Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer les effets positifs et les effets négatifs du partage des risques.
Quel est l'effet de la protection sociale sur l'innovation ?
La mutualisation des risques permet d'encourager la prise de risque et donc l'innovation, en fournissant un filet de sécurité aux entrepreneurs.
Quel est l'effet de la protection sociale sur les inégalités sociales ?
La protection sociale fait diminuer les inégalités sociales en assurant à tous les individus l'accès à un seuil minimum de ressources afin de faire face aux risques sociaux (chômage, santé, vieillesse). Cela permet ainsi de réduire l'inégalité des situations entre les individus.
Quel est l'effet de la protection sociale sur le développement économique ?
Le niveau de protection sociale est fortement lié à la cohésion sociale, ainsi qu'au niveau de développement économique et social. En effet, on observe une corrélation très forte entre le niveau de développement et de conditions de vie dans une société et son niveau de protection sociale. Une population employée, mieux soignée et mieux éduquée a davantage de cohésion et est plus productive.
Quel est l'effet de la protection sociale sur l'espérance de vie ?
On observe un lien entre les dépenses de santé et l'espérance de vie. Un meilleur système de santé entraîne une hausse de l'espérance de vie mais il est également probable aussi que le développement économique et social d'un pays entraîne une plus grande solidarité dans le système de protection sociale.
Que désigne l'aléa moral dans le cadre de la gestion collective des risques ?
L'aléa moral désigne une augmentation des comportements à risques par les individus car ceux-ci savent qu'ils bénéficient d'une protection en cas de réalisation des risques.
Quel phénomène explique l'existence d'un aléa moral ?
L'aléa moral s'explique par une situation d'information asymétrique dans laquelle, après la signature d'un contrat, l'une des parties change son comportement à l'insu et au détriment de l'autre partie.
Quel est l'effet du système de franchise pratiqué par les assurances sur l'aléa moral ?
Pour éviter les situations d'aléa moral, les assureurs mettent en place des dispositifs qui permettent de décourager la prise de risque, comme les franchises : une partie du dommage est prise en charge par l'assuré.
Les systèmes de gestion collective des risques incitent à la prise de risques. Or, la prise de risques peut avoir des effets positifs pour la société, mais aussi des effets négatifs.
Parmi les effets positifs, la protection sociale favorise l'innovation. En effet, La mutualisation, qui est un principe de partage et de répartition des risques entre les membres d'un groupe, permet de répartir les risques sur plusieurs personnes et donc de diminuer la charge qui pèse sur chacun. Ainsi, la mutualisation des risques permet d'encourager la prise de risques et donc l'innovation, en fournissant un filet de sécurité aux entrepreneurs. La gestion collective des risques permet aussi de réduire les effets des risques sociaux. Il s'agit de garantir aux individus un maintien de leurs revenus ou au moins d'une partie de leurs revenus malgré la survenue d'un certain nombre d'événements, prévisibles ou non : maladie, accident du travail, vieillesse, chômage, maternité, etc. Cela augmente le bien-être collectif. De plus, la protection sociale réduit les inégalités en assurant à tous les individus l'accès à un seuil minimum de ressources. Enfin, la gestion collective des risques maintient le lien social en limitant la pauvreté et l'exclusion, ce qui permet d'éviter la marginalisation des individus.
Par l'effet combiné de ces effets, le niveau de protection sociale est fortement lié à la cohésion sociale, ainsi qu'au niveau de développement économique et social. En effet, on observe une corrélation très forte entre le niveau de développement et de conditions de vie dans une société et son niveau de protection sociale. Une population employée, mieux soignée et mieux éduquée est plus liée et plus productive.
En outre, on observe un lien entre les dépenses de santé et l'espérance de vie, qui augmente avec le niveau de protection sociale. Cependant, il reste difficile d'établir que le sens de la causalité est unique. Il est probable aussi que le développement économique et social d'un pays entraîne une plus grande solidarité dans le système de protection sociale.
Toutefois, la gestion collective des risques peut aussi avoir un effet négatif : l'aléa moral. L'aléa moral désigne une augmentation des comportements à risques par les individus car ceux-ci savent qu'ils bénéficient d'une protection en cas de réalisation des risques. Par exemple, un conducteur qui a souscrit une assurance l'indemnisant en cas de vol de sa voiture peut prendre moins de précautions par rapport au lieu où il stationne sa voiture. L'aléa moral s'explique par une situation d'information asymétrique dans laquelle, après la signature d'un contrat, l'une des parties change son comportement à l'insu et au détriment de l'autre partie. Pour éviter cela, les assureurs mettent en place des dispositifs qui permettent de décourager la prise de risques, comme les franchises (une partie du dommage est prise en charge par l'assuré) ou les malus (en cas de dommage, l'assuré doit payer une prime plus élevée).