Dans chacun des textes suivants, repérer la phrase dans laquelle se trouve le pronom indéfini.
« HÉLÈNE.
Je n'essaye pas de le voir !
HECTOR.
Et le groupe Andromaque pleurant sur le corps d'Hector, il luit ?
HÉLÈNE.
Vous savez, je peux très bien voir luisant, extraordinairement luisant, et qu'il n'arrive rien. Personne n'est infaillible. »
(Jean Giraudoux, La guerre de Troie n'aura pas lieu, acte I, scène 9, 1935)
« Sentant que je l'observais, il se domina un peu, visiblement. Il saisit la main de Daisy et comme celle-ci lui disait quelque chose tout bas, il se tourna vers elle avec une poussée d'émotion. Je crois que c'est cette voix surtout qui le tenait, par sa chaleur changeante et fiévreuse, parce que nul rêve ne pouvait lui être supérieur – cette voix était un chant immortel. Ils m'avaient oublié, mais Daisy leva les yeux et me tendit sa main ; Gatsby ne me connaissait plus. »
(Francis Scott Fitzgerald, Gatsby le magnifique, 1925)
« L'ANNONCIER.
Fixons, je vous prie, mes frères, les yeux sur ce point de l'Océan Atlantique qui est à quelques degrés au-dessous de la Ligne à égale distance de l'Ancien et du Nouveau Continent. On a parfaitement bien représenté ici l'épave d'un navire démâté qui flotte au gré des courants. Toutes les grandes constellations de l'un et de l'autre hémisphères, la Grande Ourse, la Petite Ourse, Cassiopée, Orion, la Croix du Sud, sont suspendues en bon ordre comme d'énormes girandoles et comme de gigantesques panoplies autour du ciel. Je pourrais les toucher avec ma canne. »
(Paul Claudel, Le Soulier de satin, scène I, 1929)
« Si Tistet Védène était content en sortant de la grande salle, avec quelle impatience il attendit la cérémonie du lendemain, je n'ai pas besoin de vous le dire. Pourtant il y avait dans le palais quelqu'un de plus heureux encore et de plus impatient que lui : c'était la mule. Depuis le retour de Védène jusqu'aux vêpres du jour suivant, la terrible bête ne cessa de se bourrer d'avoine et de tirer au mur avec ses sabots de derrière. Elle aussi se préparait pour la cérémonie... »
(Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, 1869)
« Les amis de Corinne le lui demandaient aussi. Elle accepta sans se faire prier ; ce qui étonna assez le comte d'Erfeuil, accoutumé qu'il était aux refus par lesquels il est d'usage de faire précéder le consentement. Mais en Italie, on ne connaît pas ce genre de grâces, et chacun croit tout simplement plaire davantage à la société, en s'empressant de faire ce qu'elle désire. Corinne aurait inventé cette manière naturelle, si déjà elle n'avait pas été en usage. »
(Germaine de Staël, Corine ou l'Italie, 1807)