Sommaire
IDes sociétés confrontées à de nombreux risquesALes risques industriels et technologiquesBLes risques sanitaires liés au changement climatiqueIIDes sociétés inégalement vulnérablesADes risques sous contrôle dans les pays développésBDes sociétés en développement vulnérablesDans les sociétés contemporaines, les risques industriels et technologiques sont en constante augmentation du fait des activités humaines. Ces activités amplifient également le réchauffement climatique et les risques sanitaires. Si les pays développés sont les plus exposés aux risques industriels et technologiques, les pays émergents et pauvres sont davantage vulnérables et parviennent difficilement à prévenir les risques. La prévention des risques à l'échelle mondiale est très inégale et dépend donc beaucoup du niveau de développement.
Des sociétés confrontées à de nombreux risques
Toutes les sociétés se heurtent à des risques naturels ou technologiques. Les risques industriels et technologiques sont nombreux et divers dans les pays industrialisés, tandis que le changement global expose les sociétés du monde entier à des risques sanitaires et naturels.
Les risques industriels et technologiques
Avec le développement des sociétés industrielles, les risques technologiques se sont multipliés. Quand le danger potentiel représenté par le risque se concrétise, il conduit parfois à des catastrophes qui menacent les personnes travaillant sur les sites concernés et les populations vivant alentour.
Risque
Un risque est un danger potentiel qui pourrait affecter une population. Il découle d'un aléa et peut conduire à une catastrophe.
Les risques technologiques sont liés aux activités humaines industrielles. Ce risque se présente dans tous les endroits du monde où l'on trouve des matières premières ou des industries. Dans ces espaces, des produits chimiques ou dangereux sont stockés et constituent l'aléa.
Aléa
Un aléa est un événement d'origine naturelle ou humaine plus ou moins prévisible.
Quand une population vit à côté ou dans les environs d'un aléa, il y a un risque qui peut lui-même engendrer une catastrophe lorsqu'il se concrétise.
Les risques technologiques sont divers :
- Les risques industriels liés à la proximité d'un site industriel chimique ou pétrochimique (qui transforme le pétrole en essence).
- Les risques nucléaires liés à la présence de centrales nucléaires ou d'installations utilisant des matières radioactives.
- Les risques liés au transport et au stockage de matières dangereuses telles que des produits chimiques hautement inflammables.
- Les risques miniers liés à la proximité de mines contenant parfois des gaz nocifs ou présentant des galeries en sous-sol pouvant s'effondrer.
- Les risques liés à la présence de barrages hydroélectriques, qui pourraient provoquer de gigantesques inondations en cas de rupture.
Les habitants de plusieurs communes, dont Bollène, vivent à proximité de la centrale nucléaire de Tricastin, dans le Sud-Est de la France. La présence de cette population crée un risque pour elle-même, à cause de l'aléa nucléaire.
© Franck Gavard Perret via Wikimedia Commons
Les catastrophes touchent les populations et les aménagements. Elles peuvent être meurtrières et leurs coûts sont souvent très élevés. La concentration des populations autour des sites industriels accroît les risques. C'est surtout le cas en ville à cause du phénomène d'urbanisation, ou sur les littoraux, avec la littoralisation des activités.
Littoralisation
La littoralisation correspond à la concentration des habitants et des activités sur les littoraux.
Les risques sanitaires liés au changement climatique
Le changement climatique provoque un certain nombre de risques naturels, amplifiés par le dérèglement du climat. Tempêtes, ouragans, feux de forêts, inondations ou fortes sécheresses touchent de plus en plus les sociétés humaines et ont parfois des conséquences sanitaires importantes.
Le changement climatique est un phénomène qui concerne toute la planète. Il amplifie un certain nombre de risques naturels tels que :
- Le risque d'augmentation du niveau de la mer, causé par la fonte de la banquise des régions polaires et par certaines tempêtes.
- Le risque d'inondation, amplifié par les pluies, les tempêtes ou les ouragans, et le réchauffement de la température des océans.
- Le risque de sécheresse ou d'incendie, provoqué par de fortes vagues de chaleur de plus en plus extrêmes, etc.
En 2019 et 2020, l'Australie a connu les pires incendies de son histoire. Ils ont entraîné la mort de centaines de personnes et la perte de plusieurs millions de kilomètres carrés de forêt et de végétation.
© Meganesia via Wikimedia Commons
Le changement climatique amplifie aussi les risques sanitaires. Ils sont déclenchés par la présence de nombreuses maladies, hautement sensibles à l'humidité et au changement des températures provoqués par de fortes pluies ou inondations. Ces hausses de températures ou phénomènes climatiques violents entraînent souvent la destruction de cultures et aggravent donc l'insécurité alimentaire des populations touchées.
