Définir la mémoire immunitaire Exercice de connaissances

Tout au long de la vie, on est en contact avec de nombreux pathogènes présents dans notre environnement. Le système immunitaire va éliminer ce pathogène grâce à la réponse inflammatoire d'une part et à la réponse immunitaire adaptative d'autre part. Lorsqu'on rencontre un pathogène pour la deuxième fois, c'est la mémoire immunitaire qui entre en jeu.

Lors de la première rencontre avec un pathogène, la réponse inflammatoire se met en place, puis la réponse immunitaire adaptative qui est appelée réponse primaire. Elle est très lente et peu efficace. Certains lymphocytes B spécifiques vont reconnaître spécifiquement les antigènes présents à la surface du pathogène et vont alors se multiplier et se différencier en plasmocytes qui sécrètent des anticorps et en lymphocytes B mémoire et plasmocytes mémoire. La durée de vie des plasmocytes est de quelques jours, alors que celles des cellules mémoires est de plusieurs années. Ils se passent la même chose avec les lymphocytes T4 et T8 qui vont se différencier en lymphocytes T cytotoxiques pour les LT8 et en lymphocytes T auxiliaires pour les T4, en parallèle se forment des lymphocytes T4 mémoires et T8 mémoires qui ont une longue durée de vie. Lors de cette réponse primaire peu d'anticorps sont sécrétés et les LTc sont peu nombreux. Ce qui fait que cette réponse est peu efficace. À la fin de l'infection, les cellules mémoires sont stockées dans les organes lymphoïdes.

Lors d'une deuxième rencontre avec le même pathogène portant les mêmes antigènes, la reconnaissance de l'antigène et l'activation de la réponse immunitaire adaptative vont être beaucoup plus rapides. Les anticorps produits par les plasmocytes mémoires détectent l'agent infectieux très rapidement et permet de recruter rapidement les autres cellules mémoires spécifiques de l'antigène. Ainsi, ce sont les cellules mémoires qui vont se multiplier et se différencier en cellules effectrices (plasmocytes, LT cytotoxiques, LT auxiliaire). Cette réponse secondaire va donc être rapide mais également plus efficace car le nombre de cellules effectrices produit va être très supérieur à la réponse primaire. Ainsi, la réponse secondaire élimine le pathogène en quelques jours seulement et souvent aucun symptôme n'est perçu pendant cette réponse.Notre mémoire immunitaire constituée des cellules mémoires permet donc de nous défendre efficacement contre les pathogènes déjà rencontrés. C'est sur ce mécanisme que se base le principe de la vaccination.