Sommaire
ILes langues comme outil d'influenceALa francophonie : un instrument de présence française mondialeBLangue et rivalité entre puissances : l'anglais contre le françaisCL'offensive du soft power chinoisIIL'indispensable maîtrise des voies de communicationALes voies de communication : des enjeux cruciauxBLe projet Belt and Road Initiative : les nouvelles routes de la soie chinoisesIIIUn nouveau type de puissance : les géants du numériqueAGAFA et BATX : une nouvelle catégorie d'entreprisesBLa réponse des États face à ces nouvelles puissancesLa puissance s'exprime par la force, le hard power, mais aussi par une influence indirecte, que le géopolitologue américain Joseph Nye a défini en 1990 comme le soft power, la « puissance douce ». Ce soft power peut prendre différentes formes : la diffusion de la langue, et plus largement de la culture, le contrôle des voies de communication ou encore le contrôle des nouvelles technologies et notamment du numérique.
En quoi les langues sont-elles un outil d'influence qui traduit la puissance d'un pays ? En quoi contrôler les voies de communications ou les nouvelles technologies numériques permet à certaines puissances de s'imposer ?
Les langues comme outil d'influence
La langue est un instrument du soft power : elle est à la fois le signe, le reflet de la puissance d'un État, d'une culture, mais aussi et surtout un outil, un instrument de pouvoir. Les États les plus puissants dont la langue est très pratiquée dans le monde développent des organismes de promotion et d'enseignement de leur langue, mettant ainsi en valeur leur culture. C'est le cas avec la langue française, un instrument de présence de la France sur la scène internationale. Elle est en rivalité avec l'anglais, qui triomphe sur la scène mondiale. Le chinois se développe de plus en plus ces dernières années grâce à l'influente diaspora chinoise.
La francophonie : un instrument de présence française mondiale
On appelle francophonie l'ensemble des personnes ou des institutions qui utilisent le français. Elle est assez développée dans le monde, notamment grâce à l'OIF (Organisation internationale de la francophonie). La langue française est un instrument culturel et économique : elle sert à diffuser la culture française et à créer des liens économiques avec les pays dans lesquels le français est pratiqué. L'État français investit dans la promotion de sa langue, notamment avec les Alliances françaises, les instituts français et l'AEFE, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger.
Le français est la 5e langue la plus parlée au monde, c'est la langue officielle ou co-officielle de 29 pays. La francophonie est essentiellement implantée en Afrique subsaharienne, dans l'océan Indien et en Europe. Cette implantation est liée à l'histoire de la diffusion du français dans le monde, notamment dans le cadre de la colonisation.
Dès les années 1970, les pays francophones se sont organisés au sein de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) regroupant 24 membres. Devenue aujourd'hui l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), elle s'est largement élargie puisque cette institution regroupe aujourd'hui 88 États et gouvernements. L'objectif principal de l'OIF est de mettre en œuvre une coopération francophone. Cela passe par la diffusion et la défense de la démocratie, l'éducation et la formation, le rapprochement des peuple, etc.
L'OIF estime le nombre de francophones à 274 millions.
La croissance démographique des pays francophones du continent africain va considérablement augmenter le nombre de locuteurs dans les 30 prochaines années.
L'adhésion à l'OIF ne repose pas sur la maîtrise du français. Ainsi, la Corée du Sud ne compte pas beaucoup d'habitants qui parlent le français mais fait partie de l'OIF. La Corée du Sud adhère aux valeurs de la francophonie, à sa culture et à son histoire.
La France diffuse sa culture à travers des partenariats culturels, notamment avec la multiplication de ses célèbres musées nationaux dans d'autres pays.
La langue française n'est pas seulement un instrument de diffusion culturelle. Elle permet aussi de renforcer le poids économique de la France qui a ainsi accès à des marchés de consommation plus importants et peut déployer ses entreprises à travers le monde. Les entreprises s'appuient sur le réseau francophone. C'est le cas pour les entreprises françaises implantées en Afrique.
