Répondre aux questions suivantes à l'aide des connaissances et des documents proposés, puis synthétiser l'étude des documents dans un paragraphe argumenté.
La Skytower, nouveau siège de la BCE à Francfort
© Yves Mertens via Wikipédia
2014
Les trois axes de la stratégie Europe 2020
Marion Gaillard, L'Union européenne. Institutions et politiques, 5 décembre 2018
« Adopté en juin 2010, ce nouveau projet, visant une "croissance intelligente, durable et inclusive", est organisé autour de trois axes :
- l'innovation ;
- l'accroissement du taux d'emploi ;
- la durabilité de la croissance.
Il propose plusieurs objectifs chiffrés, comme un taux d'emploi global de 75 % (5 % de plus que dans la stratégie de Lisbonne), un budget de la recherche équivalent à 3 % du PIB (reprise de l'objectif précédent, réaffirmé malgré le contexte de réduction des déficits et de la crise), une réduction de 25 % de la pauvreté, ou encore une diminution de l'échec scolaire de 15 à 10 %.
Par ailleurs, la stratégie Europe 2020 réaffirme les ambitions du "paquet énergie-climat" adopté en 2008.
Alors qu'on arrive presque à l'échéance de cette stratégie, on sait déjà que beaucoup de ses objectifs, notamment en matière de chômage, de pauvreté ou de R&D ne seront pas atteints. Depuis son adoption, la situation économique de certains pays s'est dégradée, avec une récession persistante au milieu de la décennie 2010, une dette croissante, un chômage et une pauvreté en augmentation.
En outre, la MOC retenue depuis 2000 pour ces stratégies a clairement montré ses limites. Or la stratégie 2020, tout en affirmant la nécessité d'en améliorer les mécanismes, ne proposait pas la mise en place de contraintes pouvant s'exercer sur les États, contrairement aux propositions formulées par certains parlementaires européens, qui préconisaient aussi des récompenses pour inciter les États à remplir leur rôle pour aller vers un succès commun. »
Quel est le rôle de la BCE ?
La Banque centrale européenne (BCE) doit maintenir la stabilité des prix en veillant à ce que l'inflation reste faible, stable et prévisible.
Compléter la phrase suivante en choisissant la proposition qui convient.
Vrai ou faux ? L'euro a été adopté le 1er janvier 1990 par cinq États membres de l'Union européenne.
Faux. L'euro a été adopté le 1er janvier 1999 par onze États membres de l'Union européenne.
Vrai ou faux ? D'après le document 2, l'objectif de la stratégie « Europe 2020 » est d'arriver à une « croissance intelligente, durable et inclusive » en s'appuyant sur l'innovation, l'emploi, la croissance, tout en favorisant un développement durable.
Compléter la phrase suivante en choisissant la proposition qui convient.
Compléter la phrase suivante en choisissant la proposition qui convient.
Vrai ou faux ? Beaucoup d'États membres de l'Union européenne sont très endettés.
Quelles sont les deux parties qui conviendraient le mieux à ce sujet ?
Associer chaque sous-partie à la partie qui lui correspond.
Un géant commercial
Finance, industrie etc. : une économie diversifiée
Un système incomplet
Une compétitivité en concurrence
I - Le poids économique de l'Union européenne dans le monde
II - Les limites de cette puissance
En mutation depuis une trentaine d'années, l'économie de l'Union européenne connaît un taux de croissance assez faible (un peu moins de 2 %). Pourtant, il s'agit de l'ensemble régional le plus riche du monde (17 000 milliards d'euros de PIB en 2018).
Le poids économique de l'Union européenne dans le monde
Un peu moins d'une centaine de firmes transnationales (FTN) classées parmi les 500 premières au niveau mondiale ont installé leur siège social dans l'Union européenne (UE).
Un géant commercial
Si l'on regarde les échanges mondiaux de biens, on s'aperçoit que 15 % d'entre eux se font dans l'UE, loin devant les géants chinois et américains. Il s'agit en grande majorité d'échanges internes. Cette part tend à s'infléchir au profit des pays émergents.
Finance, industrie : une économie diversifiée
L'UE est également une place financière importante (Francfort notamment). 19 États membres et 6 pays associés utilisent l'euro, monnaie commune, de plus en plus stable et prisée par les investisseurs. Parmi les plus grandes banques mondiales, 8 sont européennes. Les secteurs industriels (Volkswagen, Renault, Airbus) et agricoles sont ses principaux atouts. L'UE est également la 2e puissance agricole mondiale, derrière les États-Unis. La PAC est aujourd'hui en pleine restructuration car si l'UE dégage d'importants excédents pour l'exportation, la logique productiviste atteint ses limites.
Les limites de cette puissance
Il existe des inégalités et des disparités au sein de ce grand ensemble qui a souvent du mal à parler d'une seule voix, même sur le plan économique.
Un système incomplet
Beaucoup d'États membres sont très endettés. La France et l'Italie dépassent régulièrement le seuil de 3 % du PIB pour leur déficit public annuel. Les politiques fiscales et industrielles divergent, chacun cherchant à attirer les investisseurs étrangers chez lui. Les Pays-Bas sont ainsi un paradis fiscal et la Roumanie, par sa faible protection sociale, permet de baisser les coûts.
Une compétitivité en concurrence
L'Union européenne innove, comme le montrent par exemple les programmes Eurêka (programme de coopérations transnationales industrielles et technologiques) et Galileo (programme de lancement de satellites de positionnement et de navigation). Des investissements sont encouragés dans le domaine du numérique. Mais le retard reste important face aux États-Unis et à la Chine. La concurrence avec les pays émergents est aussi de plus en plus rude. Beaucoup d'investisseurs choisissent une main-d'œuvre bon marché et délocalisent leur production en Asie. Des amendes ont été récemment mises en place pour tenter de réguler cette concurrence, souvent déloyale, mais elles sont encore mal perçues.
L'Union européenne est donc une puissance économique incomplète, un géant aux pieds d'argile. C'est un pôle financier important, ses entreprises sont bien intégrées à la mondialisation. Cependant, elle pâtie de fragilités et d'inégalités internes. Elle est de plus en plus concurrencée par les pays émergents.