Sommaire
ILa classification du vivantALes caractères partagésBL'homme dans la classificationIIL'évolution des espèces au cours du tempsAL'étude des fossilesBLe renouvellement des espècesIl est possible de classer les êtres vivants en fonction des caractères qu'ils partagent. Des espèces apparaissent et disparaissent au cours du temps et, lorsqu'on les compare, on observe entre elles des liens de parenté qui permettent de retrouver leurs ancêtres communs. L'étude des fossiles permet de déduire ces informations et de comprendre leur évolution. L'homme partage des caractères avec d'autres espèces, il est donc lui aussi le résultat de l'évolution comme tous les autres êtres vivants actuels.
La classification du vivant
Certains êtres vivants ont les mêmes caractères physiques. Les caractères sont alors dits « partagés ». Aujourd'hui, la classification se fait en fonction de ces caractères partagés. L'être humain est classé au même titre que n'importe quelle espèce. Lui aussi possède des caractères partagés avec les autres espèces.
Les caractères partagés
Certaines espèces possèdent des caractères partagés qui témoignent d'un lien de parenté. En fonction de l'ancienneté de ces caractères, les espèces sont plus ou moins proches du point de vue de l'évolution.
Caractères partagés
Les caractères partagés sont des caractères physiques que deux êtres vivants différents possèdent.
Parmi les caractères partagés, on distingue :
- les caractères ancestraux partagés, hérités d'un ancêtre commun plus âgé ;
- les caractères nouveaux partagés.
Plus deux espèces partagent de caractères nouveaux, plus elles sont proches du point de vue de l'évolution. On parle de « lien de parenté ».
- L'homme, le chien, l'oiseau et la baleine possèdent tous un squelette avec des vertèbres héritées d'un ancêtre commun plus âgé. Ce caractère est dit « ancestral ».
- En revanche, le membre terminé par des doigts est un caractère nouveau définissant le groupe des tétrapodes.
L'homme dans la classification
L'homme, ou Homo sapiens, est classé au même titre que n'importe quelle espèce. Lui aussi possède des caractères nouveaux et des caractères ancestraux.
L'homme partage avec les autres êtres vivants des caractères ancestraux et des caractères nouveaux. On peut le classer parmi les autres espèces en fonction de ces liens de parenté.
On peut étudier les caractères partagés par le chat, le tarsier, le macaque, le chimpanzé, le gorille, l'homme et l'orang-outan.
Il est possible de regrouper ces espèces dans des boîtes de la manière suivante :
On appelle ces boîtes des « groupes » ou des « sous-groupes ».
On peut en déduire des liens de parenté. L'homme, le gorille, le chimpanzé et l'orang-outan sont plus proches les uns des autres du point de vue de l'évolution qu'avec les autres espèces puisqu'ils partagent le plus de caractères.
Le pouce opposable aux autres doigts est le caractère nouveau définissant le groupe des primates. Le poil est un caractère ancestral pour les primates puisque le chat possède des poils mais n'a pas de pouce opposable et n'est donc pas un primate.
En revanche, le caractère poil est un caractère nouveau pour l'ensemble des espèces étudiées ici et il définit le groupe des mammifères.
Afin d'affiner les relations évolutives entre l'homme, le gorille, l'orang-outan et le chimpanzé, il faudrait ajouter des caractères nouveaux présents chez certains mais absents chez d'autres.
L'évolution des espèces au cours du temps
Pour comprendre l'évolution des espèces au cours du temps, il faut étudier les fossiles. On compare les fossiles mais également avec les espèces actuelles pour en déduire les caractères ancestraux et les caractères nouveaux. Ces caractères nouveaux et leur transmission sont à l'origine du renouvellement des espèces depuis plus de 3,5 milliards d'années.
L'étude des fossiles
Un fossile est une trace ou un reste d'être vivant ayant vécu dans le passé et que l'on a retrouvé dans les roches sédimentaires. En comparant les roches sédimentaires et leurs fossiles avec le milieu d'aujourd'hui, on peut décrire le peuplement et le milieu de vie tels qu'ils étaient à l'époque de la roche.
Fossile
Un fossile est un reste d'une espèce fossile. Le fossile peut être une empreinte ou un reste d'être vivant fossilisé.
Un fossile suit un processus de fossilisation. Un fossile peut se former si, après sa mort, son corps est piégé dans les sédiments. Il est alors protégé de la dégradation et reste enfermé dans la roche sédimentaire.
© Wikimedia Commons
En connaissant la date de formation de la roche sédimentaire, on peut déduire l'âge d'un fossile. Inversement, un fossile dont on connaît l'âge peut permettre de déterminer l'âge d'une roche.
En comparant les roches sédimentaires et leurs fossiles avec le milieu d'aujourd'hui, on peut retrouver le peuplement et le milieu de vie à l'époque de la roche. C'est le principe d'actualisme.
© Jeanne Menjoulet via Flickr.com/© Thesupermat via Wikimedia Commons
C'est grâce au principe d'actualisme que l'on a retrouvé les premières traces de vie vers -3,8 milliards d'années, sous la forme de stromatolithes fossilisés.
Actualisme
L'actualisme est un principe selon lequel les phénomènes qui se sont déroulés dans le passé s'exercent encore de nos jours.
© Wikimedia Commons
Ces stromatolithes sont fabriqués par des bactéries qui font la photosynthèse, comme les plantes vertes (elles produisent du dioxygène). Selon le principe d'actualisme, si des stromatolithes fossilisés datant de 3,5 milliards d'années sont trouvés, c'est qu'il existait déjà des bactéries équivalentes à cette époque, et donc de la vie.
Le renouvellement des espèces
L'étude des roches sédimentaires et de leurs fossiles permet de déduire des informations pour comprendre l'évolution des espèces.
La vie et l'ensemble des espèces vivantes présentes aujourd'hui ont ainsi évolué durant 3,8 milliards d'années et continuent d'évoluer aujourd'hui.
© Wikimedia Commons
L'évolution n'est possible que s'il existe une diversité au sein des individus d'une même espèce (diversité intraspécifique). Les mutations sont à l'origine de la diversité.
Au sein d'une espèce, certains individus peuvent acquérir un nouveau caractère avantageux (mutation favorable). Si ce caractère leur permet de mieux se reproduire et/ou de mieux survivre jusqu'à l'âge de reproduction, les individus le possédant se reproduiront plus que les autres (variations les plus adaptées). Par ailleurs, si ce caractère est héritable, il se répandra alors au sein de sa descendance puis de la population et l'espèce évoluera : c'est la sélection naturelle.
Mutation
Une mutation est un changement dans le programme génétique qui peut entraîner une modification d'un caractère au sein des individus d'une même espèce.
Sélection naturelle
La sélection naturelle est le fait que l'environnement influe sur l'évolution des espèces et des populations en sélectionnant les individus les plus adaptés à leur milieu. Le milieu environnant sélectionne les individus qui présentent des caractères leur apportant un avantage par rapport aux autres : ils vivent plus longtemps, ou peuvent davantage se reproduire.
L'évolution des espèces au sein des groupes se réalise sur des millions d'années.