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IDéfinition : la proposition subordonnée relativeIILa proposition subordonnée relative adjectiveIIILa proposition subordonnée relative substantiveDéfinition : la proposition subordonnée relative
Proposition subordonnée relative
La proposition subordonnée relative est toujours introduite par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel et ses composés.
Le pronom relatif a toujours une fonction dans la subordonnée : sujet, COD, COI, complément de lieu, etc.
Car j'ai dans la poitrine une hydre aux dents de flamme
Qui me serre le cœur dans ses replis ardents.
Victor Hugo, Ruy Blas, 1838
qui reprend une hydre aux dents de flamme. Le pronom relatif est donc sujet du verbe serre.
Pour d'injustes lois que vous pouvez changer,
En d'éternels chagrins vous-même vous plonger !
Jean Racine, Bérénice, 1670
que reprend d'injustes lois. Le pronom relatif est donc COD du verbe changer.
Il existe deux catégories de subordonnées relatives :
- la proposition subordonnée relative adjective (a un antécédent) ;
- la proposition subordonnée relative substantive (n'a pas d'antécédent).
La proposition subordonnée relative adjective
Proposition subordonnée relative adjective
La proposition subordonnée relative adjective est introduite par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où. Elle est l'équivalent d'un adjectif qualificatif épithète. Elle est le plus souvent complément de l'antécédent.
Un homme qui s'aimait sans avoir de rivaux
Passait dans son esprit pour le plus beau du monde.
Jean de La Fontaine, « L'Homme et son image », Fables, 1668
un homme est l'antécédent de la proposition relative qui s'aimait sans avoir de rivaux.
Lorsque la proposition subordonnée relative adjective a une valeur explicative, elle n'est pas nécessaire au sens de la phrase et peut être supprimée. Elle est généralement séparée de la proposition principale par une virgule.
L'épouvante m'en est restée, qui me fait encore frissonner.
Guy de Maupassant, « Le Horla », 1887
Lorsque la proposition subordonnée relative adjective a une valeur déterminative, elle est nécessaire au sens de la phrase et ne peut pas être supprimée. Elle n'est pas séparée de la principale par une virgule.
Les habitants de Paris sont d'une curiosité qui va jusqu'à l'extravagance.
Montesquieu, Lettres persanes, 1721
La proposition subordonnée relative substantive
Proposition subordonnée relative substantive
La proposition subordonnée relative substantive est introduite par un pronom relatif : qui, quiconque, où, quoi. Elle peut aussi être introduite par une locution relative : ce que, ce qui, celui qui, etc. Elle est l'équivalent d'un adjectif qualificatif épithète. Elle n'a pas d'antécédent. Elle est l'équivalent d'un nom commun (aussi appelé substantif).
Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour.
Corneille, Le Cid, 1637
La proposition subordonnée relative substantive peut prendre toutes les fonctions du nom commun ou du groupe nominal :
Sujet | Ainsi reçoive un châtiment soudain Pierre Corneille, Horace, 1640 |
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COD | Il se rangea derrière une des fenêtres, qui servait de porte, pour voir ce que faisait Mme de Clèves. Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678 |
Attribut du sujet | Je suis ce qui renaît quand le monde est détruit. Victor Hugo, Les Châtiments, 1852 |
Proposition relative à valeur concessive
La proposition relative à valeur concessive est un cas particulier. Elle est introduite par : qui, que, quoi que, quel… que, où que, quelque… que, tout… que Elle a la même fonction qu'une subordonnée circonstancielle de concession.
Quelque découverte qu'on ait faite dans le pays de l'amour propre, il reste encore bien des terres inconnues.
La Rochefoucauld, Maximes, 1665
Proposition relative à valeur attributive
La proposition relative à valeur attributive est un cas particulier. Elle est introduite par qui. Elle a la même fonction qu'un attribut. Elle est difficilement supprimable. Elle se trouve après un verbe de perception (voir, apercevoir, etc.) ou le verbe avoir.
Je l'ai vu qui venait à notre rencontre.