Lire les extraits de textes, puis compléter les phrases suivantes en déterminant les indices du genre littéraire religieux.
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l'abîme et un souffle de Dieu agitait la surface des eaux.
Dieu dit "Que la lumière soit !" Et la lumière fut. […] Dieu appela la lumière "jour" et les ténèbres "nuit". Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour. […]
Dieu dit : "Que les eaux qui sont sous le ciel s'amassent en un seul endroit et qu'apparaisse le continent" et il en fut ainsi. Dieu appela le continent "terre" et la masse des eaux "mers", et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : "Que la terre verdisse de verdure : des herbes portant semence et des arbres fruitiers donnant sur la terre selon leur espèce des fruits contenant leur semence" et il en fut ainsi. […] Il y eut un soir et il y eut un matin : troisième jour. »
(La Bible, Genèse, VIII e siècle av. J.-C.)
« Un dieu, si ce n'est la bienfaisante Nature elle-même, mit fin à cette lutte, en séparant la terre du ciel, l'eau de la terre, et l'air le plus pur de l'air le plus épais. Quand il eut débrouillé ce chaos et séparé les éléments en indiquant à chacun d'eux la place qu'il devait occuper, il établit entre eux une éternelle harmonie. Puis il façonna d'abord la terre encore inégale par certains côtés, et l'arrondit en un globe immense.
Le dieu crée ensuite les vents, les cours d'eau, les montagnes, une région brûlante au milieu du globe, des régions éternellement enneigées aux pôles et entre elles des régions tempérées. »
(Ovide, Métamorphoses, Ier siècle apr. J.-C.)
« Lorsque l'aube se leva, une nuée noire monta de l'horizon. Adad était dans cette nuée. Il tonnait, précédé par Shullat et Hanish, les hérauts divins qui sillonnaient les collines et les plaines. Nergal arracha alors la soupape des vannes célestes, et Ninurat fit déborder les barrages des eaux d'en haut. Les dieux infernaux, pendant ce temps-là, brandissaient des torches et incendiaient tout le pays. Et Adad déploya dans le ciel son silence de mort, réduisant en ténèbres tout ce qui avait été lumière. La terre fut brisée comme un pot.
Le premier jour, la tempête souffla furieusement. La malédiction des dieux frappa les hommes, comme la guerre. On ne voyait plus personne au milieu de ces trombes d'eau.
Les dieux étaient épouvantés par le déluge. Ils s'enfuirent en grimpant jusqu'au plus haut du ciel, ou bien ils restèrent accroupis sur le sol, pelotonnés comme des chiens. »
(Épopée de Gilgamesh)
« Noé fut un homme juste, parfait, parmi ses contemporains. […] Élohim dit à Noé : "La fin de toute chair m'est venue à l'esprit, car la terre est remplie de violence à cause d'eux. Voici donc que je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche en bois de cyprès. Tu disposeras l'arche en niches, tu l'asphalteras d'asphalte à l'intérieur et à l'extérieur. Voici comment tu le feras : longueur de l'arche de trois cents coudées, sa largeur cinquante coudées, sa hauteur trente coudées. Tu feras à l'arche un toit et tu la termineras à une coudée au-dessus. Tu placeras la porte de l'arche en son flanc. Tu la disposeras en étages : l'inférieur, le second, le troisième. Voici que, moi, j'amène le Déluge, les eaux sur la terre, pour détruire toute chair en qui se trouve un souffle de vie sous les cieux. Tout ce qui est sur la terre expirera. Mais j'établirai mon alliance avec toi." »
(La Bible, Genèse, VIII e siècle av. J.-C.)
« Il fut révélé à Noé : "Nul parmi ton peuple ne croit, à part celui qui croyait déjà. Ne t'attriste pas de ce qu'ils font. Construis le vaisseau sous nos yeux et d'après notre révélation. Ne me parle plus des injustes, ils vont être engloutis." […]
"Charge sur ce vaisseau un couple de chaque espèce ; et aussi ta famille — à l'exception de celui dont le sort est déjà fixé — et aussi les croyants." Mais ceux qui partageaient la foi de Noé étaient peu nombreux.
Il dit : "Montez sur le vaisseau : qu'il vogue et qu'il arrive, au port, au nom de Dieu." Mon Seigneur est celui qui pardonne, il est miséricordieux.
Le vaisseau voguait avec eux au milieu de vagues semblables à des montagnes. »
(Le Coran, entre 650 et 655)