Expliquer les limites et les échecs de l'ONU Exercice fondamental

L'ONU est limitée par le droit de veto des 5 membres permanents du Conseil de sécurité et par la non-application de ses principes à l'intérieur des États souverains.

L'ONU repose sur l'égalité de participation des membres de l'organisation. En effet, chaque État membre dispose d'une voix à l'Assemblée générale de l'ONU. L'Assemblée générale désigne un secrétaire général (Ban Ki-Moon depuis 2007) pour 5 ans dont le rôle est de représenter l'ONU, de diriger l'administration de l'ONU qui compte 5000 personnes en 1945 et d'exécuter les décisions de l'Assemblée générale. Cependant, c'est le Conseil de sécurité, l'organe exécutif le plus important, qui vote les principales résolutions et peut décider de l'envoi ou non des Casques bleus et de contingents ou de mettre en place telle ou telle sanction. Le problème est que le Conseil de sécurité est composé de 15 membres renouvelables dont 5 permanents (la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Russie et la Chine) ayant un droit de veto. Par conséquent, chaque membre permanent peut s'opposer à une décision de l'Assemblée générale ou du Conseil de sécurité et ainsi paralyser l'action de l'ONU.

Par ailleurs, même lorsque les grandes puissances sont en accord, l'ONU est incapable de faire appliquer ses décisions et de faire respecter ses principes au sein de certains États-souverains. Par exemple, l'Arabie saoudite continue de nier l'égalité hommes / femmes, les pays communistes comme la Corée du Nord refusent le principe démocratique et les libertés ou encore l'Afrique du Sud avec l'apartheid de 1948 à 1991 qui n'appliquait pas le principe d'égalité entre les peuples.