Expliquer dans quelle mesure la politique de concurrence entre en conflit avec les politiques industrielles et les politiques de services publics.
Quels sont les deux objectifs majeurs de la politique de la concurrence ?
À quelle autre politique nationale la politique de la concurrence s'oppose-t-elle notamment ?
Quel effet sur les prix la politique de la concurrence doit-elle normalement permettre ?
Pour quelle raison la politique des services publics est-elle parfois remise en cause par la politique de concurrence ?
Dans quel cas la politique de la concurrence appliquée aux services publics est-elle modérée par une régulation de l'État ?
La politique de concurrence recense l'ensemble des mesures et des lois visant à contrôler ou modifier les conditions de la concurrence sur un marché, c'est-à-dire la façon dont s'opère la confrontation entre offreurs et demandeurs ou entre offreurs eux-mêmes. La politique de la concurrence cherche à assurer d'une part un fonctionnement optimum des marchés (son efficacité productive, allocative et dynamique) et d'autre part à protéger les consommateurs (prix moins élevés, biens et services plus nombreux et diversifiés). La politique de concurrence fait cependant l'objet de débats sur ses limites et ses éventuels effets négatifs. En effet, elle peut d'une part entrer en conflit avec d'autres politiques économiques notamment avec la politique industrielle nationale et d'autre part elle joue un rôle important mais critiqué dans les mesures de privatisation des services publics.
La politique industrielle d'un État s'oppose bien souvent à la politique de la concurrence internationale. Pour soutenir leurs entreprises et leur permettre de se développer, les États accordent parfois des aides publiques et des subventions, pour protéger un secteur d'activité stratégique (énergie, transport, agriculture par exemple) les États peuvent également adopter des mesures protectionnistes (quotas, réglementations restrictives) ce qui entre en contradiction avec une politique de concurrence au niveau international.
Les services publics reposent également le plus souvent sur des monopoles d'État qui s'opposent au principe de libre-concurrence. Si cette situation est ambiguë pour certains, elle est négative pour les clients (prix plus élevés, offre et diversité des produits faibles). Cependant l'ouverture à la concurrence de la fourniture de ces services peut également amener à remettre en cause les conditions d'accès à certains services (par exemple pour les consommateurs les plus pauvres, ou ceux qui sont situés dans des zones géographiques peu denses). L'Union européenne tente d'équilibrer le système de service public accessible à tous (financièrement et géographiquement) avec les principes de la politique de concurrence en autorisant la régulation marchande de l'État dans les cas de SEIG (Services d'intérêt économique général) comme dans le secteur de l'agriculture ou de la pêche et de SIG (Service d'intérêt général) comme l'éducation ou la défense.
- Définir la politique de concurrence et ses objectifs.
- Définir la politique industrielle et le rôle de l'État.
- Définir la politique de services publics et la régulation des SEIG et SIG.