Répondre aux questions suivantes qui permettront de traiter le sujet : « Quel est le processus d'intégration des différentes cultures dans l'Empire romain ? »
Durant quelle période la ville de Rome est-elle à la tête d'un empire en expansion ?
La ville de Rome est à la tête d'un empire en expansion entre le IIIe siècle avant J.-C. et le milieu du IIe siècle après J.-C.
Compléter la phrase suivante en choisissant la mer qui convient.
Vrai ou faux ? Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C., la conquête territoriale des Romains s'accompagne de la domination de nombreux peuples.
Vrai ou faux ? Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C., les différents peuples qui composent l'Empire romain ont tous la même religion.
Faux. Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C., les différents peuples qui composent l'Empire romain ont leur propre religion.
Classer chaque dieu dans la catégorie qui lui correspond.
Anubis
Poséidon
Zeus
Taranis
Apollon
Isis
Esus
Toutatis
Osiris
Les Égyptiens
Les Grecs
Les Gaulois
Au Ier siècle avant J.-C., quel empereur met en place un culte impérial pour unir les différents peuples de l'Empire romain autour de sa personne ?
Au Ier siècle avant J.-C., l'empereur Auguste met en place un culte impérial pour unir les différents peuples de l'Empire romain autour de sa personne.
Compléter la phrase suivante en choisissant le nom qui convient.
Vrai ou faux ? Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C., la diffusion du christianisme défavorise l'unification religieuse des peuples sous domination romaine.
Faux. Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C., la diffusion du christianisme favorise l'unification religieuse des peuples sous domination romaine.
En quelle année l'empereur Constantin, par l'adoption de l'édit de Milan, autorise-t-il la pratique du christianisme ?
L'empereur Constantin, par l'adoption de l'édit de Milan, autorise la pratique du christianisme en 313 après J.-C.
Vrai ou faux ? Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C., malgré son pragmatisme, Rome s'oppose parfois à la diversité culturelle quand celle-ci remet en cause l'ordre public.
Quelles sont les trois parties qui conviendraient le mieux à ce sujet ?
Classer chaque sous-partie dans la partie qui lui correspond.
Faire du christianisme la religion officielle et unique de l'Empire romain
Tolérer les autres croyances religieuses au sein de l'empire
Octroyer la citoyenneté romaine aux hommes libres de l'empire
Rendre un culte à l'empereur
Des peuples aux religions différentes
Diffuser le modèle romain d'urbanisme dans l'empire
Lutter contre les troubles à l'ordre public
Des peuples aux cultures différentes selon les territoires
I - Un Empire romain composé de peuples aux cultures et aux religions différentes
II - Intégrer les différents peuples à l'Empire romain
III - Faire preuve de pragmatisme à l'égard des différents peuples de l'empire
Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le milieu du IIe siècle après J.-C., Rome est à la tête d'un empire en expansion. Centré sur la Méditerranée, l'Empire romain soumet des peuples aux cultures et aux religions différentes. Pour durer et garantir la cohésion de l'empire, le pouvoir romain cherche à renforcer son unité en imposant son modèle aux populations locales, tout en apportant des garanties à sa domination.
Dans un premier temps, on étudiera la diversité culturelle et religieuse des peuples qui composent l'Empire romain. Dans un deuxième temps, on verra la manière dont Rome a imposé son modèle pour intégrer ces peuples à l'empire. Dans un troisième temps, on montrera que si Rome a imposé son modèle, elle a néanmoins fait preuve de pragmatisme.
Un Empire romain composé de peuples aux cultures et aux religions différentes
La conquête territoriale s'accompagne de la domination de nombreux peuples : Celtes, Bretons, Grecs, Juifs et Égyptiens.
Les peuples ont tous une culture différente. Ils ont leur propre langue : les Grecs parlent le grec, les Juifs parlent l'hébreu, les Celtes parlent la langue celtique. Ils ont aussi leur propre religion. À l'exception des Juifs, qui pratiquent une religion monothéiste, le judaïsme, les autres peuples sont polythéistes :
- Les Égyptiens honorent les dieux Isis, Osiris et Anubis.
- Les Grecs honorent Zeus, Poséidon et Apollon.
- Les Gaulois honorent Toutatis, Taranis et Esus.
La rencontre de ces religions mène parfois à une forme de syncrétisme religieux. Ainsi, les dieux grecs et romains Dionysos et Bacchus prennent le nom de Dionysos-Bacchus.
Pour garantir sa cohésion et son unité, Rome prend des mesures pour développer un sentiment d'appartenance romain parmi les peuples de l'empire.
Intégrer les différents peuples à l'Empire romain
L'un des moyens utilisés par le pouvoir romain pour développer un sentiment d'appartenance parmi les peuples de l'empire est la diffusion du modèle romain d'urbanisme. Dans l'empire, les villes sont construites sur le modèle de Rome. Des villes comme Londres, Volubilis, Carthage ou encore Narbonne sont ainsi agrémentées de forums, de théâtres et d'autres temples romains.
L'empereur Auguste met en place, au Ier siècle avant J.-C., un culte impérial pour unir les différents peuples de l'empire autour de sa personne. Les populations organisent des cérémonies rituelles en l'honneur de l'empereur divinisé.
Pour développer le sentiment d'appartenance des peuples de l'empire à Rome et garantir son unité, l'empereur Caracalla accorde en 212, par l'édit dit de « Caracalla », la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'empire. Désormais, ces derniers ont les mêmes droits que les citoyens romains : ils peuvent voter, se présenter aux élections et accéder aux plus hautes fonctions de l'État.
La diffusion du christianisme favorise l'unification religieuse des peuples sous domination romaine. Au IVe siècle, les empereurs Constantin et Théodose y jouent un rôle majeur : par l'édit de Milan de 313, Constantin autorise la pratique du christianisme, tandis qu'en 395, Théodose en fait la seule religion autorisée de l'empire.
Si Rome impose son modèle aux peuples de son empire, elle n'en fait pas moins preuve de pragmatisme.
Faire preuve de pragmatisme à l'égard des différents peuples de l'empire
Malgré sa domination, Rome n'impose pas aux autres peuples de l'empire ses croyances. Elle fait preuve de pragmatisme et laisse les différentes populations de l'empire conserver leurs croyances polythéistes : les Égyptiens continuent d'honorer leurs dieux, comme Isis et Osiris, et les Grecs peuvent toujours honorer Zeus et Apollon. En Judée, les Juifs sont eux aussi autorisés à pratiquer leur culte monothéiste, à condition que cela ne provoque aucun trouble.
Malgré son pragmatisme, Rome s'oppose parfois à la diversité culturelle quand celle-ci remet en cause l'ordre public. C'est pourquoi le druidisme ou le christianisme ont été interdits pendant un temps dans l'empire.
Rome a intégré les peuples de son empire en leur imposant son modèle. Cependant, elle a aussi su faire preuve de pragmatisme en leur apportant des garanties à sa domination.