Comment Leibniz distingue-t-il les vérités de fait et les vérités de raison ?
Qu'est-ce qu'une vérité intellectuelle ?
Qu'est-ce qu'une vérité de fait ?
Quelle caractéristique les vérités intellectuelles présentent-elles ?
Quelle caractéristique les vérités de fait présentent-elles ?
Dans quel ouvrage Leibniz propose-t-il la distinction entre vérité de fait et vérité de raison ?
Leibniz s'est inscrit dans la lignée des philosophes qui ont fait une distinction entre plusieurs types de vérité, et notamment entre les vérités intellectuelles et les vérités de fait.
Une vérité intellectuelle, écrit Leibniz dans sa Monadologie, est une vérité dont la découverte est issue de raisonnement pur et ne dépend pas de l'observation. À ce genre de vérités appartiennent les vérités mathématiques. Ces vérités ont pour caractéristique d'être nécessaires, de ne pas pouvoir ne pas être, de ne pas dépendre d'une probabilité. De même, leur contraire est impossible car contradictoire : il est contradictoire avec la définition d'un triangle que la somme de ses angles n'égale pas cent quatre-vingts degrés. Leibniz ajoute qu'on peut rendre compte de la nécessité de ce genre de vérités par l'analyse, en la résolvant jusqu'aux vérités primitives qui la fondent.
Les vérités de fait, au contraire, sont des vérités d'observation. Le fait que le soleil se lèvera demain, par exemple, est une vérité de fait. Les vérités de fait ont pour caractéristiques d'être contingentes, c'est-à-dire qu'elles peuvent être ou ne pas être. Ainsi, leur contraire est possible. Même si cela ne se réalisera pas, il n'y a pas de contradiction à penser que le soleil ne se lèvera pas demain, cela ne représente pas une impossibilité d'ordre logique.
Leibniz ajoute qu'il existe en outre des idées simples, qu'on ne peut définir, et des axiomes, ou principes indémontrables, fondés sur le principe d'identité.
- Leibniz distingue deux genres de vérités : les vérités intellectuelles et les vérités de fait.
- Les premières ne dépendent pas de l'observation, et leur contraire est impossible. Les secondes en dépendent, et leur contraire est possible.