Quelle est la situation économique des territoires ultramarins européens ?
Quel territoire ultramarin est un paradis fiscal ?
Quel secteur économique traditionnel est en crise dans les territoires ultramarins ?
Quel secteur économique est souvent hypertrophié dans les territoires ultramarins ?
Quel territoire ultramarin possède du nickel comme matière première ?
Quel territoire ultramarin possède une base de lancement aérospatiale ?
Territoires marqués par des spécificités naturelles, démographiques et sociales, les espaces ultramarins européens sont caractérisés par des situations économiques originales : ce sont souvent des îlots de prospérité dans leur environnement régional mais aux économies fragiles à l'échelle mondiale.
L'Union européenne et les États européens qui les possèdent ont en effet investi des sommes importantes dans les îles sous forme de développement des infrastructures locales et des services publics, mais aussi sous forme d'aides sociales (RSA versé par la France pour pallier des taux de chômage de 20 à 30% !). Du coup, le niveau de vie des habitants est meilleur que celui de leurs voisins, de même que leur consommation de biens d'équipement (exemple emblématique de ces différences : la Réunion et l'île Maurice, plus développée économiquement que sa voisine française, mais qui a un PNB/habitant presque quatre fois inférieur). De plus, parmi les milliers d'îles "européennes", on compte un certain nombre de paradis fiscaux comme les Bermudes ou les îles Caïmans qui présentent un réel intérêt économique et financier pour l'Union européenne, malgré leur mauvaise image.
Cependant, les territoires ultramarins de l'Union européenne ont un PIB par habitant de 30 à 50 % inférieur à celui de leurs métropoles européennes. L'économie de plantation puis les cultures d'exportation sont longtemps restées à la base du développement des îles Caraïbes et des îles de l'océan Indien. Cette structure agricole aujourd'hui disparue ou en perte de vitesse est durement concurrencée par les pays en développement proches qui disposent d'une main-d'œuvre aux salaires plus bas. Les cultures vivrières étant insuffisantes pour nourrir la population, les importations sont importantes. L'industrie est en général sous-développée (à l'exception de quelques raffineries pétrolières et de la base aérospatiale de Kourou en Guyane). Et même si le secteur tertiaire se développe en ville, il ne peut faire face au nombre de sans emploi. On observe également une hypertrophie du secteur tertiaire, et en particulier de l'emploi public, ce qui entraîne une augmentation des revenus pour une partie de la population, mais également une augmentation des prix pour le plus grand nombre. Les taux de chômage et le nombre de bénéficiaires du RSA sont nettement supérieurs à ceux de la métropole. Le tourisme, ressource majeure des régions ultramarines, n'est pas suffisamment développé, engendre des recettes décevantes et subit une forte concurrence internationale : seules Madère et les Canaries ont développé un tourisme de masse. D'autre part, ces territoires possèdent très peu de matières premières, si l'on fait exception du nickel en Nouvelle-Calédonie.
- Les territoires ultramarins sont souvent plus développés à l'échelle régionale que leurs voisins.
- Ils bénéficient pour cela d'aides de leurs métropoles sous forme de subventions ou de prestations sociales.
- Leur économie, trop assistée, souffre de retards de développements liés à l'isolement et à l'enclavement.