Sommaire
ILa conquête d'un vaste empireADe la République romaine à l'Empire romainBUne puissante arméeIIUn empire sûr et prospère : la « paix romaine »ALa protection de l'Empire romainBLa prospérité de l'Empire romainIIILa romanisation de l'Empire romainARome, un modèle pour le reste de l'Empire romainBLa diffusion de la culture romaineAprès avoir étendu son pouvoir sur toute l'Italie, la République romaine conquiert le pourtour méditerranéen entre les IIIe et Ier siècles av. J.-C. Lors de l'arrivée d'Auguste au pouvoir, l'Empire romain succède à la République romaine et étend encore plus la domination de Rome. Aux Ier et IIe siècles, la « paix romaine » règne au sein de l'Empire romain et favorise l'essor d'un commerce dont les routes convergent vers Rome. Partout dans l'Empire romain, cette domination est consolidée par un processus de romanisation des élites locales qui adoptent le mode de vie des Romains.
La conquête d'un vaste empire
Après avoir dominé l'Italie, Rome poursuit ses conquêtes jusqu'au IIe siècle. De la République romaine à l'Empire romain, les conquêtes romaines durent près de 500 ans et permettent de dominer un vaste territoire, tout autour de la Méditerranée et sur une grande partie de l'Europe. Cette conquête est rendue possible grâce à la puissante armée romaine.
De la République romaine à l'Empire romain
À la fin de la République romaine, Rome est à la tête d'un empire qui s'étend tout autour de la Méditerranée. Les conquêtes sont poursuivies par Auguste et ses successeurs, tandis que l'extension maximale est atteinte en 117 sous l'empereur Trajan.
Au début de la République romaine, les premières conquêtes concernent la péninsule italienne de 300 av. J.-C. à 264 av. J.-C., puis les peuples voisins.
À partir de 264 av. J.-C., Rome affronte Carthage, une autre puissance importante de la Méditerranée, lors des guerres puniques. La victoire sur Carthage en 146 av. J.-C. permet à Rome de prendre le contrôle d'une partie de l'Afrique du Nord et de l'Espagne.
Guerres puniques
Les guerres puniques sont les guerres qui ont opposé Rome à Carthage entre 264 av. J.-C. et 146 av. J.-C.
À la fin de la République romaine, Jules César conquiert la Gaule et l'emporte sur Vercingétorix à Alésia en 52 av. J.-C. L'assassinat de Jules César précipite Rome dans la guerre civile, dont Octave sort vainqueur. Ce dernier prend le nom d'Auguste et devient le premier empereur de Rome en 27 av. J.-C.
L'Empire romain atteint son apogée en 117, à la fin du règne de l'empereur Trajan, le dernier grand conquérant romain. Ses conquêtes sont représentées en orange sur la carte suivante :
Une puissante armée
C'est grâce à une armée organisée et puissante que Rome a pu conquérir un vaste empire. Composée de légionnaires très disciplinés et bien équipés, l'armée romaine se montre capable d'intégrer dans cet empire les peuples soumis.
Au début de la République romaine, l'armée romaine compte près de 20 000 soldats et devient un instrument puissant de conquêtes avec ses légions, qui s'entraînent dans des camps.
Légion
La légion est une unité de l'armée romaine.
Au Ier siècle av. J.-C., l'armée romaine se constitue sur la base du volontariat et devient ainsi professionnelle. Elle compte jusqu'à 130 000 soldats selon les historiens et reste stable en période de paix sous l'Empire romain. Les légionnaires, âgés de 17 à 60 ans, sont rémunérés et possèdent le même équipement quel que soit leur statut social.
À partir du règne d'Auguste se développent les troupes auxiliaires, composées de soldats qui ne sont pas citoyens romains. Ces troupes sont généralement recrutées parmi les habitants des provinces romaines, mais également parmi des habitants situés hors de l'Empire romain. Leur but est de soutenir les légions pendant les batailles.
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Un empire sûr et prospère : la « paix romaine »
À son apogée en 117, l'Empire romain couvre l'ensemble du Bassin méditerranéen. Ses frontières sont protégées par un réseau de fortifications et de camps où stationnent les légions. Cette « paix romaine », durant les Ier et IIe siècles, favorise la prospérité économique et le développement des échanges commerciaux.
La protection de l'Empire romain
Pour sécuriser l'Empire romain, les frontières sont tenues par des garnisons et certaines sont fortifiées. Les empereurs doivent souvent faire la guerre pour éviter des incursions de peuples barbares.
Fils adoptif de Trajan, Hadrien s'attache à pacifier l'Empire romain pendant son règne (117-138).
