Pour chacun des extraits de textes suivants, déterminer le type de discours employé.
« — Pas encore, dit Grandet.
— Mais doivent-ils venir ? demanda le vieux notaire en faisant grimacer sa face trouée comme une écumoire.
— Je le crois, répondit madame Grandet.
— Vos vendanges sont-elles finies ? demanda le président de Bonfons à Grandet. »
(Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1833)
Dans le texte précédent, le type de discours employé est le discours direct. En effet, les paroles des personnages sont rapportées telles qu'elles ont été prononcées. Il y a d'ailleurs la présence des tirets, qui indiquent la prise de parole des personnages. Le discours direct peut être introduit par un verbe introducteur de pensée ou de parole, ici : « dit », « demanda », « répondit ».
« Elle lui expliqua ce qui s'était passé, que Fantine était bien mal la veille et que maintenant elle était mieux, parce qu'elle croyait que monsieur le maire était allé chercher son enfant à Montfermeil. »
(Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
Dans le texte précédent, le type de discours employé est le discours indirect. En effet, le contenu du discours du personnage est rapporté dans une proposition subordonnée conjonctive. Ce ne sont pas les paroles telles que les a prononcées le sujet « elle ». Elles sont intégrées directement dans la narration et introduite par le verbe introducteur « expliqua » qui permet de nuancer.
« Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? »
(Jean de La Fontaine, « La Mort et le Bûcheron », Fables, 1668)
Dans le texte précédent, le type de discours employé est le discours indirect libre. En effet, le lecteur a du mal à savoir si les paroles rapportées sont les pensées du personnage ou les commentaires du narrateur de la fable. Les paroles, ou les pensées d'un personnage sont rapportées de manière indirecte, en conservant l'interrogation et sans employer de proposition.
« Mais M. Vedel était bon : il répéta sa définition avec la patience des vrais maîtres, proposa de nouveau le même exemple. »
(André Gide, Si le grain ne meurt, 1895)
Dans le texte précédent, le type de discours employé est le discours narrativisé. En effet, le narrateur résume les paroles d'un ou plusieurs personnages, elles ne sont pas écrites. Le lecteur ne sait donc pas exactement ce qui est dit.
« — J'ai toutes sortes d'armes et de pistolets, répondit Julien, non moins content d'avoir quelque chose à dire.
— Il faut retirer l'échelle, dit Mathilde.
— Elle est immense, et peut casser les vitres du salon en bas, ou de l'entresol.
— Il ne faut pas casser les vitres, reprit Mathilde essayant en vain de prendre le ton de la conversation ordinaire ; vous pourriez, ce me semble, abaisser l'échelle au moyen d'une corde qu'on attacherait au premier échelon. J'ai toujours une provision de cordes chez moi. »
(Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
Dans le texte précédent, le type de discours employé est le discours direct. En effet, les paroles des personnages sont rapportées telles qu'elles ont été prononcées. Il y a d'ailleurs la présence des tirets, qui indiquent la prise de parole des personnages. Le discours direct peut être introduit par un verbe introducteur de pensée ou de parole, ici : « dit », « reprit », « répondit ».