Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer pourquoi les sondages d'opinion modifient l'exercice de la démocratie et de la vie politique.
Que désigne le sondage d'opinion ?
Le sondage d'opinion est une enquête statistique visant à déterminer les opinions probables des individus d'une population cible, à partir de l'étude d'un échantillon représentatif de cette population.
Que désigne la démocratie d'opinion ?
La démocratie d'opinion est une forme de démocratie marquée par l'influence indirecte des médias et des sondages sur les décisions politiques. Dans ce type de phénomène, les hommes politiques modifient leur programme et décisions en fonction des réactions supposées de la population, transmises par l'intermédiaire des médias et des instituts de sondage.
Quel est l'effet des sondages d'opinion sur les stratégies politiques ?
Dans le système de démocratie d'opinion, les sondages sont utilisés comme des arguments d'autorité : « les Français pensent que… ». Cette prévalence de l'opinion mène au développement de stratégies de communication politique. Elle peut aussi encourager des dérives populistes et pousser les dirigeants à suivre les mesures les plus populaires, sans appliquer de réel programme politique.
Quelles sont les deux façons dont le sondage peut influencer l'élection du candidat en tête dans les sondages ?
Les sondages peuvent inciter les électeurs à voter pour le candidat donné vainqueur dans les sondages : c'est l'effet « bandwagon » (effet de mode). Lorsque cet effet est trop fort, il peut toutefois conduire au résultat inverse et démobiliser les électeurs d'un candidat que l'on pense forcément gagnant.
Quelles sont les deux façons dont le sondage peut influencer l'élection du candidat annoncé comme perdant dans les sondages ?
Les sondages peuvent inciter les électeurs à se remobiliser pour soutenir un candidat en difficulté dans les sondages, qui regagne ainsi des voix : c'est l'effet « underdog ». À l'inverse, lorsque cet effet est trop fort, les sondages peuvent alors mener à la démobilisation totale des électeurs du candidat en difficulté, qui pensent que l'élection est perdue.
Il existe deux façons pour l'opinion publique de renforcer la démocratie.
Quelles sont-elles ?
Selon certains chercheurs, les sondages permettent de renforcer la démocratie en faisant connaître aux gouvernants l'opinion des citoyens et en permettant aux citoyens d'exprimer leur opinion sur l'action politique en dehors des périodes électorales. La démocratie d'opinion contraint aussi les dirigeants à justifier leur action, voire à en changer lorsqu'une majorité de citoyens y est opposée. La démocratie d'opinion entretient, par certains aspects, des liens forts avec la représentativité politique, les électeurs déléguant leur pouvoir politique à travers le vote à un candidat qui doit porter les idées politiques des gouvernés.
Il existe deux façons pour l'opinion publique de nuire à la démocratie.
Quelles sont-elles ?
Les sondages ont un effet sur l'opinion publique. En dégageant une opinion majoritaire, ils peuvent contribuer à la favoriser (effet de consensus). C'est L'effet « bandwagon », c'est-à-dire le processus par lequel un candidat en tête des sondages devient plus populaire et augmente ses chances d'obtenir des voix. De plus, la prévalence de l'opinion mène au développement de stratégies de communication politique. Elle peut aussi encourager des dérives populistes et pousser les dirigeants à suivre les mesures les plus populaires, sans appliquer de réel programme politique.
Le sondage d'opinion est une enquête statistique qui vise à déterminer les opinions probables des individus d'une population cible, à partir de l'étude d'un échantillon de cette population. Malgré leurs limites, les sondages se sont imposés peu à peu comme un instrument indispensable dans les sociétés démocratiques et un outil de connaissance du monde social. Aujourd'hui, leur influence est telle qu'ils modifient l'exercice de la démocratie et de la vie politique.
Par certains aspects, les sondages renforcent la démocratie. En effet, en permettant aux citoyens d'exprimer leurs préoccupations, ils mettent en valeur les sujets dont les gouvernants doivent s'emparer pour répondre aux revendications de la société. Émerge alors une démocratie d'opinion, c'est-à-dire une forme de démocratie marquée par l'emprise des médias et des sondages sur les décisions politiques. Par rapport à la démocratie représentative, dans laquelle des élus représentent les citoyens, la démocratie d'opinion se démarque par l'influence constante de l'opinion publique et crée donc une relation plus directe avec les pouvoirs publics.
Mais les sondages influencent aussi la vie politique dans un sens qui n'est pas toujours favorable à la démocratie. En effet, en fonction de la façon dont les citoyens vont interpréter les sondages, ils pourront modifier leurs intentions de vote. C'est notamment l'effet de consensus du sondage : en dégageant une opinion majoritaire, les sondages peuvent contribuer à la favoriser. De plus, on observe des effets opposés : l'effet « bandwagon » et l'effet « underdog ». L'effet « bandwagon » est le processus par lequel un candidat en tête des sondages devient plus populaire et augmente ses chances d'obtenir des voix. L'inverse de l'effet « bandwagon » est la démobilisation de certains électeurs qui pensent que le candidat va gagner. L'effet « underdog » est le processus par lequel des électeurs se remobilisent pour soutenir un candidat en difficulté dans les sondages, qui regagne ainsi des voix. L'inverse de l'effet « underdog » est la démobilisation des électeurs du candidat en difficulté, qui pensent que l'élection est perdue. Plus largement, la prévalence des sondages dans le système de démocratie d'opinion en fait des arguments d'autorité pouvant mener au développement de stratégies de communication politique. Ainsi, ils peuvent aussi encourager des dérives populistes et pousser les dirigeants à suivre les mesures les plus populaires, sans appliquer de réel programme politique. C'est pourquoi, leur influence sur l'opinion publique justifie l'interdiction des sondages électoraux le jour qui précède une élection (« période de réserve »).