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Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution Fiche bac

Sommaire

IIntroduction : formes de conflits et tentatives de paix dans le monde actuelALa guerre, le conflit, la paixBTypologie des guerres et des conflits au XXIe siècleIILa dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationauxALa guerre, « continuation de la politique par d'autres moyens » (Clausewitz) : de la guerre de Sept Ans aux guerres napoléoniennes1La guerre de Sept Ans2Les guerres napoléoniennesBLe modèle de Clausewitz à l'épreuve des « guerres irrégulières » : d'Al-Qaïda à DaechIIILe défi de la construction de la paixAFaire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648)BFaire la paix par la sécurité collective : les actions de l'ONU sous les mandats de Kofi Annan (1997-2006)IVLe Moyen-Orient : conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux (étatiques et non étatiques)ADu conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien : les tentatives de résolution, de la création de l'État d'Israël à nos joursBLes deux guerres du Golfe (1991 et 2003) et leurs prolongements : d'une guerre interétatique à un conflit asymétrique

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 28/08/2025 - Conforme au programme 2025-2026

Formes de conflits et modes de résolution

Formes de conflits et modes de résolution

I

Introduction : formes de conflits et tentatives de paix dans le monde actuel

A

La guerre, le conflit, la paix

Guerre

Une guerre est une lutte armée entre groupes sociaux, caractérisée par la violence, la réciprocité et des objectifs politiques. Théoriquement, une guerre commence par une déclaration de guerre et s'achève par un traité de paix, parfois précédé d'un armistice.

La guerre entre l'Ukraine et la Russie, la guerre au Yémen.

Pour Clausewitz, un officier prussien ayant participé aux guerres napoléoniennes (1800-1815), la guerre est « un acte de violence destiné à contraindre notre adversaire à exécuter notre volonté ». Le militaire permet de comprendre les différents aspects que revêt ce terme :

  • La guerre désigne une confrontation entre deux entités (États, groupes, mais le terme est peu usité pour des conflits à l'échelle des individus).
  • Elle est aussi un outil politique : « la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ». La diplomatie, vue comme un « jeu » de négociation et de discussion, s'établit avant, pendant ou après le processus de la guerre, en fonction des rapports de force des différents acteurs.

Toutes les guerres sont des conflits mais tous les conflits ne sont pas des guerres. L'affrontement violent n'est qu'une des formes possibles. Le conflit peut prendre des dimensions économiques, politiques, militaires, culturelles.

La Chine est en conflit avec Taïwan car elle essaie de soumettre l'île à sa volonté par la force. Les États-Unis sont également en conflit avec la Chine sur le plan économique (augmentation des droits de douane, rivalités commerciales dans les îles du Pacifique, etc.) ; bien qu'on parle parfois de « guerre économique », ce type de conflit ne peut pas être analysé sur le même plan.

Paix

On ne peut définir la paix sans penser la guerre. La paix est un état plus ou moins durable durant lequel les combats cessent. La paix est souvent issue d'un processus dans lequel les acteurs du conflit acceptent des accords bilatéraux, voire multilatéraux quand le processus est encadré par des puissances extérieures.

Le processus de paix en Colombie, signé en 2016, est encadré par l'ONU qui surveille l'application de l'accord, et l'UE qui apporte un soutien financier pour qu'il se réalise.

B

Typologie des guerres et des conflits au XXIe siècle

Si les guerres et conflits se poursuivent au XXIᵉ siècle, leurs causes, leurs acteurs et leurs modes opératoires évoluent. Les guerres demeurent le résultat d'un enchevêtrement de causes : politiques (rivalités entre États, luttes de pouvoir), économiques (accès aux ressources, richesses naturelles), idéologiques (nationalisme) ou religieuses (extrémisme).

La guerre interétatique, telle que définie par Clausewitz, décline à partir de 1945 et la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce phénomène s'accélère après la chute de l'URSS en 1991 et la fin de la Guerre froide. On assiste à une désétatisation de la guerre, avec des formes de conflits intra-étatiques (guerres civiles, terrorisme) qui provoquent un éclatement des territoires concernés et l'essor d'acteurs non étatiques (groupes terroristes et criminels, pirates, mercenaires, hackers).

