En quoi la nécessaire démocratisation du continent et le renforcement de la coopération sont-ils les défis politiques actuels de l'Afrique ?
Contre quel fléau les gouvernements africains doivent-ils lutter d'un point de vue politique ?
Quelle orientation économique l'Afrique devra suivre pour sortir du mal développement ?
Quelle organisation économique réunit les États d'Afrique australe ?
Quel pays est devenu une démocratie avec le printemps arabe ?
Face à l'augmentation du nombre d'habitants, dont la plupart sont jeunes, les gouvernements doivent répondre à de nombreux défis, comme assurer l'ouverture démocratique aux autres forces politiques et à la société civile, et attribuer aux populations une vie digne. De plus, la coopération inter-étatique doit se développer pour assurer au continent une audience internationale.
Le premier défi de l'Afrique est d'améliorer les conditions de vie d'une population jeune et en très forte croissance. Il s'agit pour les gouvernements d'assurer la sécurité physique des habitants, puis leur sécurité alimentaire et sanitaire. L'éducation et l'emploi représentent également des défis importants, dans la mesure où ils conditionnent le développement des États et le niveau de vie des habitants. Pour cela, les pays africains doivent poursuivre dans la voie de la démocratisation, régler les tensions et les violences liées aux problèmes ethniques (RDC), politiques (Kenya, Zimbabwe) ou religieux (Nigeria, Mali), mieux maîtriser les frontières et lutter contre une corruption endémique. Il est impossible de surmonter ces défis si le produit des richesses naturelles continue d'être confisqué par l'entourage des dictateurs en place au détriment du développement. De même, la stabilisation politique est une condition indispensable à l'émergence de certains pays, ce qui est loin d'être acquis dans plusieurs États africains. Le deuxième défi consiste à sortir de l'économie de rente pour promouvoir le développement d'infrastructures, des transports, l'accès aux services, et encourager les initiatives de développement local. Les gouvernements doivent pour cela tenir compte de spécificités africaines, telles qu'une activité plus tournée vers les échanges que vers la production.
La coopération entre les États s'améliore. La régionalisation progresse dans plusieurs régions d'Afrique et les accords de coopération dynamisent les échanges. Ainsi, huit États d'Afrique de l'Ouest coopèrent au sein de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et utilisent une monnaie unique, le franc CFA. De même, trois espaces économiques existent à l'Est et au Sud : l'union de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC), la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et le Marché Commun de l'Afrique de l'Est et Australe (COMESA). Les dirigeants des États membres de ces alliances régionales ambitionnent de créer une vaste zone de libre-échange, regroupant 26 pays africains mais ouverte à d'autres États en dehors du continent. Cette intégration prendra du temps dans la mesure où elle implique des efforts importants pour les pays concernés : libéralisation de leurs marchés, amélioration de la circulation commerciale et surveillance efficace des frontières.
- Les gouvernements africains doivent permettre l'épanouissement de la démocratie en promouvant l'éducation et en investissant dans le développement industriel.
- Les gouvernements africains doivent contribuer au partage des richesses et non à leur confiscation.
- De nombreux États coopèrent au niveau économique pour encourager les échanges.