Expliquer la chute du Front populaire Exercice fondamental

Les mesures sociales prises ne réussissent pas à résoudre la crise économique. Au contraire, le chômage reste élevé. L'augmentation des prix annule l'effet de hausse des salaires : les grèves reprennent. Les investisseurs sont hostiles au Front populaire, ce qui entraîne la fuite de leurs capitaux à l'étranger (c'est ce l'on appelle le "mur d'argent"). De plus, les mesures sociales coûtent cher à l'État et aux entreprises et diminuent le temps de production. Enfin, les tensions internationales liées à l'arrivée au pouvoir d'Hitler en 1933, obligent à un réarmement qui creuse le déficit de l'État. Par conséquent, Léon Blum doit arrêter les réformes sociales en 1937.

Les oppositions sont multiples. Tout d'abord, les mesures sociales, très appréciées des ouvriers, sont violemment critiquées par la droite et la grande bourgeoisie.
De plus, le Front populaire est divisé face à l'attitude à adopter en ce qui concerne la guerre d'Espagne commencée en 1936, qui oppose les nationalistes espagnols soutenus par l‘Allemagne nazie et les républicains espagnols soutenus par l‘URSS. Léon Blum refuse d‘intervenir et les communistes le lui reprochent.
Léon Blum démissionne le 21 juin 1937. Les radicaux, eux, quittent le Front populaire et s'allient à la droite avec les accords de Munich de septembre 1938, non convaincus de l'efficacité des réformes. Début 1938, après avoir fait une tentative pour recréer un gouvernement, Léon Blum essuie un nouveau revers, ce qui scelle le sort du Front populaire.