La nature de la guerre change également, sous l'impulsion de plusieurs progrès scientifiques et technologiques : maîtrise de l'arme nucléaire, usage des drones d'attaque, cyberattaques, utilisation massive des réseaux sociaux pour influencer l'opinion publique. Le champ de bataille devient "transparent" (drones et satellites de surveillance).

Comme les guerres, les processus de paix prennent également diverses formes pour résoudre les conflits : victoire d'un camp (Seconde Guerre mondiale), négociation de paix (accords entre Israël et l'Égypte), médiation internationale (ONU, grandes puissances).

II

La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux

A

La guerre, « continuation de la politique par d'autres moyens » (Clausewitz) : de la guerre de Sept Ans aux guerres napoléoniennes

1

La guerre de Sept Ans

1756 - 1763

Guerre de Sept Ans

La guerre de Sept Ans est un conflit interétatique devenu mondial en raison de son extension à plusieurs continents (Europe, Inde, Amérique du Nord). L'alliance entre l'Angleterre et la Prusse affronte la coalition formée par la France, l'Autriche, la Russie et l'Espagne. Le conflit se déroule notamment autour du Canada français, où la supériorité maritime anglaise joue un rôle-clé, avec une flotte bien plus puissante que celle de la France.

La guerre de Sept Ans est une guerre « classique », marquée par des batailles décisives et des renversements d'alliances, comme le revirement de la Russie en faveur de la Prusse en 1762. Elle s'achève par deux traités signés en février 1763 : celui de Paris entre la France et l'Angleterre et celui de Hubertsbourg entre l'Autriche et la Prusse. Ce conflit consacre la suprématie maritime et coloniale de l'Angleterre ainsi que la montée en puissance de la Prusse en Europe.

La guerre comprend aussi des formes irrégulières, comme la « guerre de course », menée par des corsaires mandatés par un roi contre les navires marchands ennemis.

2

Les guerres napoléoniennes

La Révolution française diffuse des idées nouvelles à partir de 1789, suscitant à la fois adhésion et résistance. Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes transforment l'Europe, par leur dimension idéologique et leur expansion militaire. Les guerres de Napoléon, d'abord vues comme libératrices, deviennent oppressives, entraînant des révoltes, comme la guérilla espagnole (1808-1814). Ces guerres mobilisent des effectifs inédits grâce à la levée en masse des hommes et à la conscription (service militaire obligatoire).

Carl von Clausewitz, militaire prussien, participe à ces conflits et développe une théorie révolutionnaire de la guerre dans son ouvrage De la guerre. Il la considère comme un prolongement de la politique. Il distingue la « guerre absolue », sans limite théorique, de la « guerre réelle », influencée par des facteurs politiques et humains. Pour lui, les guerres révolutionnaires et napoléoniennes marquent une radicalisation du conflit par l'implication des masses et l'idéologie, transformant la guerre en un phénomène total (ne pas confondre avec la notion de "guerre totale" développée lors des deux guerres mondiales).

B

Le modèle de Clausewitz à l'épreuve des « guerres irrégulières » : d'Al-Qaïda à Daech

Les guerres se poursuivent au XXIe siècle selon la vision de Clausewitz d'une guerre comme expression de la politique extérieure étatique (Ukraine/Russie, Arménie/Azerbaïdjan). À partir de 2001, cependant, l'émergence de groupes terroristes transnationaux comme Al-Qaïda puis Daech redéfinit la guerre irrégulière en s'appuyant sur des réseaux mondialisés et des stratégies asymétriques, dites "du faible au fort".

Al-Qaïda (qui signifie "la base" en arabe), fondé en 1988, est un réseau transnational prônant un djihad global contre l'« ennemi proche » (régimes arabes alliés de l'Occident) et l'« ennemi lointain » (États-Unis, Europe). Il fonctionne de manière nomade pour éviter toute vulnérabilité territoriale. Daech (ou Daesh, acronyme arabe pour "État islamique en Irak et au Levant"), issu d'une branche irakienne d'Al-Qaïda en 2006, adopte une approche différente : il établit un territoire et proclame un califat en 2014.

Ces organisations non étatiques, qui fonctionnent en réseau, emploient des stratégies asymétriques, combinant guérilla et attentats terroristes. Ils utilisent la terreur et les médias pour maximiser leur impact psychologique. L'asymétrie par rapport aux États est visible à plusieurs niveaux : absence de frontières, faible coût des attaques et opposition aux démocraties contraintes par des principes éthiques (débats aux États-Unis sur l'usage de la torture). Le terrorisme, en tant que stratégie, vise à frapper l'opinion publique plus qu'à infliger des pertes matérielles. Il exploite les médias et Internet pour amplifier la peur et influencer les décisions politiques.

