On étudie le texte suivant extrait de la pièce L'École des maris de Molière.
SGANARELLE :
Mon frère, s'il vous plaît, ne discourons point tant,
Et que chacun de nous vive comme il l'entend.
Bien que sur moi des ans vous ayez l'avantage
Et soyez assez vieux pour devoir être sage,
Je vous dirai pourtant que mes intentions
Sont de ne prendre point de vos corrections,
Que j'ai pour tout conseil ma fantaisie à suivre,
Et me trouve fort bien de ma façon de vivre.
ARISTE :
Mais chacun la condamne.
SGANARELLE :
Oui, des fous comme vous,
Mon frère.
ARISTE :
Grand merci : le compliment est doux.
SGANARELLE
Je voudrais bien savoir, puisqu'il faut tout entendre,
Ce que ces beaux censeurs en moi peuvent reprendre.
ARISTE :
Cette farouche humeur, dont la sévérité
Fuit toutes les douceurs de la société,
À tous vos procédés inspire un air bizarre,
Et jusques à l'habit, vous rend chez vous barbare.
Qui sont les locuteurs du texte ?
Qui sont les destinataires du texte ?