Sommaire
ILa vaccination préventiveALa mémoire immunitaire, principe de la vaccinationBLe fonctionnement de la vaccination préventiveCLa couverture vaccinale d'une populationIIL'immunothérapieAL'immunothérapieBLes différents traitements d'immunothérapie1Les vaccins thérapeutiques2Les anticorps monoclonauxLes connaissances sur le fonctionnement de l'immunité adaptative sont utilisées en santé humaine. Il existe deux types d'utilisation : une utilisation préventive qui vise à prévenir l'apparition d'une maladie et une utilisation curative qui vise à soigner une maladie déjà installée. Les vaccins préventifs sont utilisés pour déclencher une réponse adaptative rapidement après la contamination par un agent infectieux afin d'empêcher le développement de la maladie. L'immunothérapie utilise des procédés qui vont stimuler ou aider le système immunitaire à combattre la maladie.
La vaccination préventive
La vaccination est un traitement préventif utilisant la mémoire immunitaire mise en place lors de l'immunité adaptative. Le vaccin va permettre de créer une mémoire immunitaire contre un antigène spécifique. Le but est de créer une réaction immunitaire plus rapide lors d'une nouvelle rencontre avec un antigène afin d'éviter le développement des symptômes de la maladie.
La mémoire immunitaire, principe de la vaccination
Lors de l'immunité adaptative, des lymphocytes LT CD4, LT CD8 et LB sont mis en mémoire afin de répondre plus rapidement et plus efficacement à un agent pathogène. La vaccination repose sur cette mémoire immunitaire. Le but est d'entraîner les lymphocytes à réagir plus rapidement et plus efficacement à un antigène spécifique.
La vaccination repose sur la mémoire immunitaire.
Mémoire immunitaire
La mémoire immunitaire est constituée par l'ensemble des lymphocytes B et T mis en mémoire par un individu suite aux différentes infections qu'il a contractées.
On injecte un antigène A. On constate un délai de plusieurs jours avant l'apparition d'anticorps et une production d'anticorps faible et peu durable. Lors de la deuxième injection, le délai de production d'anticorps est très court et leur production est beaucoup plus importante et durable. C'est la mémoire immunitaire qui permet une réaction immunitaire plus rapide et intense lors d'une nouvelle rencontre avec le même antigène.
Une première injection d'un antigène B produit une réaction immunitaire similaire à la première avec l'antigène A : lente, peu importante et peu durable car la mémoire immunitaire est spécifique. Elle n'existe que pour les antigènes qu'elle a déjà rencontrés.
Chaque infection permet d'enrichir la mémoire immunitaire d'un individu. Elle est propre à chaque individu puisqu'elle dépend des agents infectieux avec lesquels il aura été en contact, c'est ce que l'on appelle le phénotype immunitaire.
Le fonctionnement de la vaccination préventive
La vaccination préventive provoque une réaction immunitaire contre certains agents pathogènes. Les vaccins préventifs sont constitués d'agents pathogènes modifiés afin qu'ils puissent déclencher une réaction immunitaire sans pour autant provoquer la maladie. Ces agents pathogènes peuvent être des bactéries ou des virus.
Vaccin
Un vaccin est l'injection d'une forme modifiée d'un agent pathogène. L'objectif est de déclencher une réaction immunitaire permettant la mise en mémoire de lymphocytes sans pour autant déclencher la maladie.
Le vaccin peut être constitué par :
- l'agent pathogène inactivé (tué) ;
- l'agent pathogène atténué : il reste vivant mais n'est plus dangereux, il est traité pour devenir non pathogène ;
- des fragments de l'agent pathogène comme des protéines membranaires ;
- des toxines (substances chimiques) atténuées produites par l'agent pathogène.
- Le vaccin contre la grippe contient le virus inactivé (tué).
- Le vaccin contre la rougeole contient le virus atténué.
- Le vaccin contre l'hépatite B contient des protéines membranaires du virus.
- Le vaccin contre le tétanos contient la toxine.
Après l'injection du vaccin, l'agent pathogène atténué/inactivé ou ses composants sont reconnus par les cellules sentinelles du système immunitaire, directement sur le site d'injection du vaccin :
- Certaines cellules sentinelles deviennent des cellules présentatrices d'antigène (CPA) et migrent vers les ganglions lymphatiques pour présenter les antigènes aux lymphocytes T CD4. Dans les heures qui suivent, ces derniers activent les lymphocytes T CD8 et les lymphocytes B. Les antigènes sont éliminés en 3 à 5 jours.
