Sommaire
ILa dictatureADéfinitionBVocabulaireIIQuelques dictatures latino-américainesALa dictature de Pinochet au ChiliBLa dictature de Videla en ArgentineCAutres dictaturesDVocabulaireLa dictature
Définition
Dictature
Une dictature est un régime politique, qui, par la force ou la violence, concentre tous les pouvoirs en une seule personne ou un groupe de personnes (une junte), pour exercer l'autorité dans un pays. Les droits de l'homme et les libertés individuelles sont alors supprimés.
Pendant une dictature, il n'existe qu'un seul parti politique, celui du gouvernement. Les autres partis sont interdits, et les partisans n'ont pas le droit de se réunir.
La liberté d'expression, de presse, d'information sont autant de libertés qui sont supprimées lors d'une dictature, tout comme le droit de vote.
La personne qui détient ce pouvoir absolu est appelé "dictateur". Nombreux sont les coups d'Etat qui ont eu lieu en Amérique Latine pour s'emparer du pouvoir et instaurer une dictature, où la répression est omniprésente.
Augusto Pinochet, militaire, a organisé un coup d'Etat militaire au Chili pour renverser le Président socialiste Salvador Allende, et instaurer une dictature.
Vocabulaire
Les mots suivants permettent d'évoquer une dictature :
La dictature | La dictadura |
Le régime dictatorial | El régimen dictatorial |
Le dictateur | El dictador |
La démocratie | La democracia |
Le régime démocratique | El régimen democrático |
Le gouvernement | El gobierno |
L'armée | El Ejército |
Les militaires | Los militares |
Le chef militaire | El jefe militar |
La junte militaire | La junta militar |
Les forces armées | Las fuerzas armadas |
Les autorités | Las autoridades |
Imposer une dictature | Imponer una dictadura |
Le coup d'Etat | El golpe de Estado |
Les droits (humains) | Los derechos (humanos) |
La force | La fuerza |
La violence | La violencia |
Muchos dictadores imponen su régimen después de un golpe de Estado militar.
Beaucoup de dictateurs imposent leur régime après un coup d'Etat militaire.
Quelques dictatures latino-américaines
La dictature de Pinochet au Chili
Augusto Pinochet était à la tête de la junte militaire qui a renversé le président socialiste Salvador Allende, lors du coup d'Etat du 11 septembre 1973, au Chili. L'attaque s'est déroulée au Palais de la Moneda, palais présidentiel où se trouvait Allende.
En 1974, Pinochet s'est fait nommer président pour une durée indéterminée, après avoir aboli la Constitution et fait interdire tous les partis.
En 1980, il fait approuver par référendum une loi qui lui confère le pouvoir pour une période transitoire de huit ans. La nouvelle Constitution de 1980 prévoyait le retour à la démocratie. Malgré cela, l'opposition au régime de Pinochet se fait de plus en plus forte.
En 1988, est organisé un plébiscite, pour reconduire ou non son mandat à la tête de l'Etat. Le "non" l'emporte, mais Pinochet reste au pouvoir jusqu'en 1990.
Après cette défaite, s'est mise en place une transition vers la démocratie, et Patricio Alwyn, élu Président de la République, prend ses fonctions en mars 1990. Cependant, Pinochet est resté chef de l'armée de terre jusqu'en 1998, puis s'est fait nommé sénateur à vie.
La dictature de Pinochet est marquée par les milliers de victimes qui ont été arrêtées, torturées, assassinées ou qui ont disparu, pour la plupart des opposants au régime. Beaucoup de Chiliens ont été obligés de s'exiler pour fuir la répression.
Pinochet a été arrêté à Londres en 1998, puis libéré en mars 2000 pour des raisons de santé. Quand il rentre dans son pays, il est inculpé par la justice chilienne. Même s'il a été convoqué jusqu'à sa mort, en 2006, pour violations des droits de l'homme et crimes contre l'humanité, il a toujours échappé aux jugements en raison de son état de santé. L'ancien dictateur est donc mort sans avoir été jugé.
La dictature de Videla en Argentine
Jorge Rafael Videla était à la tête de la junte militaire qui a organisé, le 24 mars 1976, un coup d'Etat militaire contre la présidente Isabel Perón, en Argentine.
En 1978, il est "élu" président, jusqu'en 1981, puis le Général Viola lui succède jusqu'en 1983, année qui marque le retour des civils au pouvoir.
