Expliquer l'exploitation des milieux en France Exercice fondamental

Marqués par leur diversité, les milieux du territoire français sont exploités soit pour leurs ressources énergétiques (minerais, hydrocarbures) soit pour les ressources agraires tirées des activités agricoles.

Le sous-sol français recèle peu de matières premières minérales (minerai de fer, potasse, bauxite, nickel) et d'énergies fossiles (charbon, hydrocarbures, uranium) à usage industriel. Le charbon a longtemps constitué la principale ressource minérale française, mais son exploitation est terminée. Les réserves de charbon sont estimées entre 500 et 600 millions de tonnes, mais la rentabilité est remise en cause par leur qualité médiocre et par des conditions difficiles d'exploitation (mines souterraines profondes). Le bassin houiller du Nord, longtemps le plus important gisement en France, a cessé toute activité en 1991. Les principaux gisements en activité sont aujourd'hui les bassins houillers de Lorraine (Forbach) et de Provence (gisement de lignite de Gardanne). La France possède des réserves d'hydrocarbures très limitées. Une prospection active a été menée sur le territoire français et dans les mers bordières, mais les résultats sont restés décevants. Les gisements, localisés en Aquitaine et dans la Brie, sont dispersés et peu productifs. Le gisement de gaz naturel de Lacq est menacé d'épuisement. Enfin, l'uranium (Bessines, La Crouzille) est actuellement la première ressource énergétique nationale. Les réserves sont estimées à 70 000 de tonnes (environ 3% des réserves mondiales). La France est mieux dotée en minerais. Le gisement de minerai de fer de Lorraine est le plus important d'Europe occidentale. Il connaît, comme le gisement de potasse d'Alsace ou les gisements de bauxite du Midi, une forte baisse de production. Le nickel constitue la principale richesse de Nouvelle-Calédonie (un quart des réserves mondiales), qui possède également des mines de cobalt et de chrome. Sa production, victime de la concurrence internationale, tend à diminuer. Cependant la France se tourne aujourd'hui vers les énergies renouvelables comme l'énergie éolienne, dont l'exploitation est rendue possible sur les littoraux de la Manche notamment. Des projets de parcs éoliens sont d'ailleurs en cours au large du Calvados.

Les activités agricoles permettent une exploitation des milieux ruraux. L'espace français permet une grande variété de productions. Plusieurs espaces de production se différencient. Les régions de grande culture produisent céréales et cultures industrielles (betteraves à sucre, colza). Cette production est réalisée par des grandes exploitations à revenus élevés qui se trouvent dans le Bassin Parisien et qui sont fortement intégrées à la filière agro-industrielle. Les régions d'élevage surtout à l'Ouest (Bretagne) et dans le Limousin produisent du lait et de la viande. L'élevage en montagne est en déclin, l'élevage hors-sol avicole et porcin se situe surtout à l'Ouest. Enfin, il existe des régions d'agriculture spécialisée dynamiques avec l'extension des vignobles de qualité (Bordeaux, Bourgogne, Champagne) et les cultures maraîchères et fruitières souvent périurbaines ou le long des fleuves. Mécanisée et modernisée, l'agriculture française est productiviste et tournée vers l'exportation. Elle est à la tête d'un secteur agroalimentaire performant. Intensive, elle est souvent critiquée par son exploitation très forte du milieu et génératrice de pollutions diverses (engrais, pesticides etc.).