Sommaire
ILa globalisation financièreAL'intermédiation et le financement de l'économieBLes marchés et les acteurs financiers1Les marchés financiers2Les acteurs financiersCLa globalisation financière : 3D et titrisation1La globalisation financière 3D2La titrisationIICrise et régulation financièreALes crises et le risque systémiqueBLes outils de régulationIIISchéma-bilan d'instabilité financière et régulationLa globalisation financière
L'intermédiation et le financement de l'économie
L'une des principales fonction du système bancaire et du marché des capitaux est d'assurer le financement de l'économie. On distingue ainsi :
- Les agents à capacité de financement (offreurs de capitaux) : leur épargne est supérieure à leur investissement (ménages, entreprises) et ils disposent de capitaux qu'ils cherchent à placer de façon la plus rentables, la moins risquée et la plus liquide (facilement transformables en moyens de paiement).
- Les agents à besoin de financement (demandeurs de capitaux) : leur épargne est inférieure à leur besoin d'investissement (entreprises, administrations publiques, ménages) et ils cherchent les financements les moins coûteux (donc moins rentables pour les créanciers), les plus stables (donc des financements de long terme, peu liquides), et leur activité présente toujours un certain degré de risque (si leurs prévisions sont fausses ou si leur entreprise se retrouve en défaut de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de rembourser l'argent qu'elle doit, les capitaux investis seront perdus).
Il y a ainsi une inadéquation fondamentale entre les attentes des agents à capacité de financement et les agents à besoin de financement. Ce sont ces raisons qui rendent nécessaire l'intermédiation financière.
L'intermédiation
L'intermédiation financière est l'ensemble des dispositifs qui permettent la mise en relation des offreurs et des demandeurs de capitaux. Elle est souvent effectuée par une institution financière, qui peut résoudre la différence d'attentes entre les offreurs et les demandeurs de capitaux.
Les banques et les institutions financières sont les principaux acteurs de l'intermédiation bancaire traditionnelle à travers les crédits qu'elles accordent.
En assurant la fonction de dépôts (placements des ménages) elles peuvent rembourser à court terme les agents qui veulent retirer leur épargne tout en maintenant les prêts à long terme aux entrepreneurs. Elles résolvent ainsi le problème de liquidité. Elles peuvent aussi résoudre le problème d'incertitude, car elles connaissent mieux que les ménages les risques auxquels font face les entrepreneurs, grâce à des modèles statistiques. De plus, la multiplicité des placements auprès des entrepreneurs permet de compenser les pertes liées au défaut d'un débiteur par les gains réalisés auprès d'autres débiteurs.
Actif financier
Un actif financier est un élément de patrimoine d'un agent.
Les actifs financiers prennent principalement deux formes :
- Les titres de créance (une obligation par exemple, qui rapporte à son détenteur des intérêts sur le capital prêté)
- Les titres de propriété (une action par exemple, qui rapporte à son détenteur des dividendes, c'est-à-dire une partie du bénéfice obtenu grâce aux capitaux fournis)
Les marchés et les acteurs financiers
Les marchés financiers
Le marché financier permet d'échanger librement des titres, la rencontre de l'offre et de la demande fixant le prix.
La particularité du marché financier est que les agents ne cherchent pas à détenir un titre pour leur satisfaction immédiate, comme ils achèteraient un bien de consommation alimentaire. Les agents acquièrent un titre pour deux raisons :
- La valeur fondamentale du titre et le revenu que procure sa détention (intérêts dans le cas d'une obligation, dividendes pour une action).
- La spéculation qui correspond au revenu que pourra procurer la revente du titre si le titre est revendu à un prix ou un cours plus élevé.
Les agents cherchent à arbitrer entre le risque et le rendement : un titre très risqué devra assurer un rendement très élevé pour attirer des investisseurs. En conséquence, le prix d'un actif sur le marché financier repose avant tout sur la confiance que les agents ont dans cet actif.
