Sommaire
IRésumé du roman Les Faux-MonnayeursAPremière partieBDeuxième partieCTroisième partieIIRésumé du Journal des Faux-MonnayeursLe roman Les Faux-Monnayeurs est difficile à résumer car il multiplie les intrigues, les personnages et les genres. Le lecteur suit surtout Édouard, oncle et amant d'Olivier, et Bernard, un ami d'Olivier. Édouard tente d'écrire un roman et tient un journal dans lequel il relate ses idées, ses pensées, ses réflexions, mais raconte également ce qui arrive à son entourage.
Au début du roman, Bernard Profitendieu apprend qu'il est un bâtard. Il décide de quitter sa famille. Il devient jaloux d'Édouard et de sa relation avec Olivier. Il se pose des questions sur l'amour et l'amitié. Il connaît des aventures. Plusieurs personnages marivaudent : Laura, Sarah, Vincent, Lilian, etc. Chacun est blessé ou blesse quelqu'un. Édouard tente également d'aider son ancien professeur La Pérouse qui souhaite que son petit-fils Boris ait une bonne éducation. Toutefois, la pension Vedel dans laquelle il est placé n'est pas recommandable. Les autres élèves sont manipulateurs et mauvais. Ils trempent dans une affaire d'écoulement de fausse-monnaie. Ils parviennent à convaincre Boris de participer à un faux suicide, mais en réalité le pistolet est chargé. Boris se tue devant toute sa classe. À la fin du roman Édouard et Olivier semblent avoir trouvé le bonheur ensemble et Bernard retourne chez ses parents.
Le Journal des Faux-Monnayeurs ne peut pas vraiment être résumé, il s'agit plutôt d'un condensé des pensées et idées d'André Gide sur son avancement dans la rédaction du roman. Il est composé de deux cahiers qui suivent un ordre chronologique et s'étendent de 1919 à 1925.
Résumé du roman Les Faux-Monnayeurs
Première partie
Le roman s'ouvre à Paris avec le personnage de Bernard Profitendieu qui doit réviser les épreuves du baccalauréat. Il ne lui reste que trois semaines. Toutefois, il est perturbé par la découverte de lettres de sa mère dans lesquelles il apprend que Monsieur Profitendieu n'est pas son père biologique. Il décide de quitter sa famille et laisse une lettre derrière lui. Il rejoint alors son ami Olivier au jardin du Luxembourg où ils discutent politique et littérature. Pendant ce temps-là, le juge Profitendieu et le président de la chambre Molinier échangent sur une affaire de prostitution à laquelle sont mêlés des mineurs. Lorsqu'il rentre chez lui, Profitendieu découvre la lettre de Bernard. Au dîner, il prétend qu'un oncle est venu le chercher pour quelques jours.
Bernard et Olivier dorment dans la même chambre. Olivier raconte son dépucelage et avoue que l'acte sexuel l'a dégoûté. Il dévoile également qu'une nuit, il a entendu une femme supplier son frère Vincent de ne pas l'abandonner. Le lendemain, Olivier présente son oncle Édouard à Bernard. Vincent va voir le vicomte Robert de Passavant, un écrivain célèbre, qui lui prête de l'argent. Il en a besoin pour Laura, la jeune femme qui est enceinte de son enfant. Passavant annonce à Vincent la mort de son père, dont le jeune homme s'occupait, et lui demande de lui envoyer son frère Olivier.
Passavant et son amie Lilian parlent de Vincent et de sa rupture avec Laura. Vincent les rejoint, il vient de gagner de l'argent au jeu. Lilian fait partir ses invités mais retient Vincent. Bernard se lève avant Olivier. Il part à l'aventure et décide que ses actions répondront désormais à la question : "Si tu ne fais pas cela, qui le fera ?" Il reste sur un banc jusqu'à l'aube. Lilian et Vincent ont passé la nuit ensemble. Elle tente de le convaincre de quitter Laura. Elle lui raconte un naufrage auquel elle a survécu lorsqu'elle avait dix-sept ans.