Les guerres irrégulières menées par ces groupes semblent remettre en question la théorie de Clausewitz. La multiplication des attentats empêche toute négociation et radicalise les conflits. Cependant, Clausewitz reconnaissait déjà la diversité des formes de guerre et l'existence de conflits asymétriques, notamment avec la guérilla (il a observé la « petite guerre » d'Espagne, qui opposa l'armée de Napoléon aux rebelles espagnols en 1808-1814). Bien que les méthodes terroristes brouillent les objectifs politiques, elles ne rendent pas les thèses de Clausewitz obsolètes. L'asymétrie et la montée aux extrêmes confirment certaines de ses observations sur la guerre.

Les mécanismes du terrorisme islamiste, entre guerre irrégulière, guerre réelle et guerre absolue

Les mécanismes du terrorisme islamiste, entre guerre irrégulière, guerre réelle et guerre absolue

III

Le défi de la construction de la paix

A

Faire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648)

La guerre de Trente Ans (1618-1648) commence comme un conflit religieux allemand et devient européen, mêlant enjeux religieux et géopolitiques. Elle cause des millions de morts et bouleverse l'équilibre des puissances.

Les négociations de paix s'ouvrent en 1642 et durent jusqu'en 1648, aboutissant aux traités de Westphalie (paix et traités de Münster et d'Osnabrück). Ces accords stabilisent la situation religieuse de l'Empire, divisé entre catholiques, luthériens et calvinistes. Ils reconfigurent l'Europe : indépendance des Provinces-Unies et de la Confédération helvétique, affaiblissement du Saint-Empire romain germanique, expansion de la France et de la Suède.

Sur le plan religieux, le principe « cujus regio, ejus religio » (« tel prince, telle religion » : la religion du prince devient celle du peuple et de l'Etat sur lequel il règne) est confirmé, garantissant une certaine paix religieuse, mais entérinant la division religieuse de l'Europe. Les traités instaurent un nouveau modèle de relations internationales basé sur la souveraineté des États et l'équilibre des puissances, posant ainsi les bases du système diplomatique moderne : c'est le « système westphalien ». Cet équilibre se maintient soit par la guerre, soit par la négociation. Il est ébranlé au XIXe siècle par la Révolution française et l'essor des idéologies politiques, le principe national tendant progressivement à l'emporter sur le principe dynastique.

B

Faire la paix par la sécurité collective : les actions de l'ONU sous les mandats de Kofi Annan (1997-2006)

L'ONU, née en 1945 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, vise en particulier à maintenir la paix et la sécurité dans le monde. Sa création est le signe d'une remise en cause d'un système westphalien reposant sur l'équilibre entre puissances souveraines. Le rôle des États ne s'efface pas pour autant dans le système international et multilatéraliste prôné par l'ONU, dont l'action varie selon les périodes, entre efficacité et blocage, notamment durant la Guerre froide.

Kofi Annan, secrétaire général de 1997 à 2006, cherche à adapter l'ONU aux défis du XXIe siècle et à défendre les Droits de l'homme. Il défend notamment le principe de la « responsabilité de protéger », voté en 2005 pour répondre aux échecs de l'ONU face du génocide Tutsi au Rwanda (800 000 morts en 1994) ou au massacre de Srebrenica (8372 civils assassinés en 1995).

Son mandat est marqué par des succès :

  • Objectifs du millénaire pour le développement (réduction de la pauvreté, égalité des sexes, santé).
  • Création de la Cour pénale internationale (CPI) en 1998.
  • Augmentation des opérations de maintien de la paix.
  • Médiation en Irak en 1998.

Son mandat est également marqué par des échecs :

  • Échec de l'élargissement du Conseil de sécurité.
  • Incapacité à empêcher l'invasion de l'Irak en 2003.

Kofi Annan obtient le prix Nobel de la paix en 2001.

IV

Le Moyen-Orient : conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux (étatiques et non étatiques)

A

Du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien : les tentatives de résolution, de la création de l'État d'Israël à nos jours

Le conflit prend sa source dans la déclaration Balfour (1917), qui soutient la création d'un foyer juif en Palestine, alors sous mandat britannique.

