"Moi-plaisir"
Freud
Freud
Formulations sur les deux principes du fonctionnement psychique
1911
Freud
Pulsions et destins des pulsions
1915
Freud
La (dé)négation
1925
Sigmund Freud appelle la position de l'enfant qui juge juste ou injuste ce qui lui plaît ou ne lui plaît pas le principe de plaisir. Il parle de "moi-plaisir". Lors de la construction de sa personnalité, le Moi de l'individu se constitue à partir du plaisir parce qu'il le trouve bon. Les enfants parlent très tôt de "morale". Pour eux, c'est la différence entre les "méchants" qui ne suivent pas la morale et les "gentils" qui suivent la morale. Ils appellent "méchants" ceux qui les contrarient et "gentils" ceux qui leur font plaisir. Même un objet peut être perçu comme "méchant" par un enfant s'il s'est cogné dessus. Ici, la morale ne sépare pas le bien et le mal, mais le juste de l'injuste. Cette position infantile existe toujours dans l'inconscient de l'adulte.
À ce "moi-plaisir", Freud oppose le "moi-réalité".
Une histoire de l'Antiquité raconte que Xerxès, roi des Perses, empêché avec son armée de naviguer en raison d'une tempête, fait fouetter la mer pour la punir.
De même que le moi-plaisir ne peut rien faire d'autre que désirer, travailler à gagner le plaisir et éviter le déplaisir, de même le moi-réalité n'a rien d'autre à faire que de tendre vers l'utile et s'assurer contre les dommages.
Sigmund Freud
Formulations sur les deux principes du fonctionnement psychique
1911
Le problème du passage de la nature à la culture
Rousseau
Rousseau
Émile ou De l'éducation
1762
Rousseau
Du contrat social
1762
Jean-Jacques Rousseau a écrit à la fois sur l'éducation dans Émile ou De l'éducation et sur la politique dans Du contrat social. Dans chacune de ces œuvres, il cherche à résoudre le problème du passage de la nature où règne l'égoïsme, à la culture qui est de nature sociale. C'est l'éducation qui fait le lien, elle est à la fois morale, puisqu'elle dote l'enfant d'autonomie, et politique, puisqu'elle développe la responsabilité et permet ainsi aux hommes de décider et d'agir collectivement.
Ainsi, la responsabilité, acquise par l'éducation, est à la fois morale et politique. Ici, enseigner, c'est éduquer.
L'éducation morale et civique au collège a pour but d'éduquer la morale des jeunes élèves mais également de leur enseigner leurs droits et devoirs en tant que citoyens.
J'appelle éducation positive ce qui tend à former l'esprit avant l'âge, et à donner à l'enfant la connaissance des devoirs de l'homme.
Jean-Jacques Rousseau
Émile ou De l'éducation, Paris, éd. Garnier (1961)
1762
La bonne intention
Kant
Kant
La Critique de la raison pratique
1788
Kant
Fondements de la métaphysique des mœurs
1797
Pour Emmanuel Kant, rien n'est absolument bon dans le monde, si ce n'est une bonne intention. Il entend par là non seulement une intention volontaire et éclairée par la connaissance, mais également une intention avec tous les moyens d'agir dont on peut disposer.
Une action accomplie par devoir tire sa valeur morale non pas du but qui doit être atteint par elle, mais de la maxime d'après laquelle elle est décidée.
Emmanuel Kant
Fondements de la métaphysique des mœurs, (Grundlegung zur Metaphysik der Sitten), trad. Victor Delbos, Paris, éd. Le Livre de Poche (1993)
1785
L'humanisme de l'autre homme
Lévinas
Lévinas
Humanisme de l'autre homme
1972
Emmanuel Lévinas considère l'éthique non pas comme une partie de la philosophie mais comme la philosophie première, c'est-à-dire fondamentale. Le terme de philosophie première était autrefois celui de la métaphysique, donc de la connaissance. En le réservant à l'éthique, Emmanuel Lévinas fait passer la personne humaine en première position. Dépassant Emmanuel Kant qui valorisait la personne d'autrui à l'égal de la nôtre, Emmanuel Lévinas préconise un "humanisme de l'autre homme". Cela signifie que pour lui, il est moral d'aller jusqu'au sacrifice de soi pour autrui.