Sommaire
IL'influence des activités humaines sur les écosystèmesIIDes solutions pour diminuer les conséquences et restaurer les écosystèmesADiminuer les prélèvements et les déchetsBRestaurer la biodiversité et préserver les écosystèmesLe monde vivant est organisé en écosystèmes. Les activités humaines perturbent ces derniers et diminuent significativement la biodiversité. Les espèces sont liées les unes aux autres. Affecter une espèce donnée déséquilibre l'ensemble des autres espèces. Il est donc important de limiter ces conséquences et de préserver les écosystèmes et la biodiversité.
L'influence des activités humaines sur les écosystèmes
La biodiversité désigne l'ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. L'exploitation intensive des ressources provoque la disparition directe de nombreuses espèces et des déséquilibres désastreux au sein des écosystèmes. De multiples activités humaines dégradent considérablement l'environnement jusqu'à l'extinction de masse : la disparition d'espèces en très grand nombre.
Les espèces sont en interrelation entre elles (nutrition, reproduction, prédation, etc.) et avec leur environnement (minéraux, air, eau) : l'ensemble forme un écosystème.
Écosystème
Un écosystème est un système formé par un environnement et par l'ensemble des espèces qui y vivent, s'y nourrissent et s'y reproduisent.
Dans un écosystème, les espèces sont liées par des chaînes alimentaires et échangent énergie et matière entre elles et avec l'environnement. Les écosystèmes ne sont pas « figés », ils se modifient en fonction de l'évolution des différents êtres vivants.
Les actions humaines modifient l'équilibre d'une grande partie des écosystèmes. Ces actions peuvent être directes comme la chasse, la pêche ou encore la déforestation.
Plus de 80 % des populations de poissons sont surexploitées.
© FAO (Food and Agriculture Organisation : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture)
L'exploitation agricole est la principale cause de déboisement dans le monde.
En Indonésie, des forêts sont détruites pour la culture de palmiers à huile.
Au Brésil, de nombreuses forêts sont détruites pour la culture du soja servant à alimenter le bétail et pour la culture de la canne à sucre.
Selon le World Resources Institute, 80 % des forêts ont été abattues ou dégradées au cours des trente dernières années, provoquant la perte des espèces qui y vivaient.
On parle actuellement de perte de la biodiversité due à l'humanité.
Biodiversité
La biodiversité est la diversité du monde vivant à tous les niveaux : diversité des écosystèmes, diversité des espèces au sein d'un écosystème, diversité des individus au sein d'une espèce.
Rythme d'extinction naturelle
Le rythme d'extinction naturelle est le nombre d'espèces qui s'éteignent chaque année en l'absence de l'action humaine.
Le rythme d'extinction naturelle permettant de conserver la vie sur Terre est d'environ dix extinctions par millions d'espèces et par an. Le rythme actuel est cent fois plus élevé. Cela signifie que le taux actuel, en comptabilisant l'action humaine, est plus fort que n'importe quelle période d'extinction massive.
Parmi les activités humaines qui dégradent l'environnement, on peut citer :
- la modification des habitats naturels par la déforestation des forêts tropicale et amazonienne ;
- les polluants chimiques émis, souvent toxiques pour les êtres vivants ;
- le changement climatique, qui modifie trop rapidement les conditions de vie des espèces ;
- la surexploitation des ressources vivantes, en particulier des ressources marines ;
- l'exploitation intensive des ressources pour l'alimentation et/ou pour produire de l'énergie, qui provoquent la disparition de nombreuses espèces et des déséquilibres entre espèces au sein des milieux de vie.
Des solutions pour diminuer les conséquences et restaurer les écosystèmes
L'homme commence à prendre conscience des conséquences de ses activités sur la biodiversité. Il cherche à la préserver et tente notamment de limiter ses prélèvements et ses déchets. Des actions sont mises en place afin de préserver les écosystèmes pour la restauration de la biodiversité.
Diminuer les prélèvements et les déchets
Afin de diminuer les prélèvements, les hommes créent des méthodes de culture responsables, comme les quotas de pêche pour préserver les espèces de poissons et de coquillages. Par ailleurs, un meilleur traitement des déchets liés aux activités humaines est mis en place afin de protéger la biodiversité.
En plus de l'utilisation d'énergies renouvelables, plus respectueuses de l'environnement, il existe des méthodes de culture responsables qui assurent une production alimentaire plus neutre pour l'environnement et les écosystèmes. Concernant les ressources marines, des quotas de pêche ont été mis en place pour préserver les espèces de poissons et de coquillages.
Quota
Un quota (de pêche, de chasse, laitier, etc.) est une quantité maximale que l'on peut prélever en une période donnée. Ces quantités (exprimées en tonnes ou en nombre d'individus) sont fixées par des réglementations et des lois.
La CICTA (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) a annoncé que le quota de la pêche au thon rouge passerait de 22 000 tonnes en 2009 à 13 500 tonnes en 2010. La population des thons est en voie de reconstitution. Depuis qu'on a strictement limité les quotas, l'espèce n'est plus menacée d'extinction rapide.
La protection de la biodiversité passe aussi par un meilleur traitement des déchets liés aux activités humaines :
- la préservation de la qualité de l'air, en diminuant la quantité de polluants atmosphériques rejetés par les installations industrielles ;
- la réduction des émissions de gaz à effet de serre, grâce au recyclage des matières premières et à la valorisation énergétique des déchets ;
- la mise en place d'une politique de lutte contre certains polluants ayant un impact sur le milieu naturel (pesticides, par exemple).
Les citoyens peuvent également limiter leur production de déchets :
Restaurer la biodiversité et préserver les écosystèmes
Des espaces naturels permettent de constituer des réserves de biodiversité. Il s'agit le plus souvent de parcs naturels ou de réserves naturelles. Par ailleurs, des programmes de réintroduction d'espèces sont mis en place afin de recréer les équilibres naturels d'espèces en danger de disparition.
Certains espaces abritent une biodiversité exceptionnelle. Ils sont protégés en obtenant le statut de parc naturel ou de réserve naturelle. Ce sont des zones très réglementées et protégées qui permettent de constituer des réserves de biodiversité.
© Wikimedia Commons
Toutefois, pour obtenir un équilibre naturel entre espèces, ces espaces doivent être très étendus. La plupart du temps, les réserves naturelles sont trop petites, ce qui oblige l'homme à contrôler les populations en prélevant ou en ajoutant des individus.
Le braconnage est également un problème majeur dans de nombreuses réserves qui hébergent des espèces convoitées (pour leurs os, leurs cornes ou leur fourrure).
Braconnage
Le braconnage correspond à la chasse ou la pêche interdite.
Enfin, des programmes de réintroduction d'espèces cherchent à recréer des équilibres naturels dans des espaces où une partie de l'écosystème a été détruit précédemment.
Réintroduction d'espèces
La réintroduction d'espèces correspond à l'implantation d'une espèce dans une zone qu'elle occupait autrefois. Ces opérations, souvent délicates, sont encadrées par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Depuis 30 ans, date de sa réintroduction en Haute-Savoie, le gypaète barbu est pisté de très près. Toutes les observations faites par des scientifiques alimentent une banque de données européenne. Aujourd'hui, il existe une quarantaine de couples dont quatre en Haute-Savoie. La réintroduction semble avoir fonctionné mais l'espèce est encore menacée.
© Flickr