Si les agents financiers perdent confiance en un titre (par exemple s'ils pensent que l'entreprise qui l'a émis risque de faire faillite), son prix chute, car plus personne ne veut l'acheter. L'entreprise risque alors de ne plus pouvoir lever de nouveaux fonds, et effectivement de faire faillite.
Le marché financier comprend de nombreux marchés sur lesquels agissent plusieurs acteurs. Le marché des taux d'intérêt comprend le marché monétaire et le marché des valeurs mobilières.
Le marché monétaire comprend :
- Le marché interbancaire (réservé aux banques et sur lequel la banque centrale peut intervenir)
- Le marché des titres de créances négociables (billets de trésorerie émis par les banques et certificats de dépôt émis par les banques, autrement dit les titres de créance émis par les banques)
- Le marché des bons du Trésor (titres de créances émis par les États)
Il existe quatre types de marchés :
- Le marché des valeurs mobilières ou de capitaux à long terme est le lieu d'échange d'actions (titres de propriété donnant droit à des dividendes) et d'obligations (titres de créances à long terme émis par les entreprises ou les États contre un "coupon", c'est-à-dire une rémunération en fonction d'un taux d'intérêt).
- Le marché primaire est le lieu d'émission.
- Le marché secondaire le lieu de négociations des titres émis. Le marché des produits dérivés est un sous-marché sur lequel s'échangent des contrats dont la valeur dépend d'un autre actif (de la valeur d'une action par exemple).
- Le marché des changes est le lieu d'échanges de devises (monnaies nationales de différents pays) à un taux fixé par la confrontation de l'offre et de la demande, appelé taux de change.
On inclut parfois le marché des matières premières parmi les marchés financiers. Il s'agit des marchés sur lesquels s'échangent principalement l'énergie (gaz, pétrole, etc.), les métaux (or, argent, cuivre, etc.) et les matières premières agricoles (blé, riz, etc.). La raison de cette inclusion est que les marchés des matières premières sont de très grande taille et concernent des produits facilement échangeables (il existe en permanence une demande élevée de matières premières, et leur volume fait qu'il existe des stocks permanents à différents endroits de la planète). De ce fait, ils forment des actifs liquides, sur lesquels des agents financiers spéculent. Les marchés des matières premières présentent donc de nombreuses caractéristiques les rapprochant des marchés financiers.
Les acteurs financiers
Les différents acteurs des marchés financiers sont les suivants :
- Les entreprises : elles se financent sur les marchés financiers en émettant des titres.
- Les banques : elles servent d'intermédiaires et se financent en émettant des titres.
- Les agences de notation : elles sont chargées de collecter toutes les informations disponibles sur des titres et de leur attribuer des notes en fonction de ce qu'elles estiment être le degré de risque de ces titres.
- Les investisseurs institutionnels : ils assurent la gestion collective de l'épargne des ménages en la plaçant sur les marchés financiers. Il existe trois grands types d'investisseurs institutionnels : les fonds de pension (gestion de l'épargne retraite), les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM, placement de l'épargne) et les compagnies d'assurances.
- Les fonds spéculatifs (hedge funds) : ce sont des fonds le plus souvent privés, qui investissent des fonds qu'ils ont empruntés (et non pas des fonds confiés par les ménages). Ils cherchent donc des rendements élevés pour compenser les taux d'intérêt.
- Les fonds souverains : ce sont des fonds d'investissement contrôlés par des États. Les premiers ont été créés dans les années 1960. Les pays pétroliers comme la Norvège ou les Émirats arabes unis disposent de fonds souverains pour investir les recettes liées à la production pétrolière, et ainsi mettre de l'argent de côté pour les décennies à venir (notamment lorsque les réserves de pétrole seront épuisées).