Édouard est dans le train pour Paris. Il lit une lettre de Laura et se plonge dans son journal intime pour se souvenir de leur séparation amoureuse l'année précédente. Il écrit ensuite ce qu'il pense des livres de Passavant. À la gare, il retrouve son neveu Olivier. Bernard se rend également à la gare, sachant qu'il y trouvera Olivier. Il l'observe avec son oncle et ramasse le bulletin de consigne qu'Édouard a perdu. Il prend à sa place sa valise et va se cacher dans un hôtel pour la fouiller.
Il lit alors son journal et découvre le récit du mariage de Laura et Douviers à la pension Vedel, ainsi que les sentiments d'Édouard pour son neveu Olivier. Édouard raconte également le comportement d'Olivier avec Sarah et Bernard se sent jaloux à la lecture de ce passage. Le journal raconte aussi la conversation du vieux professeur La Pérouse avec Édouard : il veut se tuer, il pense qu'il a raté l'éducation de son petit-fils Boris. Bernard découvre le projet d'écriture d'Édouard : un drame moral.
Bernard cesse de lire et décide d'aider Laura. Il va à son hôtel. Édouard arrive à ce moment-là et entend leur conversation. Il est ensuite convaincu de prendre le jeune homme comme secrétaire particulier. Pendant ce temps, Passavant propose à Olivier de diriger une revue littéraire. Il tente de le séduire. Intervention du narrateur qui analyse le caractère de Vincent et Lilian. Cette dernière a réussi à convaincre Vincent de quitter Laura. Ils partent avec Passavant en voiture qui leur demande de convaincre les parents d'Olivier de le laisser partir en vacances. Dans son journal, Édouard relate la promesse qu'il a faite à La Pérouse d'aller chercher son petit-fils Boris à Saas-Fée en Suisse pour l'amener à Paris.
Deuxième partie
La deuxième partie se situe en Suisse à Saas-Fée. Bernard écrit à Olivier la relation de Vincent et Laura et son installation avec Édouard et Laura. Il relate la rencontre avec Madame Sophroniska, sa fille Bronja et Boris. Olivier est jaloux à la lecture de cette lettre et va voir Passavant. Dans son journal, Édouard raconte une conversation entre Boris et Bronja et réfléchit au genre romanesque.
Intervention du narrateur qui explique pourquoi Édouard, Bernard et Laura sont agacés. Bernard dit à Laura qu'il l'aime, la jeune femme s'éloigne alors de lui. Elle annonce qu'elle va retourner auprès de son époux. Édouard raconte dans son journal une conversation. Madame Sophroniska annonce que la thérapie de Boris est terminée et qu'elle a donné un talisman à Strouvilhou, un personnage nihiliste qui était de passage. Édouard pense mettre Boris dans la pension Vedel. Olivier écrit à Bernard et lui raconte son séjour en Corse avec Passavant. Bernard est jaloux. Il propose de s'occuper de Boris lorsqu'ils rentreront sur Paris. On peut remarquer alors l'intervention du narrateur qui analyse ses personnages.
Troisième partie
La dernière partie du roman se situe de nouveau à Paris. Édouard écrit dans son journal qu'il a emmené Boris chez La Pérouse puis qu'il a déjeuné avec Molinier. Rachel l'appelle ensuite et il la retrouve dans la pension Vedel. Elle lui emprunte de l'argent. Toujours dans son journal, il raconte le suicide raté de La Pérouse. Boris est en pension avec d'autres adolescents : Georges, Adamanti, Ghéridanisol et Gontran. L'un d'eux raconte qu'il a assisté à une rafle de prostituées. Bernard relate à Édouard la vie à la pension et souligne son aspect négatif.