Des maladies telles que la dengue ou le paludisme sont transmises par des moustiques et amplifiées par le réchauffement climatique et l'humidité. Les larves des moustiques prolifèrent sous les effets de la chaleur et de l'humidité.
Des sociétés inégalement vulnérables
Les catastrophes industrielles ont des conséquences dramatiques sur les populations. Les sociétés des pays développés ont pris de nombreuses mesures pour prévenir les risques. Dans les pays en développement, les populations sont cependant moins bien organisées et donc plus vulnérables.
Des risques sous contrôle dans les pays développés
Dans les pays développés, qui sont aussi les plus industrialisés, des mesures importantes sont inscrites dans la loi et des plans de prévention permettent de sensibiliser les populations à la présence des risques.
Face à l'accroissement des risques engendrés par le changement global, les sociétés les plus développées cherchent à renforcer leur résilience et à éduquer les populations aux risques.
Résilience
La résilience désigne la capacité d'un territoire et d'une population à « absorber » les perturbations causées par les risques et à récupérer rapidement.
Dans les pays développés, les populations considèrent le risque comme difficilement acceptable. Au lieu de quitter les espaces dangereux, les pays mettent ainsi au point des méthodes de protection et de prévention pour les protéger. Ils cherchent également à aménager les territoires de façon à prévenir les risques et réduire le plus possible la vulnérabilité des habitants.
© Aloxe via Wikimedia Commons
Dans les pays comme la France, la réglementation impose une séparation entre les installations industrielles potentiellement dangereuses et les habitations. Durant et après les catastrophes, les autorités interviennent rapidement pour limiter les pertes humaines. Ils ont aussi une plus grande capacité à reconstruire après les catastrophes.
Ainsi, la résilience de la France et des pays développés face aux catastrophes est plus forte. La progression de l'urbanisation peut cependant parfois amplifier le risque et conduire à des catastrophes.
La France impose aux communes des PPRT (Plans de prévention des risques technologiques) qui doivent permettre de maîtriser l'urbanisation autour des sites industriels et de limiter les effets d'éventuels accidents. Le PPRT du Havre prévient d'un très important complexe industriel, dans lequel sont stockés de nombreux produits chimiques hautement inflammables. On peut constater à certains endroits que malgré l'interdiction prévue par le PPRT, des habitations ont été construites.
© Roland45 via Wikimedia Commons
Des sociétés en développement vulnérables
Dans les pays en développement ou émergents, les plans d'évacuation ou les consignes de construction n'existent pas toujours. Cette absence de prévention amplifie les catastrophes et touche davantage les populations moins résilientes.
Les sociétés ne sont pas égales face aux risques et leur gestion dépend en grande partie du niveau de développement du pays. Les pays les plus pauvres sont en général plus vulnérables que les pays développés, pour plusieurs raisons :
- Les mesures de prévention sont rares.
- Les règles de sécurité sont souvent moins rigoureuses voire inexistantes.
- Il n'existe pas de zones interdites à la construction d'habitations ou alors elles ne sont pas respectées par la population ou les entreprises.
- Les territoires sont plus fragiles : les habitations des bidonvilles sont par exemple très peu solides face à des catastrophes.
- Les pays pauvres ne peuvent souvent compter que sur la solidarité internationale pour secourir les populations touchées par une catastrophe.
En août 2020, une gigantesque explosion a soufflé le port de Beyrouth, la capitale du Liban, un pays situé au Proche-Orient. La ville a subi d'importants dommages et la catastrophe a fait des dizaines de morts et des milliers de blessés. À l'origine de l'explosion, un entrepôt contenant une cargaison de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, une substance hautement inflammable utilisée dans la composition de certains engrais. La cargaison se trouvait dans le port depuis plusieurs années, mais personne n'en connaissait l'existence. La population, déjà affaiblie par une longue crise politique et économique, a subi de plein fouet les conséquences désastreuses de la catastrophe.
© Mahdi Shojaeian via Wikimedia Commons
Les effets du climat sur la santé humaine sont ressentis de façon inégale sur la planète. Les populations des pays en développement, notamment celles des petits États insulaires, des zones arides ou de haute montagne et des zones côtières densément peuplées, sont considérées comme particulièrement vulnérables.
© AMISOM Public Information via Wikimedia Commons
Des actions menées par des organisations internationales, telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), soutiennent les pays les plus vulnérables pour protéger la santé publique contre les effets du changement climatique.