La diffusion du français et de la culture est relayée par un réseau dense d'établissements financés par la France :
- les premières Alliances françaises sont fondées au XIXe siècle ;
- l'Institut français est créé en 2011, il a pour but l'enseignement du français.
Il existe aujourd'hui 850 Alliances françaises et 98 Instituts français dans le monde.
L'AEFE, l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger, rassemble plus de 500 établissements scolaires dans le monde. Elle scolarise des élèves français, mais aussi une grande majorité d'élèves d'autres nationalités, participant ainsi à la diffusion du français à l'étranger.
L'université Sorbonne Université Abu Dhabi, créée en 2006, sert également de point d'entrée dans la culture française.
Langue et rivalité entre puissances : l'anglais contre le français
Sur la scène internationale, le français est en concurrence avec l'anglais. Au Canada ou en Afrique, des régions sont divisées entre la pratique du français ou de l'anglais. Le passé colonial de la France et de l'Angleterre explique la présence importante de leur langue dans le reste du monde.
Les langues, leur diffusion et les cultures qui y sont associées ont servi pendant plusieurs siècles les grandes puissances coloniales. La diffusion des langues et des cultures a permis de s'établir dans de nouvelles terres et d'y contrôler les peuples autochtones. L'empire colonial britannique et l'empire colonial français ont longtemps été en concurrence, et le sont encore aujourd'hui même sans leurs empires.
- Au Canada, certaines régions parlent le français, c'est le cas du Québec, alors que les autres parlent anglais.
- En Afrique, les anciens pays colonisés parlent encore la langue des pays colonisateurs. Plus de 30 pays d'Afrique sont francophones.
Le français est une des langues officielles du Rwanda. Après le génocide de 1994, les réfugiés Tutsis sont revenus d'Ouganda où ils avaient trouvé refuge, pays anglophone. Dans la seconde moitié des années 2000, le Rwanda a adhéré à la Communauté des États d'Afrique de l'Est, qui regroupe des pays anglophones, et a également intégré le Commonwealth. L'anglais y est devenu, par la Constitution de 2003, la 3e langue officielle. Même si les locuteurs français (entre 3 et 10 %) restent plus nombreux et le français la langue la plus utilisée dans les médias et chez les écrivains, elle est désormais en concurrence avec l'anglais.
Au niveau mondial, il y a plus d'instituts qui diffusent le français et plus d'inscrits dans les Alliances françaises.
L'anglais et le français occupent une place importante dans les relations internationales et au sein des grandes institutions mondiales, puisqu'elles sont les langues de travail à l'ONU, à l'OMC, au FMI ou encore dans les organismes de l'Union européenne. Toutefois, la langue anglaise est la langue officielle dans plus d'une cinquantaine d'États en dehors de l'Angleterre, et c'est la langue privilégiée des échanges commerciaux et diplomatiques.
L'offensive du soft power chinois
La Chine bénéficie d'une vaste diaspora, ce qui lui permet d'avoir de l'influence partout dans le monde. On trouve ainsi une douzaine de quartiers chinois dans les grandes villes à travers le monde. On voit se multiplier les instituts Confucius, au sein desquels on peut prendre des cours de langue chinoise. La Chine utilise en réalité cet engouement pour sa langue pour renforcer son hard power, ce qui crée des polémiques et la définition d'un nouveau concept : le sharp power.
La diaspora chinoise désigne les Chinois vivant à travers le monde et ayant gardé des liens avec leur pays d'origine. Ils sont 45 millions :
- Le principal foyer se trouve en Asie du Sud-Est, cela est notamment lié à la proximité géographique.
- La diaspora chinoise est très présente en Europe et aux États-Unis.
- La présence en Afrique, assez faible jusque-là, connaît un essor aujourd'hui.