C'est le jour du bac. Olivier et Bernard se retrouvent après les épreuves. Ils parlent de la dissertation de français. Ghéridanisol, Adamanti et Georges ont de fausses pièces de monnaie qu'ils tentent d'écouler. Ils sont contents de manipuler les autres. Bernard et Olivier n'arrivent pas à se comprendre alors qu'ils parlent d'amour et d'amitié. Édouard va chez sa demi-sœur Pauline qui lui raconte que Georges a volé de l'argent et des lettres compromettantes pour son père. Ensuite, avec Bernard, il va chercher Sarah au banquet des Argonautes. Là se trouvent Passavant et Olivier. Un scandale éclate autour d'un personnage nommé Alfred Jarry. Édouard part avec Olivier, qui a trop bu. Bernard part avec Sarah et passe la nuit avec elle. Olivier annonce qu'il s'installe avec Édouard.
Édouard trouve Olivier à moitié asphyxié et Bernard lui avoue qu'il avait parlé de suicide avec son ami. Bernard annonce qu'il ne peut plus être son secrétaire. Édouard et Olivier sont heureux ensemble et Pauline confie alors son fils à Édouard tout en comprenant la nature de leur relation. Édouard va chercher les affaires d'Olivier chez Passavant. Strouvilhou arrive alors et parle de ses idées nihilistes.
Édouard commence à écrire son roman. Douviers vient lui rendre visite, puis Profitendieu. Ce dernier lui dit que Georges écoule de la fausse monnaie. Il lui apprend également que sa femme l'a quitté. Bernard a son bac. Il est au Luxembourg et un ange apparaît. Il l'emmène d'abord assister à une réunion nationaliste puis visiter des coins très pauvres. Bernard lutte ensuite avec l'ange toute la nuit.
Bronja écrit à Boris qu'elle va mourir. Bernard demande à Édouard s'il peut vivre chez lui. Il accepte et lui parle de la visite de son père. Sarah repart en Angleterre après avoir été abandonnée par tous. La Pérouse visite la pension Vedel et Édouard tente d'obtenir une confession de Georges sur la fausse monnaie. Armand annonce à Olivier qu'il dirige maintenant la revue de Passavant. Il lui donne une lettre de son frère Alexandre. Ce dernier raconte comment Vincent est devenu fou après le meurtre de Lilian. Olivier ne comprend pas.
Boris apprend la mort de Bronja. Il accepte alors de suivre ses camarades qui appartiennent à la Confrérie des Hommes forts. Il le pousse à mimer un suicide avec un pistolet chargé à blanc. Boris se lève devant toute la classe et se tire une balle dans la tête : le pistolet était chargé, il meurt. Dans son journal, Édouard raconte sa visite à La Pérouse. Bernard retourne dans sa famille.
Résumé du Journal des Faux-Monnayeurs
Le Journal des Faux-Monnayeurs peut difficilement être résumé puisqu'il s'agit avant tout d'une suite de réflexions d'André Gide sur l'avancement de son œuvre et le genre romanesque. Il est composé de deux cahiers d'exercices :
- Un premier cahier couvrant la période du 17 juin 1919 au 7 décembre 1921
- Un deuxième cahier couvrant la période d'août 1921 au 9 juin 1925
Les deux cahiers ne se suivent pas complètement, ils se superposent.
Dans le premier cahier, André Gide s'interroge d'abord sur l'intrigue du roman. Il pense d'abord faire raconter son récit par le personnage de Lafcadio, qui disparaît ensuite. Il imagine écrire une histoire qui suivrait deux sœurs mais abandonne également cette idée. Il part sur une construction en deux parties. André Gide raconte également quelques lectures qu'il fait ou des événements de sa vie.
Le deuxième cahier commence avec l'aveu d'André Gide qu'il ne sait pas quoi écrire ni comment. Il écrit parfois des morceaux du roman dans son cahier, détaille la suite, change d'avis. Il a désormais choisi de faire raconter son roman par Édouard et de le faire en trois parties. Il termine son journal le 9 août 1925, le lendemain de la fin de la rédaction de son roman.