Les textes suivants sont-ils narratifs ?
L'heure était douce sur la terrasse de sa maison où il s'asseyait après le travail, content de sa chemise propre que Fernande savait si bien repasser, et du verre d'anisette couvert de buée. Le soir tombait, une douceur brève s'installait dans le ciel, les voisins qui parlaient avec Yvars baissaient soudain la voix.
(extrait de Les Muets d'Albert Camus)
Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire. Il s'y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l'appétit, toutes encadrées en bois verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d'Argand où la poussière se combine avec l'huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas.
(extrait de Le Père Goriot d'Honoré de Balzac)
En février dernier, la journaliste Anne de Loisy publiait un livre très documenté sur la filière de la viande intitulé Bon appétit ! Quand l'industrie de la viande nous mène en barquette. Elle expliquait alors que les images de vaches à la cool dans les prés vendues aux consommateurs étaient bien loin de la réalité. Interrogée par Libération, elle confiait : "Le plus impressionnant, c'est l'industrialisation de l'abattage. Faire passer un animal de vie à trépas, c'est forcément un peu gore. Mais l'industrialisation de cette étape-là est extrêmement violente : les bêtes sont abattues à une telle cadence qu'elles sont encore vivantes au moment où on les tronçonne". Et ça, ce n'est qu'une petite partie des horreurs qui attendent lapins, poules, vaches, poulets etc. Parce que l'élevage industriel, c'est aussi des porcelets castrés à vif, des milliers de poules qui s'entassent les unes sur les autres sans jamais voir la lumière du jour, des lapins coincés dans des cages minuscules qui finissent par tuer leurs petits en les écrasant... À cause de l'exploitation industrielle, ce sont des millions d'animaux "doués de sensibilité" qui sont torturés chaque jour. Comme le dit si bien Paul McCartney dans ce reportage ci-dessous : "Si les abattoirs avaient des vitres, tout le monde serait végétarien".
(extrait du journal Libération)
Je vous donne un don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche une fleur, une perle ou une pierre précieuse ; diamants, rubis ou émeraude.
(extrait du conte Les Fées de Charles Perrault)
La veille, mettre à tremper les pois chiches dans de l'eau froide.
Les mettre dans 2 L d'eau froide avec le laurier et 1 gousse d'ail, porter à ébullition et laisser cuire 1h30 à 2h.
Saler et poivrer à mi-cuisson.
Égoutter les pois chiches, conserver l'eau de cuisson.
Mixer les pois chiches en purée, remettre dans une casserole et chauffer à feu doux.
Incorporer 10 cl d'huile tiède en fouettant, allonger un peu de jus de cuissons et du jus de citron.
Piler l'ail au mortier avec 2 cuillerées d'huile, rajouter cela dans la casserole hors du feu, saupoudrer 1 pincée de piment.
Servir saupoudré de paprika, garni d'olives noires et accompagné de quartiers de citrons.
Sans oublier le pain grillé ou le pain libanais !
(extrait de Vegan de Marie Laforêt)