Il existe des Chinatowns, quartiers chinois, un peu partout dans le monde. Le quartier chinois de Chinatown à New York aux États-Unis est le plus emblématique, mais on en trouve également à Toronto (Canada), à Paris (France) ou même à Vladivostok (Russie). Ils se ressemblent tous avec des boutiques proposant des marchandises caractéristiques de la culture chinoise, des inscriptions chinoises jusque dans les banques et la célébration de fêtes chinoises.
Les relais de la diffusion de la culture chinoise dans le monde se font par la diaspora, mais aussi par une présence plus ponctuelle avec les touristes, les étudiants ou les travailleurs chinois. Surtout, on trouve des établissements qui diffusent la culture chinoise, comme les instituts Confucius. Ils sont implantés dans une centaine de villes à travers le monde. Ils participent directement au soft power chinois qui exporte ainsi sa langue, sa culture et sa philosophie. On y apprend ainsi le mandarin, mais aussi l'histoire de l'« empire du Milieu », l'art de la calligraphie, du tai-chi-chuan, etc.
Le développement des instituts Confucius est très rapide : 548 instituts Confucius sont aujourd'hui présents dans plus de 150 pays. L'accroissement rapide de ces établissements coïncide avec la croissance et l'influence grandissante de la Chine dans le monde.
À la suite des concepts de hard et de soft power définis par Joseph Nye, deux chercheurs américains forgent un nouveau concept : celui de sharp power. Ils qualifient ce pouvoir comme « un pouvoir qui perce, pénètre et perfore l'environnement politique et informationnel des pays-cibles ». Le but serait de tromper, de manipuler l'opinion publique. Les instituts Confucius sont accusés d'empêcher toute critique du modèle chinois et d'être un instrument du pouvoir chinois pour contrôler.
L'indispensable maîtrise des voies de communication
Les voies de communication sont un enjeu mondial majeur, source de nombreux conflits. Ce sont des lieux de passage stratégiques que les États aiment avoir sous leur contrôle. La maîtrise de ces passages leur permet d'acquérir plus de poids à l'échelle mondiale. Des nouvelles voies de communication se développent, comme le projet Belt and Road Initiative de la Chine.
Les voies de communication : des enjeux cruciaux
Les enjeux de la maîtrise des voies de communication sont nombreux et cruciaux. Maîtriser une voie de communication, c'est permettre la sécurisation des approvisionnements et des exportations. Les détroits, les ports et les canaux sont particulièrement convoités. Maîtriser une voie de communication permet également d'avoir des bases de projection (capacité à intervenir dans des espaces éloignés) et s'approprier un territoire face à un ennemi potentiel, comme c'est le cas à Djibouti. Les nouvelles voies qui se développent font l'objet de discussions et de négociations.
Le commerce mondial passe par les voies de communication, notamment maritimes. Les détroits, ports et canaux sont des lieux stratégiques, ce qui rend leur sécurisation essentielle. Les tensions géopolitiques et la piraterie peuvent perturber les échanges de marchandises et les approvisionnements des grandes puissances.
L'Union européenne lutte contre la piraterie dans le golfe d'Aden où elle a mis en place l'opération navale européenne Atalanta, en 2008.
Les voies de communication sont des bases de projection pour la force militaire. Un des exemples majeurs est celui de Djibouti, dans le golfe d'Aden, qui accueille les principales armées de la planète. Djibouti est un point de passage très contrôlé, c'est une base de projection pour de nombreuses forces militaires.
La base française de Djibouti compte 1 450 hommes.
La base française s'est installée à Djibouti en 1977. D'autres puissances s'y sont implantées plus récemment :
- les États-Unis en 2002, qui ont installé leur plus grande base américaine en Afrique ;
- la Chine, en 2017, qui est devenue un acteur majeur du développement de Djibouti.
La Chine a financé en partie la modernisation de la voie de chemin de fer Djibouti-Abeba (en Éthiopie).
De plus petites bases japonaises et italiennes sont également présentes et l'Arabie saoudite s'apprête aussi à s'y installer.