La globalisation financière : 3D et titrisation
La globalisation financière 3D
Globalisation financière
La globalisation financière désigne la dynamique mondiale d'extension et d'internationalisation des marchés de capitaux. Les capitaux sont de plus en plus mobiles au niveau international, et le volume des capitaux échangés a augmenté plus rapidement que tous les autres échanges.
Depuis les années 1980, la globalisation financière s'est développée dans un contexte favorable, à la fois sur les plans économique, politique et technologique. À la fin des années1970 et durant les années 1980, face à l'essoufflement des politiques keynésiennes, les idées libérales se répandent et s'imposent dans les milieux économiques et politiques. Les débuts de la révolution libérale se concrétisent avec l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et de Ronald Reagan aux États-Unis. Des mesures favorisant la déréglementation, le décloisonnement et la désintermédiation des marchés financiers sont mises en place suivant l'idée que le marché est l'instrument de régulation économique le plus efficient et que l'État doit intervenir aussi peu que possible.
La globalisation financière résulte de décisions politiques adoptées durant les années 1980. Elles ont entraîné des évolutions majeures, présentées généralement sous la règle des "3 D" :
- Déréglementation : ce sont les mesures prises pour libéraliser le fonctionnement des marchés financiers, c'est-à-dire réduire l'encadrement de l'État. Par exemple, la privatisation du secteur bancaire, la fin de l'encadrement du crédit et la fin du contrôle des changes permettant l'essor d'un marché des changes concurrentiel au niveau international.
- Décloisonnement : il s'agit de la suppression des barrières entre les différentes activités financières et entre les marchés. Le marché monétaire s'ouvre par exemple aux autres acteurs que les banques, les entreprises ont facilement accès aux marchés de capitaux, donc les investisseurs peuvent se procurer très rapidement des titres divers.
- Désintermédiation : cela désigne le passage d'une économie d'endettement à une économie de marché de capitaux. Les entreprises ont de plus en plus recours aux marchés financiers pour se procurer des fonds, et non plus au crédit bancaire. Le rôle des banques se transforme donc. Ce sont les banques d'affaires qui prennent de l'importance, c'est-à-dire un secteur de conseil dans l'activité bancaire. Les banques conseillent leurs clients sur les placements de fonds qu'ils peuvent réaliser, sans prendre elles-mêmes de risques et en étant rémunérées par des commissions sur les transactions.
Dans le même temps, la fin du système de Bretton Woods et les accords de la Jamaïque en 1976 officialisent un régime de changes flottants (la valeur des monnaies entre elles varie, en opposition au régime de change fixe) au niveau mondial, ce qui permet le développement de marchés internationaux de capitaux.
La titrisation
La titrisation
La titrisation consiste à fractionner une créance importante en titres dont les montants sont plus faibles, de passer de taux d'intérêt fixes à variables ou encore de transformer des créances longues en titres de court terme renouvelables.
Le système de changes flottants conjugué à la libéralisation des échanges de capitaux accroît les risques. Les cours respectifs des différentes monnaies fluctuent facilement, ce qui peut rapidement ruiner un investisseur qui détiendrait des titres libellés dans une monnaie qui perd de la valeur. C'est ce que l'on appelle le risque de change. Il existe également un risque de taux d'intérêt, car les taux d'intérêt que rapportent différents titres peuvent évoluer dans le temps.
Les agents veulent donc se couvrir contre les risques de change et de taux d'intérêt. Les institutions financières créent de nouveaux produits financiers pour répondre à cette demande. Il s'agit notamment des produits dérivés (des actifs financiers dont la valeur est fondée sur le prix d'autres actifs). Il s'agit par exemple d'options d'achat ou de ventes que les individus peuvent acquérir et qui garantissent qu'ils achèteront ou revendront des produits au meilleur prix possible.
Cet essor des produits dérivés permet aussi le développement de la titrisation. Il s'agit d'une technique initiée par les banques qui transforment leurs créances (l'argent qui leur est dû) en titres qu'ils peuvent revendre sur le marché. Ainsi, elles se débarrassent du risque lié à ces actifs en les transférant à d'autres institutions.
