des 11 premiers pays membres de l'Union européenne est ainsi dix fois supérieur à celui des 11 pays de l'Europe de l'Est qui sont devenus membres depuis 2004.
Les inégalités sont aussi sociales : de nombreux citoyens européens, en particulier les plus jeunes, subissent le chômage, en particulier dans les pays du Sud de l'Europe. Si les conditions de vie progressent d'une façon générale, de nombreux habitants sont encore confrontés à la pauvreté, notamment dans les États membres de l'Est.

Les inégalités sont également fortes aux échelles régionale et locale.
Certains territoires sont ainsi en difficulté alors qu'ils se situent dans des espaces nationaux dynamiques. Les régions les moins riches sont très nombreuses dans les pays du Centre et de l'Est, ainsi que sur les territoires les plus au sud de l'Union européenne. Mais certaines se situent également dans les pays de l'Ouest et du Nord. En France, par exemple, le PIB par habitant en 2017 de la région Île-de-France est près de 80 fois plus élevé que celui de la Corse. Les régions ultra-périphériques de l'Union européenne sont parmi les plus en retard.
Les inégalités sont également importantes à l'échelle locale. Les espaces ruraux sont pénalisés par le manque d'activités, le manque de services aux habitants. Dans les métropoles, certains quartiers paraissent cumuler la précarité, les taux de chômage élevés, l'insécurité et la marginalisation.

Pour remédier à ces inégalités, la politique régionale de l'Union européenne comporte des projets de valorisation des territoires les plus en difficulté et d'aide aux personnes qui subissent des conditions de vie précaires.
La politique de cohésion fonctionne dans le cadre d'une programmation pluriannuelle de 7 ans. Elle définit les objectifs prioritaires, financés par des fonds qui versent des aides aux États et régions européennes en fonction du PIB par habitant de chaque territoire. Les régions les moins développées qui ont un PIB par habitant inférieur à 75 % de la moyenne européenne sont aidées en priorité. Le Fonds européen de développement régional (FEDER) fournit l'aide financière la plus importante. Le Fonds social européen (FSE) est le principal instrument de l'Union européenne destiné au financement de la lutte contre le chômage, à la protection de l'emploi, de l'intégration sociale, de l'égalité des chances entre les femmes et les hommes.
Pour réduire les inégalités territoriales, la politique régionale de l'Union européenne vise tout particulièrement le développement des réseaux de transports, l'aide aux régions menacées par les risques naturels majeurs et aux zones rurales peu dynamiques. Pour réduire les inégalités sociales, les priorités de la politique européenne sont la mise en œuvre de programmes de protection des populations les plus précaires. Il s'agit notamment de lutter contre l'exclusion scolaire, la pauvreté et le chômage.

Les pays de l'Union européenne doivent en effet faire face à une concurrence de plus en plus forte.
Les États-Unis demeurent la première puissance économique mondiale. La Chine et les pays émergents progressent rapidement, avec des taux de croissance rapides et l'affirmation de firmes transnationales désormais capables de concurrencer les firmes étasuniennes, japonaises ou européennes. Les métropoles de l'Union européenne sont le plus souvent dominées par les métropoles des autres grandes aires de puissances de la Triade.

Les politiques européennes pour améliorer la compétitivité de ses territoires sont variées.
Des actions visent l'amélioration de la compétitivité des PME, considérées comme les principaux moteurs de l'économie européenne. Les entreprises innovantes, ou start-up, sont particulièrement valorisées. Le programme COSME soutient par exemple la création de nouvelles entreprises et les investissements des PME en facilitant leur accès à des crédits bancaires.
Des politiques européennes sont également mises en œuvre pour financer la recherche et le développement. Le projet Sklodowska-Curie fait par exemple partie du programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation. Il a permis durant la période de financer 25 000 doctorats et projets de recherche post-doctorale.
La stratégie « Europe 2020 » ou UE 2020, est une stratégie de coordination des politiques économiques au sein de l'Union européenne qui repose sur les investissements dans la recherche et l'innovation. Elle a pour objectif qu'au moins 40 % de la population âgée de 30 à 34 ans ait un diplôme de l'enseignement supérieur. Cet objectif est atteint dans 50 % des régions des pays les plus développés et dans 20 % à 30 % des régions en transition et des régions les moins développées.
L'Union européenne tente également de valoriser les filières qui s'inscrivent dans une politique de développement durable, dans un contexte de dégradation de l'environnement et de réchauffement climatique de la planète, qui rend cette ambition impérative. Des actions sont ainsi entreprises pour valoriser des transports plus durables, en réduisant la part du transport routier et en privilégiant le train ou le bateau, en améliorant le réseau ferré des lignes à grande vitesse. Le programme climat-énergie 2030 a pour objectif de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre et de faire passer à 27 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique des États membres.