Dans l'océan Arctique, la fonte de la banquise permet l'ouverture de nouvelles voies maritimes entre la Russie, le Groenland et l'Alaska. Ces routes suscitent déjà la convoitise de la Russie, du Canada, des États-Unis ou du Danemark.
D'autres points de passages stratégiques s'agrandissent pour permettre une circulation de flux toujours plus denses dans le cadre de la mondialisation. Ainsi, le canal de Panama, point de passage stratégique entre l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, a été élargi pour accueillir de plus gros navires. En Europe, la liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin est en construction pour accélérer le trafic de voyageurs et de fret à travers les Alpes.
Le projet Belt and Road Initiative : les nouvelles routes de la soie chinoises
Le projet Belt and Road Initiative, aussi appelé « nouvelles routes de la soie », est un projet central dans la stratégie actuelle de la Chine. Ce projet a été lancé en 2013 par le président Xi Jinping. Ce projet comporte plusieurs objectifs : sécuriser les approvisionnements de la Chine, créer des corridors de développement économique, nouer des alliances politiques et étendre l'influence chinoise pour s'affirmer comme puissance mondiale.
Le projet One Belt, One Road (« une ceinture, une route »), appelé depuis 2017 Belt and Road Initiative (BRI), reprend une ancienne route de la soie. On parle donc de « nouvelles routes de la soie ». Ce projet repose sur un large réseau entre continents eurasiatique et africain par des voies ferroviaires, des routes terrestres et maritimes, et des infrastructures portuaires.
Certaines lignes sont déjà en place.
Depuis 2017, la ligne reliant Yiwu, ville au sud de Shanghai, à Londres est ouverte. Elle s'étend sur 12 000 kilomètres.
Avec ce projet, la Chine souhaite sécuriser ses approvisionnements énergétiques, mais aussi créer un vaste espace économique pour faciliter ses exportations :
- Les routes vers l'Europe permettent à la Chine de s'installer sur des terres riches en ressources énergétiques. Certaines lignes prennent la forme d'oléoducs et de gazoducs.
- Des corridors de développement économique mêlent infrastructures de transports (ports secs connectés à des ports maritimes pour la redistribution de marchandises) et activités productives, et doivent permettre d'assurer le développement économique de tout un territoire.
Le président chinois Xi Jinping estime que le projet doit permettre :
- d'augmenter les échanges et les investissements ;
- d'assurer une assistance financière ainsi qu'une aide alimentaire aux pays en développement ;
- d'assurer une meilleure coopération en matière d'innovation et de développement écologique.
Grâce à ce projet, la Chine souhaite surtout imposer sa présence sur le continent asiatique et s'assurer des partenariats avec plus de soixante pays, soit près de 60 % de population mondiale. Son ambition géopolitique est mondiale.
Un nouveau type de puissance : les géants du numérique
Les États sont confrontés à la puissance des géants du numérique. Les plus puissantes firmes transnationales (FTN) du numérique sont les GAFA américaines et les BATX chinoises. Cette puissance économique et stratégique en fait des acteurs capables d'imposer aux États leurs pratiques, notamment en matière de gestion des données personnelles des utilisateurs. Les autres États ont du mal à défendre leurs propres droits et intérêts face à ces géants du numérique.
GAFA et BATX : une nouvelle catégorie d'entreprises
Les GAFA et les BATX sont des géants économiques. Ces entreprises sont présentes dans le monde entier, ont des centaines de millions voire des milliards d'utilisateurs ou de clients, et réalisent parmi les plus grands profits au monde. Les GAFA et les BATX ont le monopole des marchés sur lesquels ils se sont implantés. Leurs ambitions ne cessent d'évoluer et dépassent tout ce qui a été fait jusqu'à aujourd'hui. Ils investissent également dans la recherche, le développement et les hautes technologies.
Le terme GAFA ou GAFAM est un acronyme qui désigne les cinq plus grosses entreprises mondiales (Google, Amazon, Facebook et Apple, auxquels s'ajoute parfois Microsoft) dans le domaine du numérique.
