Le changement global climatique et ses principaux effets géographiques régionaux Cours

Avec la croissance démographique, les activités des hommes s'intensifient sur la planète et provoquent de nombreux changements à l'échelle mondiale, comme le réchauffement climatique.

Depuis le XIX^e siècle, les activités humaines affectent profondément la planète. Elles provoquent des émissions de \ce{CO2}, un gaz à effet de serre, et conduisent au changement global.

L'augmentation de l'action de l'homme est la conséquence de la croissance démographique, de l'industrialisation et de l'urbanisation du monde. Selon les scientifiques, cette intensification de l'exploitation des ressources de la planète est responsable du réchauffement climatique constaté depuis la fin du XIX^e siècle.

Les scientifiques attribuent le réchauffement climatique à l'augmentation dans l'atmosphère des gaz à effet de serre comme le \ce{CO2}. Quand ils sont en trop grand nombre dans l'atmosphère, ces gaz empêchent les rayons de soleil réfléchis sur le sol de repartir dans l'espace. En restant prisonniers dans l'atmosphère terrestre, ces rayons contribuent à augmenter la température à la surface de la Terre.

Le changement global produit de multiples effets à l'échelle mondiale comme l'augmentation du niveau des mers ou le développement de maladies infectieuses.

D'après certains spécialistes, si l'action de l'homme se poursuit et s'intensifie, la température pourrait augmenter encore de 2 °C d'ici 2100. Les conséquences sont déjà visibles aujourd'hui avec l'augmentation du niveau de la mer, sous l'effet de la fonte des glaces de l'Arctique et de l'Antarctique. Cette hausse s'élèverait à 20 centimètres depuis la fin du XIX^e siècle.

La disparition des glaciers entraîne une diminution de l'eau dans les rivières, ce qui peut causer des problèmes dans toute une région (irrigation de l'agriculture, alimentation d'un barrage hydroélectrique, etc.).

L'augmentation des températures et les dérèglements climatiques à l'échelle mondiale peuvent également conduire au développement de maladies infectieuses, causé par la prolifération de certains insectes.

Les eaux stagnantes des inondations, ajoutées à l'augmentation des températures, favorisent la prolifération de certains insectes comme les moustiques, vecteurs de nombreuses maladies.

À l'échelle locale, les conséquences géographiques du changement global sont très inégales. En raison de leur vulnérabilité, les populations les plus démunies et les pays les plus pauvres sont beaucoup plus touchés que les autres.

Les pays émergents et les pays développés sont ceux qui contribuent le plus aux émissions de gaz à effet de serre et au réchauffement climatique. Pourtant, les pays pauvres subissent davantage les effets négatifs du changement climatique. À cause de leur faible développement, leur vulnérabilité est plus importante.

Les pays pauvres peinent à mettre en place des actions pour protéger leur population des effets du changement global :

• La déforestation met en danger la biodiversité et le mode de vie de certaines populations locales.
• L'urbanisation réduit la surface des terres agricoles disponibles et aggrave la sécurité alimentaire des populations les plus démunies.
• L'augmentation du niveau de la mer menace l'existence même de pays maritimes composés uniquement d'îles ou de pays très plats situés en bord de mer.

Le changement global constitue un problème mondial. Aucune solution ne peut être trouvée sans des accords à l'échelle internationale. L'aide internationale est d'ailleurs indispensable à la survie de certaines populations, démunies face aux conséquences du changement global.

À l'échelle internationale, les pays s'organisent depuis quelques années pour lutter ensemble afin de limiter les effets du changement global et de réduire le réchauffement climatique. Lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, les Nations unies ont reconnu l'existence d'un réchauffement climatique dû à l'activité humaine et ont pris conscience de la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Ce sommet crée les COP (« Conference of Parties » en anglais), qui réunissent ces pays tous les ans pour lutter contre le réchauffement climatique.

Les pays développés, largement responsables des émissions de \ce{CO2} sur la planète, financent de nombreux programmes d'aide aux pays souffrant des effets du changement global.

Certains Objectifs du développement durable de l'ONU traitent directement la question du changement climatique :

• ODD n° 13 : prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ;
• ODD n° 15 : préserver et restaurer les écosystèmes terrestres.

Le changement global est l'affaire de tous les êtres humains. Chacun, à son niveau, peut contribuer à préserver la planète de l'augmentation des gaz à effet de serre et de la surconsommation des ressources terrestres. Ainsi, il existe de nombreuses initiatives locales.

Le mode de vie des habitants des pays développés ou émergents est très consommateur en énergie et en gaz à effet de serre. Les Européens, les Américains, les Japonais et les Chinois sont notamment responsables à eux seuls des trois quarts des émissions de \ce{CO2} dans l'atmosphère.

Les sociétés réfléchissent ainsi à mettre en œuvre un développement durable.

Plusieurs actions sont menées au niveau local par les habitants :

• Améliorer les déplacements : développement du covoiturage pour réduire le nombre de voitures en circulation, utilisation accrue des transports collectifs ou du vélo, etc.
• Réduire sa consommation énergétique : éteindre les lumières, ne pas utiliser la climatisation, etc.
• Consommer des produits locaux respectueux de l'environnement pour éviter la circulation des marchandises sur la route.
• Recycler ses déchets.