Comment Descartes analyse-t-il le phénomène du vivant ?
Qu'est-ce que le mécanisme ?
Qu'est-ce que le finalisme ?
Qu'est-ce que la thèse de l'animal-machine ?
Quelle différence Descartes fait-il entre l'Homme et l'animal ?
De quoi la possession du langage est-elle le signe en l'Homme ?
René Descartes, philosophe du XVIIe siècle, s'est penché sur la question du vivant, et défend une théorie mécaniste du vivant. Le mécanisme est théorie selon laquelle tout phénomène, y compris les manifestations du vivant, peut se comprendre en termes de relation de cause à effet. Cette théorie s'oppose à celle du finalisme, selon laquelle le principe de finalité (de but, d'objectif proposé) permet d'expliquer nombre de phénomènes de l'univers. Ainsi, selon Aristote, les pierres tombent car elles tendent à rejoindre leur "lieu naturel".
Selon cette conception mécaniste, Descartes analyse le corps vivant comme une machine capable de se remonter elle-même. L'Homme est l'égal de l'animal sur ce point, excepté que l'Homme possède le langage, et peut exprimer ses pensées. Descartes formule ainsi la thèse de l'animal-machine, selon laquelle le comportement animal peut s'expliquer par des purs rapports de cause à effet, sans qu'il soit besoin de considérer une intention de leur part. Les animaux ne seraient ainsi pas ontologiquement différents des automates, et leur comportement pourrait s'expliquer de manière analogue, par des réactions à des stimuli. Son comportement, comme le veut la conception mécaniste, est ainsi entièrement déterminé. Il est illusoire de parler de volonté à l'égard des animaux.
Ceci n'empêche pas les animaux de faire preuve d'une certaine ingéniosité, et de surpasser les hommes sur bien des points. Seulement, les animaux n'accompliraient de telles actions que par pur instinct. La preuve en est selon Descartes que les comportements animaux n'évoluent pas de manière significative au fil du temps, et qu'ils accomplissent parfois des actions qui prouve qu'ils ne pensent pas à ce qu'ils font. Par exemple, ils grattent la terre pour enterrer leurs excréments sans les enterrer réellement par la suite, ils ne "vérifient" pas. Malgré la complexité de la machine représentée par le corps animal, jamais un animal ne pourra, comme l'Homme, être susceptible d'une action libre, ni d'une réelle pensée.
Pour Descartes, le vivant ne fait donc pas exception dans la nature. Le corps vivant peut être assimilé à un automate très complexe capable de se remonter lui-même, qui ne fait que réagir instinctivement à des stimuli. L'être humain, toutefois, possède le langage et la faculté de penser, et est ainsi "plus proche de Dieu".
- Descartes soutient une théorie mécaniste du vivant, selon laquelle un corps vivant n'est rien d'autre qu'une machine complexe.
- Le comportement animal serait ainsi assimilable à celui d'un automate, Descartes parle à cet effet d'un "animal-machine".