Cette dictature militaire, qui a touché l'Argentine de 1976 à 1983, s'est officiellement donné le nom de "Processus de Réorganisation Nationale" (Proceso de Reorganización Nacional).
Le Général Videla a instauré un véritable régime de terreur, durant lequel des milliers de personnes ont été assassinées ou portées disparues, pour des raisons politiques (parmi eux beaucoup d'étudiants, de syndicalistes, d'intellectuels et de journalistes). La répression était telle qu'un grand nombre d'Argentins se sont exilés.
Au retour de la démocratie, en 1983, Videla a été jugé pour séquestrations, tortures, et violations des droits humains. Il a été condamné à perpétuité pour crimes contre l'humanité et pour vol de bébés d'opposants sous la dictature de 1976 à 1983.
Depuis 1976, et aujourd'hui encore, des mères d'enfants disparus manifestent sur la Place de Mai, en Argentine, pour les retrouver et savoir ce qu'ils sont devenus. On les appelle Las Madres de la Plaza de Mayo (Les Mères de la Place de Mai).
Autres dictatures
Quelques autres dictatures latino-américaines :
La dictature de Somoza, au Nicaragua : influente famille politique, qui est resté au pouvoir pendant près de 45 ans. Tout a commencé en 1936, lorsqu'Anastasio Somoza, dit "Tacho Somoza", s'est emparé du pouvoir en renversant le président Sacasa. Il a instauré une véritable dictature dans le pays, avant d'être assassiné en 1956. Son fils, Luis Somoza Debayle, a alors repris le pouvoir jusqu'en 1963. Lui succède un ami de la famille, qui va assouplir un peu le régime autoritaire. Anastasio Somoza Debayle, dit "Tachito", frère de Luis, sera président en 1967. Le clan Somoza détenait tous les pouvoirs, et la moitié de la richesse du pays, c'est pourquoi la population a commencé à se soulever contre eux. Somoza sera renversé par l'insurrection du Front Sandiniste de Libération Nationale en juillet 1979 et exécuté par des sandinistes après s'être exilé au Paraguay.
La dictature de Rafael Trujillo, en République Dominicaine : elle a duré de 1930 à 1961. Après avoir renversé le président Horacio Vásquez, Rafael Trujillo, homme politique et militaire, s'est emparé du pouvoir en République Dominicaine. Il y a instauré l'une de tyrannies les plus sanglantes d'Amérique Latine. Il a plongé le pays dans un état de panique et d'obéissance. Trujillo s'est imposé par la force, et s'est maintenu au pouvoir par la force. Il est mort assassiné en 1961, par des militaires dominicains.
La dictature Juan María Bordaberry, en Uruguay : elle a duré de 1973 à 1985. En 1973, le président Juan María Bordaberry s'est appuyé sur les forces armées pour dissoudre la Chambre des Députés et transformer sa présidence en un régime autoritaire. Les partis politiques n'étaient pas reconnus et la liberté d'expression interdite. Ce régime de terreur ne laissant pas de place à l'opposition, les opposants au régime étaient tués ou incarcérés, c'est pourquoi un nombre d'entre eux s'est exilé en Europe.
Le Costa Rica est le seul pays d'Amérique Latine qui n'a jamais connu de dictature.
Vocabulaire
Les mots suivants permettent d'évoquer les dictatures latino-américaines :
Revendiquer | Reivindicar |
Protester | Protestar |
S'exprimer | Expresarse |
La liberté d'expression | La libertad de expresión |
Le peuple | El pueblo |
Les opposants (au régime) | Los opositores (al régimen) |
Mentir | Mentir |
Le mensonge | La mentira |
Disparaître | Desaparecer |
Le disparu | El desaparecido |
Enlever | Raptar |
Séquestrer | Secuestrar |
Torturer | Torturar |
La torture | La tortura |
Violer | Violar |
Le viol | La violación |
Emprisonner | Encarcelar |
La prison | La cárcel, la prisión |
Etre en prison | Estar encarcelado, estar en la cárcel, estar en prisión |
Tuer | Matar, asesinar |
Durante las dictaduras, las autoridades suelen raptar, secuestrar, torturar, o aún matar a los opositores.
Pendant les dictatures, les autorités ont l'habitude d'enlever, de séquestrer, de torturer, ou encore de tuer les opposants.