En 1948, l'ONU propose un plan de partage rejeté par les Arabes. L'indépendance d'Israël est proclamée le 14 mai 1948, mais les Etats arabes voisins attaquent immédiatement le nouvel Etat. C'est la première guerre israélo-arabe (1948-1949). La victoire israélienne engendre la Nakba (« catastrophe » en arabe), un exil forcé de 700 000 Palestiniens.

Les tensions persistent, comme en témoigne la crise de Suez en 1956. La guerre des Six-Jours (1967) permet à Israël de se renforcer en détruisant les velléités nationalistes arabes. Les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie sont désormais placés sous occupation israélienne.

Un quatrième conflit israélo-arabe éclate avec l'attaque-surprise de l'Egypte et de la Syrie sur Israël : c'est la guerre du Kippour (1973). La nouvelle victoire israélienne a :

  • Des conséquences régionales : l'Égypte enclenche un processus d'ouverture qui aboutit aux accords de Camp David en 1978 (restitution du Sinaï conquis en 1973 par Israël, qui est lui-même reconnu par l'Égypte).
  • Des conséquences mondiales : les pays arabes de l'OPEP utilisent l'arme du pétrole en baissant la production, ce qui entraîne l'augmentation des prix du baril et le premier choc pétrolier en 1973-1974.

Le conflit devient israélo-palestinien avec la création de l'Organisation de la Libération de la Palestine (1964) et des mouvements comme le Hamas à Gaza ou le Hezbollah au Liban. Dans les années 1990, des avancées décisives ont lieu dans le chemin de la paix : accords d'Oslo en 1993 (reconnaissance mutuelle Israël-OLP), traité de paix entre Israël et la Jordanie en 1994.

Des blocages persistent dans les années 1990-2000 autour de nombreux points de crispation : statut de Jérusalem, présence de colonies juives en Cisjordanie, refus des accords par les extrémistes juifs comme palestiniens, enjeu territorial autour de la Palestine difficile à résoudre, etc. Le conflit s'enlise et la paix demeure difficile à construire, entre Intifadas (« révoltes » en arabe, en 1987 et 2000), constructions de barrières et murs, et interventions militaires israéliennes à Gaza ou au Liban (2006, 2008).

L'attaque du 7 octobre 2023 perpétrée par le Hamas sur Israël (1200 tués, 5000 blessés, 200 otages, tous essentiellement civils) représente le plus grand massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle entraîne une riposte militaire israélienne massive sur Gaza (au moins 50 000 morts et 100 000 blessés et près de 2 millions de personnes déplacées). Jamais la paix n'aura paru aussi éloignée.

B

Les deux guerres du Golfe (1991 et 2003) et leurs prolongements : d'une guerre interétatique à un conflit asymétrique

1990-1991

Première guerre du Golfe

C'est un conflit entre États : l'Irak de Saddam Hussein envahit le Koweït. Le contexte de l'effondrement de l'URSS et de la fin du blocage de l'ONU permettent la formation d'une coalition internationale de l'ONU, sous le commandement des États-Unis. Cette victoire rapide pousse le président Bush à inscrire ce succès dans un « nouvel ordre mondial ». La victoire est cependant instable : l'Irak est ravagé et Saddam Hussein se maintient au pouvoir, après avoir violemment réprimé les populations chiites et kurdes de son pays. Le système du programme « pétrole contre nourriture » mis en place dans les années qui suivent, renforce politiquement Saddam Hussein et maintient la population dans la misère.

2003-2011

Seconde guerre du Golfe

Les attentats du 11 septembre 2001 et l'invasion consécutive de l'Afghanistan où sont localisées les centres d'entraînement d'Al Qaida créent un contexte favorable à une intervention américaine en Irak. Les États-Unis envahissent l'Irak sans mandat de l'ONU, sous prétexte d'armes de destruction massive (qui ne seront jamais trouvées). Cette guerre asymétrique renverse Saddam Hussein mais a des conséquences locales et régionales : le pays bascule dans la guerre civile, alors que naît l'État islamique (Daech) qui s'étend entre l'Irak et la Syrie en 2013-2014. L'Irak est plongé dans le chaos, ce qui affaiblit considérablement l'influence américaine sur le plan international.

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