Expliquer l'évolution du monde ouvrier depuis 1914 Exercice fondamental

Le secteur secondaire est celui qui concerne les activités liées à la transformation des matières premières, comme les industries et les travaux publics.
De 1914 à 1973, la classe ouvrière ne cesse d'augmenter. Cette croissance s'explique par l'industrialisation et l'urbanisation qui se développent dès la première révolution industrielle (1750 - 1850), mais surtout à partir de la seconde révolution industrielle (1850 - 1945). En France, le secteur secondaire représente entre 1/3 et 1/2 de la population active en 1914. Ensuite, la crise des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale (1939 - 1945) font baisser le nombre d'emplois industriels, mais les Trente Glorieuses (1945 - 1973) redonnent de l'élan au secteur secondaire : 40 % de la population active y travaille pendant cette période.
Dès 1973, l'emploi industriel diminue dans les pays développés à cause des chocs pétroliers de 1973 et 1979, de la tertiarisation de l'économie, de l'automatisation dans les usines avec le toyotisme, de la mondialisation accélérant la concurrence et de la désindustrialisation de certains secteurs, comme le textile ou la sidérurgie en France : il ne représente plus que 20 % environ de sa population active aujourd'hui.

Parallèlement, les méthodes de travail évoluent. Avant 1890, les ouvriers sont qualifiés et disposent d'un savoir-faire et de techniques complexes. Par ailleurs, il existe aussi des ouvriers-paysans, autrement dit des ouvriers agricoles qui travaillent à l'usine par intermittence ou à domicile pour améliorer leurs revenus. Puis, à la fin du XIXe siècle, le développement du taylorisme puis du fordisme amènent un changement radical. En effet, les ouvriers sont peu qualifiés, sans formation, et font des tâches répétitives toute la journée. Le travail se fait dans des conditions très difficiles : journées longues, faibles salaires, etc. Dans les années 1960 - 1970, apparaît le toyotisme où la production dépend de la consommation, où les ouvriers sont plus responsables et spécialisés, et où l'on privilégie la qualité et non la production de masse. Et enfin, depuis les années 1970, l'ouvrier intervient de moins en moins dans la fabrication d'un produit car les machines l'ont peu à peu remplacé, pour augmenter la productivité. Néanmoins, certains ouvriers très qualifiés permettent de faire fonctionner ces machines.