Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer pourquoi les individus s'engagent malgré le paradoxe de l'action collective.
Que désigne le paradoxe de l'action collective ?
L'engagement politique relève d'un paradoxe, décrit par le sociologue américain Mancur Olson : plus les groupes sociaux sont grands, plus ils ont tendance à l'inaction. Cela s'explique par les phénomènes de « passager clandestin », c'est-à-dire un individu du groupe qui compte sur les autres pour engendrer l'action collective.
Que désigne le phénomène du « passager clandestin » dans le cadre de l'action collective ?
Les phénomènes de « passagers clandestins » désignent des individus dans un groupe qui comptent sur les autres pour engendrer l'action collective. Cela grève l'action collective qui aura moins de chances d'aboutir.
Que sont les « mécènes » dans le cadre de l'action collective ?
Les « mécènes » sont des membres du groupe à la tête d'une action collective qui s'investissent davantage et qui ont plus à gagner que les autres, du point de vue financier mais aussi du point de vue symbolique (satisfaction personnelle). Ils sont indispensables pour contrebalancer les effets indésirables des passagers clandestins sur l'aboutissement de l'action collective.
Parmi les phénomènes suivants, lesquels peuvent résoudre le paradoxe de l'action collective ?
Les « mécènes » sont des membres du groupe à la tête d'une action collective qui s'investissent davantage et qui ont plus à gagner que les autres, du point de vue financier mais aussi du point de vue symbolique (satisfaction personnelle). Ils sont indispensables pour contrebalancer les effets indésirables des « passagers clandestins » sur l'aboutissement de l'action collective. D'autres mécanismes peuvent inciter les individus à agir, comme la formation citoyenne par le système scolaire ou des dispositifs contraignants, comme un système d'amende.
Quel est l'effet de la formation citoyenne sur l'action collective ?
La formation citoyenne est un mécanisme incitatif permettant de renforcer l'action collective En effet, la formation citoyenne par le système scolaire permet l'émergence d'une conscience politique et donc contribue à l'action collective.
Quelle est la position d'un « passager clandestin » dans le cadre d'une grève ?
Dans le cas d'une grève, les « passagers clandestins » sont ceux qui partagent les revendications des grévistes mais sans participer à la grève. Par exemple, ils attendront que la mobilisation des autres permette d'obtenir des gains sans pour autant faire grève eux-mêmes, pour ne pas perdre une partie de leur salaire.
Quels types de groupe est plutôt sujet au paradoxe de l'action collective ?
Selon le paradoxe de l'action collective, plus les groupes sociaux sont grands, plus leur action est marquée par des phénomènes de « passager clandestin », c'est-à-dire un individu qui participe au groupe, mais qui se défausse sur les autres pour engendrer l'action collective. Ainsi, les groupes sujets au paradoxe de l'action collective sont les plus gros, soit plutôt ceux défendant des causes globales concernant de nombreuses personnes, notamment à l'échelle mondiale (par exemple, la lutte pour le climat).
L'engagement politique désigne la participation des individus à la vie de la société. Il peut prendre diverses formes, conventionnelles ou non conventionnelles. Parmi les formes non conventionnelles d'engagement, il y a notamment les actions collectives. Les actions collectives désignent par exemple les grèves ou les manifestations. Ainsi, les citoyens ont le droit de faire grève ou de se réunir au sein d'associations pour revendiquer des droits. Il existe de très nombreuses autres formes d'actions collectives qui constituent des formes variées d'engagement politique non conventionnel : sittings, campagnes de tracts, occupations de lieux, boycotts ou au contraire surconsommation de certains produits.
Toutefois, l'action collective connaît un paradoxe qui grève l'engagement politique, décrit par le sociologue américain Mancur Olson : c'est le paradoxe de l'action collective.
Le paradoxe de l'action collective signifie que plus les groupes sociaux sont grands, plus leur action est marquée par des phénomènes de « passager clandestin ». Le « passager clandestin » est un individu qui participe au groupe, mais qui se défausse sur les autres pour engendrer l'action collective. Plus un groupe est gros, plus il devrait avoir d'influence. Or, plus il y a de membres, plus il y a d'individus qui attendent l'engagement des autres sans s'impliquer eux-mêmes. Plus les groupes sociaux sont grands, plus ils ont tendance à l'inaction. Par exemple, dans le cas d'une grève, les passagers clandestins sont ceux qui partagent les revendications des grévistes mais sans participer à la grève. Ils attendront que la mobilisation des autres permette d'obtenir des gains sans pour autant faire grève eux-mêmes, pour ne pas perdre une partie de leur salaire. Ainsi, les groupes sujets au paradoxe de l'action collective sont les plus gros, soit plutôt ceux défendant des causes globales concernant de nombreuses personnes, notamment à l'échelle mondiale (par exemple, la lutte pour le climat).
Cependant, certains mécanismes permettent d'atténuer les effets de ce paradoxe. Pour sauver l'action collective, le groupe a intérêt à se doter de « mécènes ». Les mécènes sont des membres qui s'investissent davantage et qui ont plus à gagner que les autres, du point de vue financier mais aussi du point de vue symbolique (satisfaction personnelle). Les mécanismes incitatifs ou contraignants peuvent également diminuer les effets du paradoxe de l'action collective. La formation citoyenne est un mécanisme incitatif permettant de renforcer l'action collective. En effet, la formation citoyenne par le système scolaire permet l'émergence d'une conscience politique et donc contribue à l'action collective. Cela peut passer aussi par des dispositifs contraignants. Par exemple, certains pays comme la Belgique ont mis en place des systèmes d'amende pour inciter les citoyens à aller voter.