En l'espace d'à peine vingt ans, les GAFAM ont accumulé une énorme puissance financière. Aujourd'hui, la valorisation boursière cumulée des GAFAM est supérieure au montant du PIB des plus grandes puissances économiques européennes.
D'après Statista
Les GAFAM adoptent une double stratégie.
D'une part, ils achètent les entreprises qui pourraient représenter une menace ou une innovation et sont ainsi en situation de monopole.
Facebook a acheté pour 13 milliards de dollars la messagerie instantanée WhatsApp.
D'autre part, ils tentent de s'intégrer aux systèmes politiques.
Aux États-Unis, les nombreuses interactions de ces acteurs économiques avec le complexe militaro-industriel américain favorisent aussi l'emprise nationale des GAFAM. Depuis 2016, Éric Schmidt, l'ancien P-DG de Google, préside le Conseil d'innovation de la défense chargé de transmettre les « meilleures pratiques » de la Silicon Valley auprès de l'armée américaine.
Les BATX sont les équivalents chinois des GAFAM. Ils couvrent les mêmes domaines :
- moteur de recherche (Baidu) ;
- distribution (Alibaba) ;
- discussion (Tencent) ;
- téléphonie (Xiaomi).
Les BATX ont la spécificité d'avoir accès à un marché intérieur immense de 1,3 milliard de consommateurs.
Les BATX diffèrent des géants américains dans le sens où ils se sont développés sur la volonté du gouvernement chinois de maîtriser la technologie sans dépendre des États-Unis. Ils sont contrôlés par l'État chinois. Ils s'étendent toutefois au-delà de la Chine : leurs capitalisations boursières ont atteint des records, même si elles restent encore en dessous des GAFAM.
Les GAFA et les BATX ont suffisamment de moyens pour investir dans la recherche, le développement et les hautes technologies. Ils ont suffisamment de données pour se lancer dans l'intelligence artificielle (IA) (théories et techniques qui développent des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l'intelligence humaine). On parle de « neuro-business ».
La réponse des États face à ces nouvelles puissances
La puissance des géants du numérique pose des problématiques en termes de fiscalité et de droit d'accès aux données personnelles. Plusieurs actions sont menées pour lutter contre ces puissances.
L'argent colossal collecté par les géants du numérique sort des territoires des États. Il est investi dans d'autres États proposant une politique fiscale bien plus légère, voire quasi inexistante, appelés paradis fiscaux.
Le siège social d'Apple se trouve en Irlande où la politique fiscale est plus souple.
L'Union européenne est une puissance normative, c'est-à-dire capable d'imposer des normes, des règles communes à tous. Elle s'est engagée dans des actions judiciaires en matière de droit des affaires.
L'Irlande, forcée par l'Union européenne, a réclamé 13 milliards d'euros à Apple.
Des mises en cause pour aides fiscales illégales ont également été présentées à l'encontre des administrations fiscales irlandaises et luxembourgeoises.
Le Luxembourg a réclamé environ 250 millions d'euros auprès d'Amazon.
Les États ne maîtrisent pas la collecte des données personnelles des géants du numérique.
En France, Facebook dispose des données de 33 millions d'utilisateurs.
La protection des données personnelles est un enjeu majeur.
Cambridge Analytica a utilisé des données personnelles vendues par Facebook.
Face à l'augmentation des données collectées et au manque de transparence, l'Union européenne a adopté un nouveau règlement. Le RGPD, Règlement général sur la protection des données, est entré en vigueur le 25 mai 2018 dans tous les pays de l'UE. Il s'applique à toutes les entreprises, les administrations et les associations qui traitent des données à caractère personnel. Si le propriétaire d'une donnée n'est pas consentant pour que cette donnée soit utilisée, les sanctions encourues peuvent aller jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. Ce règlement améliore l'uniformisation du droit sur la protection des données en Europe.