Après avoir lu le texte suivant, répondre aux questions qui permettront de l'étudier.
Perceval ou le Conte du Graal
Chrétien de Troyes
XIIe siècle
« Quand ceux de l'armée ennemie le (Perceval) virent venir, ils le montrèrent à Anguingueron qui se tenait assis devant sa tente, et qui s'imaginait qu'on devrait lui rendre le château avant la nuit ou que quelqu'un sortirait pour le combattre au corps à corps, et il avait déjà lacé ses chausses. Ses gens étaient pleins d'allégresse à l'idée qu'ils avaient conquis le château et tout le pays. Lorsque Anguingueron le vit, il se fit armer en toute hâte et s'avança vers lui à vive allure sur son cheval vigoureux et bien nourri. […]
Le jeune homme en eut alors assez. Il mit la lance en arrêt, et ils s'élancèrent l'un contre l'autre sans se défier ni s'adresser la parole. Chacun disposait d'une lance en frêne au fer tranchant et à la hampe robuste et maniable. Les chevaux étaient rapides et les chevaliers puissants. Ils se haïssaient à mort. Ils se frappèrent si fort que craquaient les bois de leurs boucliers qui se brisèrent en même temps que les lances, et qu'ils se jetèrent l'un l'autre à terre. Mais ils eurent tôt fait de se remettre en selle et de se précipiter l'un contre l'autre, sans paroles inutiles, plus férocement que deux sangliers. Ils se frappèrent sur leurs boucliers et sur leurs hauberts aux fines mailles de toute la force de leurs chevaux. Emportés par la colère et la rage, de toute la puissance de leurs bras, ils firent voler les morceaux et les éclats de leurs deux lances. Anguingueron fut le seul à tomber, le corps couvert de blessures au point qu'il avait mal au bras et au côté. Le jeune homme mit pied à terre, car il ne savait l'attaquer en restant à cheval. Une fois descendu, il tira l'épée et l'assaillit. Je ne puis vous en raconter davantage, ni ce qui arriva à chacun, ni tous les coups de l'un après l'autre : il reste que la bataille dura longtemps et que les coups furent très violents, jusqu'à ce qu'Anguingueron tombât ; et le jeune homme l'attaqua si vigoureusement qu'il cria grâce. […]
"Sais-tu donc où tu iras ? En ce château-là, et tu diras à la belle qui est mon amie que jamais plus de toute ta vie tu ne chercheras à lui nuire, et tu te mettras sans réserve, totalement, à sa merci." »
À quel genre littéraire ce texte appartient-il ?
À quelle époque ce récit se déroule-t-il ?
Quel passage montre qu'Anguingueron et ses hommes pensaient avoir déjà gagné ?
Quelle est la figure de style utilisée dans la phrase suivante ?
« Ils se haïssaient à mort. »
Dans l'extrait suivant, lequel des deux combattants est plus fort que l'autre ?
« Chacun disposait d'une lance en frêne au fer tranchant et à la hampe robuste et maniable. Les chevaux étaient rapides et les chevaliers puissants. Ils se haïssaient à mort. Ils se frappèrent si fort que craquaient les bois de leurs boucliers qui se brisèrent en même temps que les lances, et qu'ils se jetèrent l'un l'autre à terre. Mais ils eurent tôt fait de se remettre en selle et de se précipiter l'un contre l'autre, sans paroles inutiles, plus férocement que deux sangliers. Ils se frappèrent sur leurs boucliers et sur leurs hauberts aux fines mailles de toute la force de leurs chevaux. Emportés par la colère et la rage, de toute la puissance de leurs bras, ils firent voler les morceaux et les éclats de leurs deux lances. »
En combien d'étapes le combat se déroule-t-il ?
Dans l'extrait suivant, pourquoi Perceval « ne savait attaquer » Anguingueron ?
« Anguingueron fut le seul à tomber, le corps couvert de blessures au point qu'il avait mal au bras et au côté. Le jeune homme mit pied à terre, car il ne savait l'attaquer en restant à cheval. Une fois descendu, il tira l'épée et l'assaillit. »
À quel temps les verbes d'action sont-ils conjugués ?
Quelles sont les qualités dont Perceval fait preuve durant tout le combat ?
Qui gagne le combat ?