- En parallèle, quelques lymphocytes T et B mémoires et des anticorps spécifiques persistent plusieurs mois ou années dans l'organisme : ils vont le protéger contre une éventuelle future infection impliquant le même agent pathogène. Les rappels de vaccins servent à réactiver cette mémoire immunitaire.
Des adjuvants sont ajoutés à certains vaccins.
Adjuvants
Les adjuvants sont des substances présentes dans certains vaccins. Ils permettent d'activer la réponse immunitaire innée.
Les vaccins qui contiennent l'agent pathogène vivant mais atténué ne nécessitent pas d'adjuvant, mais la plupart des autres vaccins ne provoquent pas une réponse immunitaire innée suffisante, c'est pourquoi un adjuvant est ajouté.
La couverture vaccinale d'une population
Dans une population, un vaccin n'est efficace que si la couverture vaccinale est large, c'est-à-dire si une très grande partie de la population est vaccinée. On se vaccine pour soi, mais aussi pour protéger les autres.
Couverture vaccinale
La couverture vaccinale correspond au nombre de personnes vaccinées contre un agent infectieux déterminé dans une population.
Plus le nombre de personnes vaccinées augmente, plus le risque de transmission diminue. Lorsque le nombre de personnes vaccinées devient très important, les personnes immunisées font barrage entre les individus contagieux et les individus non immunisés. L'agent pathogène cesse alors de circuler dans la population.
Schéma illustrant l'immunité de groupe
L'obligation de vaccination permet une couverture vaccinale très importante. L'agent pathogène n'a pas disparu, mais il ne se propage pas et n'engendre pas d'épidémie.
Dans une population, des personnes peuvent être contaminées, elles sont porteuses de l'agent infectieux sans pour autant être malades. Ce sont des porteurs sains. Ces personnes peuvent propager l'agent infectieux et propager rapidement une épidémie. C'est pourquoi une large couverture vaccinale est indispensable.
Porteur sain
Un porteur sain est un individu infecté par un agent pathogène qui ne présente pas de symptômes de la maladie.
L'immunothérapie
L'immunothérapie est le nom donné aux traitements utilisant les cellules et les molécules de l'immunité adaptative. Il existe différents traitements d'immunothérapie.
L'immunothérapie
L'immunothérapie comprend les traitements reposant sur les cellules et molécules de l'immunité adaptative. Elle est en plein développement.
Immunothérapie
L'immunothérapie est un traitement qui consiste à administrer des substances permettant de stimuler les défenses immunitaires ou à utiliser les molécules produites par les cellules du système immunitaire.
Des recherches s'appuient sur l'immunothérapie dans le traitement des cancers, de la maladie d'Alzheimer ou des maladies auto-immunes.
Les différents traitements d'immunothérapie
Différents traitements d'immunothérapie existent comme les vaccins thérapeutiques ou les anticorps monoclonaux.
Les vaccins thérapeutiques
Un vaccin thérapeutique aide à lutter contre une maladie déjà installée. Ce vaccin consiste à injecter un facteur capable de stimuler le système immunitaire affaibli ou bloqué par la maladie. Ce facteur peut prendre différentes formes.
Vaccin thérapeutique
Un vaccin thérapeutique a pour objectif de lutter contre une maladie déjà installée. Il est utilisé pour les maladies de longue durée comme le cancer.
Le facteur injecté lors d'un vaccin thérapeutique peut contenir des antigènes issus d'agents pathogènes ou de cellules tumorales (responsables des tumeurs).
D'après /www.cancer.ca
Le facteur injecté peut contenir des cellules immunitaires modifiées ou des molécules facilitant l'action du système immunitaire.
D'après /www.cancer.ca
La vaccination thérapeutique est de plus en plus utilisée en cancérologie pour lutter contre les cellules tumorales. L'évolution des tumeurs montre que l'immunité n'est pas assez efficace pour combattre le cancer. Les vaccins thérapeutiques ciblent des cellules-clés de l'immunité (notamment les LB et les LT) pour les activer directement et booster la réponse contre le cancer.
Les anticorps monoclonaux
Les anticorps monoclonaux reconnaissent un antigène précis.
Anticorps monoclonaux
Les anticorps monoclonaux sont des anticorps qui ne reconnaissent qu'un antigène précis.
Les anticorps monoclonaux sont utilisés pour traiter certains cancers. Ils sont injectés au patient. Ils sont dirigés vers des antigènes spécifiques portés par les cellules cancéreuses. Ils empêchent ainsi le développement des tumeurs ou empêchent les cellules cancéreuses de bloquer le système immunitaire.
D'après /www.cancer.ca