Définir les formes de la monnaie Exercice fondamental

La monnaie a pris des formes très diverses au cours de l'histoire. On peut distinguer des formes traditionnelles et des formes plus récentes.

Les formes traditionnelles de la monnaie comprennent les monnaies marchandises et divisionnaires. Les monnaies marchandises étaient des marchandises utilisées comme monnaie. C'est une forme de monnaie qui est très proche de l'économie de troc. On utilisait par exemple des coquillages comme monnaie en Chine et dans certains pays d'Afrique. Ensuite, les métaux précieux ont succédé à cette forme de monnaie. La monnaie divisionnaire (pièces métalliques) fait son apparition dans l'Antiquité. À l'origine, la valeur faciale représentait le poids de métal précieux que la pièce contenait, mais cette valeur s'est peu à peu autonomisée du cours des métaux précieux.

Les formes plus récentes de la monnaie comprennent la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. Ce sont deux formes utilisées dans les économies contemporaines. La monnaie fiduciaire fait son apparition au XVe siècle. Le billet est au départ un certificat représentatif de métaux précieux : il y a autant de billets qu'il y a de quantités de métaux précieux. À partir du XVIIe siècle, les banques émettent plus de billets qu'il n'y a d'or. Le système repose donc sur la confiance (du latin fides : confiance). Les billets ne sont plus aujourd'hui indexés sur l'or mais reposent toujours sur la confiance qu'on leur porte, car leur valeur intrinsèque (la valeur de quelques centimètres de papier) est bien inférieure à la valeur des biens qu'ils permettent de se procurer. La monnaie scripturale est un instrument de paiement se présentant sous la forme d'écriture et correspondant aux dépôts effectués par les agents économiques auprès des banques et des comptes postaux. Cette forme de monnaie est la pierre angulaire d'une dématérialisation progressive de la monnaie. Elle revêt différentes formes (par exemple chèque, carte bancaire, virement, carte prépayée, etc.).