Dans chacun des extraits de textes suivants, identifier la phrase dans laquelle se trouve le ou les pronoms personnels objets.
« À côté du feu toujours allumé sur la grève, il entassa des fagots de branchages et une quantité de varech grâce auxquels il provoquerait des torrents de fumée si une voile pointait à l'horizon. Ensuite, il eut l'idée d'un mât planté dans le sable, au sommet duquel était posée une perche. [...] En cas d'alerte, Robinson y fixerait un fagot enflammé, et il le ferait monter haut dans le ciel en tirant avec une liane sur l'autre bout de la perche. Plus tard, il trouva mieux encore : sur la falaise se dressait un grand arbre mort, un eucalyptus, dont le tronc était creux. »
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Gallimard, 1971
« Lorsque Robinson reprit connaissance, il était couché, la figure dans le sable. Une vague déferla sur la grève mouillée et vint lui lécher les pieds. Il se laissa rouler sur le dos. Des mouettes noires et blanches tournoyaient dans le ciel redevenu bleu après la tempête. »
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Gallimard, 1971
« Ce qu'il y avait de plus terrifiant après le tangage et le roulis qui duraient depuis plusieurs jours, c'était que le navire ne bougeait plus du tout. Il devait être bloqué sur un banc de sable ou sur des récifs. Dans la vague lueur de la pleine lune balayée par des nuages, Robinson distingua sur le pont un groupe d'hommes qui s'efforçaient de mettre à l'eau un canot de sauvetage. Il se dirigeait vers eux pour les aider, quand un choc formidable ébranla le navire. »
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Gallimard, 1971
« Il leva sa massue et l'abattit de toutes ses forces entre les cornes du bouc. La bête tomba sur les genoux, puis bascula sur le flanc.
Après plusieurs heures de marche laborieuse, Robinson arriva au pied d'un massif de rochers entassés en désordre. Il découvrit l'entrée d'une grotte, ombragée par un cèdre géant ; mais il n'y fit que quelques pas, parce qu'elle était trop profonde pour pouvoir être explorée ce jour-là. »
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Gallimard, 1971
« Les charnières du couvercle sautèrent, et un brillant désordre d'étoffes précieuses et de bijoux se répandit au pied des cactus. [...] Mais il trouva amusant d'en habiller les cactus qui avaient tous des formes vaguement humaines. Alors pendant plus d'une heure il disposa sur ces drôles de plantes, grandes comme des hommes, des capes, des châles, des chapeaux, il leur enfila des robes, des pantalons, des gants, il les couvrit enfin de bracelets, de colliers, de boucles d'oreilles, de diadèmes, et il trouva même au fond du coffre des ombrelles, des faces-à-main et des éventails qu'il leur distribua pour compléter l'illusion. Puis il contempla son œuvre, cette foule de grandes dames, de prélats, de majordomes et de monstres biscornus [...] »
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Gallimard, 1971
« Il retrouva dans la cabine du capitaine le fameux tonnelet à tabac bien fermé, et, à l'intérieur, la grande pipe de porcelaine, intacte malgré sa fragilité. Il chargea aussi sur son radeau une grande quantité de planches arrachées au pont et aux cloisons du navire. Enfin il trouva dans la cabine du second une Bible en bon état qu'il emporta enveloppée dans un lambeau de voile pour la protéger.
Dès le lendemain, il entreprit la construction d'une embarcation qu'il baptisa par anticipation L'Évasion. »
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage, © Gallimard, 1971