À partir de plusieurs voyages, il consolide les frontières et réorganise l'administration des provinces. Il est notamment connu pour avoir ordonné la construction d'un gigantesque mur de 128 kilomètres et de 16 grands forts, au nord de la province de Bretagne, pour la protéger des incursions barbares.
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Barbares
Les « barbares » sont les habitants n'appartenant pas à l'Empire romain et qui ne parlent pas le latin.
Les différents empereurs romains maintiennent donc les frontières héritées de l'époque d'Auguste. Au nord, les frontières les plus vulnérables sont renforcées par des fortifications : le limes. Celui-ci marque la frontière avec les peuples extérieurs à l'Empire romain, comme les Germains.
Limes
Le limes est une frontière de l'Empire romain, protégée dans les régions les moins sûres. Il est constitué de camps et de fortifications.
La prospérité de l'Empire romain
Aux Ier et IIe siècles, la stabilité du pouvoir impérial assure une période de paix, qui favorise la prospérité économique et l'essor de la capitale, Rome.
Le commerce se développe entre les provinces romaines mais aussi avec les peuples extérieurs. Les archéologues ont retrouvé de très nombreuses traces d'un commerce florissant et bien organisé (entrepôts, amphores, navires de commerce, etc.). Grâce à la construction de routes et de ports, les marchandises circulent dans tout l'Empire romain, comme à Vienne, une cité gallo-romaine.
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L'artisanat, l'agriculture, l'exploitation minière et le commerce se développent dans tout l'Empire romain. Une quantité considérable de marchandises afflue donc de toutes les provinces de l'Empire romain, vers Rome, capitale économique et politique du monde romain.
La romanisation de l'Empire romain
Dans les villes de l'Empire romain, les habitants les plus importants et les plus riches adoptent le mode de vie des Romains et font construire des bâtiments similaires à ceux de la capitale : c'est la « romanisation ». Cependant, chaque région conserve aussi ses propres dieux et coutumes.
Rome, un modèle pour le reste de l'Empire romain
Centre du pouvoir romain et lieu de vie de l'empereur, la capitale est un modèle pour le reste de l'Empire romain. Dans les villes de province, on construit les mêmes types de bâtiments qu'à Rome et on y pratique le culte impérial. C'est la « romanisation ».
Romanisation
La romanisation est l'adoption du mode de vie, de la langue et des croyances des Romains par une partie des peuples conquis.
À son apogée au IIe siècle, Rome compte un million d'habitants. L'Urbs est la plus grande ville du monde méditerranéen et jouit d'un immense prestige dans tout l'Empire romain.
Urbs
L'Urbs signifie « la ville » en latin. Avec une majuscule, elle est « la ville d'entre toutes les villes », c'est-à-dire Rome.
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C'est à Rome que vit l'empereur, dans de somptueux palais. Il y exerce plusieurs pouvoirs :
- Le pouvoir militaire : il commande les armées.
- Le pouvoir politique : il gouverne les provinces et la ville de Rome.
- Le pouvoir législatif : il peut créer des lois.
C'est autour de l'empereur que s'organise la vie politique et religieuse. En effet, un culte est voué à sa propre personne : le « culte impérial ».
Culte impérial
Le culte impérial est le culte religieux rendu à l'empereur et sa famille de leur vivant.
Dans les cités de l'Empire romain, les habitants parmi les plus riches et les plus puissants adoptent en partie la culture romaine et imitent le modèle architectural romain pour développer leurs villes (temples, cirques, amphithéâtres, etc.). Ces bâtiments sont le plus souvent dédiés aux dieux romains et au culte impérial.
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La diffusion de la culture romaine
La domination de Rome sur les territoires conquis a pour conséquence une diffusion de la culture romaine. Cette diffusion semble cependant se concentrer sur les élites.
Les différents peuples de l'Empire romain adoptent en partie le mode de vie des Romains comme la langue latine. Les divinités romaines sont honorées dans des temples dédiés. Cependant, les différentes populations de l'Empire romain conservent une grande partie de leurs coutumes et langues locales.
Au début de l'Empire romain, seuls les hommes libres d'Italie sont citoyens romains. Mais progressivement, les empereurs accordent la citoyenneté romaine à ceux qui ont servi Rome, soit dans l'administration, soit dans l'armée.
212
Édit de Caracalla
En 212, la loi de l'édit de Caracalla est adoptée.
En 212, la romanisation conduit l'empereur Caracalla à prendre une mesure très importante : l'édit de Caracalla. Par l'intermédiaire de cette loi, il accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'Empire romain qui ne l'avaient pas encore acquise. La citoyenneté romaine, héréditaire, se diffuse donc plus massivement.