Pourquoi le concept de bonheur est-il indéterminé ?
Le concept de bonheur est indéterminé car il est empirique, c'est-à-dire qu'il est défini par l'expérience de chacun.
Quelles sont les deux caractéristiques du désir ?
Le désir est une force psychique qui pousse l'individu vers un objet : l'objet du désir. C'est donc un état caractérisé par un sentiment de manque et de privation.
Quel philosophe utilise l'image des tonneaux percés ?
C'est Platon qui utilise l'image des tonneaux percés, dans Gorgias, pour montrer qu'une vie de plaisirs ne peut pas permettre d'accéder au bonheur. En effet, puisque le propre du désir est de renaître sans cesse, chercher à être heureux en cumulant les plaisirs reviendrait à remplir des tonneaux percés des mets les plus fins : ceux-ci ne seraient jamais remplis et la quête de leur contenu serait infinie.
Que montre Arthur Schopenhauer concernant le désir ?
Schopenhauer montre que le désir fait de l'existence une souffrance perpétuelle. En effet, quand on désire quelque chose que l'on n'a pas, on souffre de ne pas l'avoir. Mais si l'on finit par l'obtenir, la satisfaction n'est que momentanée : très vite, on veut satisfaire un nouveau désir.
Dans quel ouvrage Jean-Jacques Rousseau décrit-il l'état de nature ?
C'est dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, que Rousseau décrit l'état de nature.
Dans cet état fictif, les hommes étaient solitaires, sans souci d'autrui, et avaient pour seule préoccupation la satisfaction de leurs besoins naturels. L'homme était alors heureux car il pouvait aisément satisfaire tous ses besoins.
Comment le bien le plus haut est-il appelé durant l'Antiquité ?
Durant l'Antiquité, le bien le plus haut est appelé le Souverain Bien, c'est-à-dire la fin ultime de toute activité humaine. Il est souvent identifié au bonheur.
Quels sont les trois types de désirs distingués par Épicure dans la Lettre à Ménécée ?
Les trois types de désirs que distingue Épicure dans la Lettre à Ménécée sont :
- Les « désirs naturels et nécessaires », qui sont limités et aisés à satisfaire (faim, soif). Ceux-là permettent d'atteindre le Souverain Bien.
- Les « désirs naturels et non nécessaires », qui peuvent être satisfaits mais qui ne présentent pas de caractère impératif (le désir d'une bonne nourriture, par exemple).
- Les désirs vains, c'est-à-dire non naturels et non nécessaires (la richesse, la gloire, l'honneur). Ces derniers sont causés par des artifices et ne sont synonymes que de souffrance et de dépendance.
Quels sont les deux types de plaisirs distingués par Épicure ?
Les deux types de plaisirs distingués par Épicure sont :
- Les plaisirs cinétiques, c'est-à-dire en mouvement : ce sont les plaisirs qui remédient à un manque et qui resurgissent toujours après l'état de satiété.
- Les plaisirs catastématiques, c'est-à-dire stables : ce sont les plaisirs qui ne perturbent en rien l'être qui les éprouve, les plaisirs de l'homme qui a atteint l'ataraxie. Le plaisir catastématique correspond à l'état d'absence de douleur ou d'absence de manque.
Quels sont les trois représentants du stoïcisme de l'époque impériale ?
Les trois représentants du stoïcisme de l'époque impériale sont Sénèque, Épictète et Marc Aurèle. Selon les stoïciens, le monde est régi par une stricte nécessité : le cours des choses, ce qui arrive, est totalement hors de notre portée. Seule notre réaction face à ce que nous appelons à tort les « hasards » de la vie est en notre pouvoir.
Comment Henri Bergson définit-il la joie ?
Henri Bergson définit la joie comme une satisfaction qui s'inscrit dans la durée : éprouver de la joie, c'est un état dense, durable, car c'est aussi éprouver tout ce passé qui a finalement conduit le sujet à cet état.
La joie est le signe que l'individu est parvenu à se dépasser lui-même. Elle est la preuve de la capacité de l'individu à opérer une « création de soi par soi », c'est-à-dire à augmenter son être.