Crise et régulation financière
Les crises et le risque systémique
Si les capitaux sont de plus en plus mobiles internationalement, les marchés de capitaux nationaux sont de plus en plus interdépendants. Puisque la circulation des capitaux devient mondiale, les risques financiers qui y sont liés le deviennent aussi.
Les crises financières peuvent prendre différentes formes :
- Krach boursier : ajustement brutal à la baisse sur les marchés boursiers, lié à l'éclatement d'une bulle spéculative. Une grande partie des titres perdent brusquement leur valeur, car tous les agents cherchent à les revendre. C'est par exemple l'effondrement des valeurs technologiques de 2000 (krach de la "bulle Internet").
- Crise de change : ajustement violent du taux de change de la monnaie d'un pays vis-à-vis des autres monnaies. Il peut par exemple s'agir du cas où une monnaie est victime d'une attaque spéculative (les agents financiers détenteurs de cette monnaie cherchent à la vendre pour faire diminuer sa valeur), comme en a été victime la livre sterling en 1992.
- Crise bancaire : les banques sont en situation d'illiquidité ou d'insolvabilité, et de ce fait n'arrivent plus à obtenir d'argent sur les marchés de capitaux. Elles ne peuvent alors plus accorder de crédits et risquent de ne pas rembourser les agents qui leur ont confié leurs fonds. C'est le cas des faillites bancaires de 2008.
- Crise de la dette souveraine : c'est une situation dans laquelle un État a des difficultés à rembourser sa dette. Elle peut venir du simple doute des agents financiers sur les capacités de l'État à rembourser sa dette, car si ces agents sont méfiants, ils cessent de prêter à l'État, or cet État pouvait compter sur l'emprunt pour rembourser ses premiers créanciers, et fait alors défaut. C'est par exemple la crise qu'a connue la zone euro en 2010.
- Crise de liquidité : lorsque les banques ne peuvent faire face aux échéances immédiates (c'est-à-dire qu'à un moment donné elles n'arrivent plus à obtenir de fonds pour rembourser leurs créanciers) alors qu'elles en ont les moyens sous forme d'actifs illiquides. C'est notamment le cas des banques qui ont des créances à long terme.
Une crise est dite systémique lorsqu'elle affecte une économie tout entière, sans se limiter à l'un d'entre eux. C'est notamment le cas lorsqu'une crise se diffuse à l'ensemble des marchés de capitaux à l'échelle internationale. On parle alors de phénomène de contagion. Les crises systémiques peuvent s'expliquer par le fait que les difficultés d'une institution se répercutent sur une autre institution, lorsque ces institutions sont dépendantes entre elles.
Le risque systémique
Le risque systémique est le risque de dégradation brutale de la stabilité financière. Il existe un risque systémique dans une économie lorsqu'il est probable qu'une crise sur un marché se diffuse à d'autres marchés, compromettant la capacité du système financier à remplir ses fonctions et risquant d'avoir des répercussions sur l'économie réelle.
Plusieurs situations présentent des risques systémiques :
- L'interdépendance des institutions financières : si les institutions sont interdépendantes, en se prêtant des fonds les unes aux autres, il peut y avoir un effet de contagion en cas de difficulté d'une institution. En effet, suite à un choc, par exemple si une banque fait défaut, les difficultés se propagent au système financier et provoquent des faillites en chaîne, touchant l'ensemble des marchés financiers, c'est l'"effet domino".
- L'exposition commune des différentes composantes d'un marché à un choc (par exemple, si toutes les institutions du marché détiennent un grand nombre de parts dans une entreprise, si celle-ci fait défaut, toutes les institutions seront en difficulté).
- Les déséquilibres financiers : lorsque certaines économies mondiales dégagent de forts excédents (capacité de financement) et d'autres de grands déficits (besoins de financement), le déséquilibre est un risque systémique. En effet, d'une part, dans les économies à capacité de financement, l'accumulation d'excédents incite les agents à réaliser des placements financiers de plus en plus risqués. D'autre part, les économies mondiales sont rendues très interdépendantes, et un changement dans une économie peut avoir de grandes répercussions sur d'autres. Ainsi, lorsque les déséquilibres se creusent, la probabilité d'une crise globale augmente.
Le risque systémique a des répercussions sur l'économie réelle. D'une manière générale :
- L'effondrement des cours de titres engendre un effet de richesse négatif (perte de revenu pour les agents qui détiennent des titres).
- La structure financière des entreprises se dégrade (la valeur de leurs actifs financiers se dégrade), elles ont plus de mal à obtenir des financements et deviennent plus vulnérables.
- L'offre de crédit se contracte et limite les capacités d'investissements des agents (ménages, entreprises, État). Cela fait diminuer le niveau de production, ce qui affecte le niveau d'emploi.
- Dans cette situation de risque systémique, les agents formulent des anticipations pessimistes, ce qui limite la reprise de la production. Dans ce cas, la crise s'auto-entretient.
Les outils de régulation
La régulation financière
La régulation désigne l'ensemble des mécanismes et des règles qui assurent le bon fonctionnement et la stabilité des marchés.
La régulation a pour fonction de garantir le bon fonctionnement du marché sur le long terme, en évitant l'apparition de crises qui risquent de faire disparaître le marché. Les deux volets de la régulation financière sont :
- Assurer la confiance dans le système bancaire, notamment à travers l'établissement de règles prudentielles et le choix d'une politique monétaire
- Organiser le fonctionnement des marchés, en favorisant la transparence afin de réduire les asymétries d'information
Règlementation prudentielle
Les réglementations prudentielles sont un ensemble de règles imposées aux acteurs par les pouvoirs publics pour éviter la faillite des institutions financières.
- La réglementation microprudentielle porte sur le risque de faillite individuelle des institutions financières. Elles imposent à chaque institution des règles pour qu'elle ne fasse pas faillite, ou pour limiter les conséquences négatives de cette faillite.
- La réglementation macroprudentielle porte sur les risques d'une crise systémique. Elle tient compte du fait que la faillite d'un établissement n'a pas seulement des conséquences sur cet établissement, mais aussi sur tout le reste de l'économie.
Les réunions du G20 affichent depuis 2009 la volonté d'assurer plus de transparence des marchés. La régulation des activités et des marchés passe alors par plusieurs initiatives. Certaines restent cependant en suspens pour le moment, notamment parce qu'elles réduisent les possibilités des institutions financières et donc l'efficacité possible des marchés. Parmi les différentes initiatives et propositions, on trouve principalement :
- Établir un prêteur en dernier ressort à l'échelle internationale : au vu de l'interdépendance des activités financières, il serait cohérent qu'il existe un unique acteur au niveau international qui puisse prêter aux institutions qui ont des problèmes de liquidités. Cependant, cela pourrait favoriser l'aléa moral, en donnant l'impression aux institutions financières qu'un agent sera toujours capable de les sauver.
- Instaurer une taxe sur les transactions financières : elle limiterait les comportements spéculatifs en augmentant le prix de chaque transaction, ce qui réduirait la possibilité d'une plus-value. Mais cette taxe est difficile à mettre en œuvre : elle contraindrait la finance, les modalités d'application et les accords entre les États divergent, la question de l'assiette et de l'utilisation des produits de la taxe reste en suspens.
- Coordonner les politiques macroéconomiques sur le plan mondial : cela permettrait de réduire les déséquilibres macroéconomiques et de favoriser un cadre macroéconomique plus stable. Cela pourrait limiter l'ampleur des crises financières. Mais la gouvernance mondiale est loin de cette ambition.