Répondre aux questions suivantes à l'aide des connaissances et des documents proposés, puis synthétiser l'étude des documents dans un paragraphe argumenté.
L'indice de risque dans le monde en 2018

Les inégalités Nord-Sud
« Les risques liés à la nature et leur gestion dans les Suds », François Bétard et Monique Fort, 2014, © Bulletin de l'association de géographes français, 91-3, p. 231-240
« L'évaluation de la vulnérabilité face aux risques naturels révèle de fortes disparités Nord-Sud. En effet, l'impact des catastrophes naturelles, en termes de pertes de PIB et de décès, est beaucoup plus lourd dans les pays à faible revenu que dans les pays à revenu élevé. Selon l'Association Internationale du Développement (IDA), sur la période 1991-2005, 98 % des personnes touchées par des catastrophes naturelles à l'échelle mondiale vivaient dans les pays en développement, et près de neuf décès sur dix (attribuables à ces catastrophes) sont survenus dans ces pays [Banque Mondiale 2008]. Une telle concentration du nombre de victimes dans les pays du Sud révèle à la fois une forte vulnérabilité sociale et une faible préparation des autorités et des populations face aux phénomènes naturels dangereux. Évidemment, les pays riches comme les États‑Unis ou le Japon se classent avant les pays pauvres en termes de dommages économiques, en raison d'une valeur des biens assurés plus élevée. Toutefois, lorsque les chiffres sont rapportés en proportion du PIB, les pays du Sud ont un plus haut niveau de vulnérabilité. À titre d'exemple, l'ouragan Sandy qui a frappé la côte nord-est des États‑Unis en 2012 a coûté environ 50 milliards de dollars, ce qui en fait la deuxième catastrophe naturelle la plus chère de l'histoire après Katrina, alors qu'elle n'a représenté que 0,3 % du PIB américain. Par comparaison, les dommages et pertes économiques suite au séisme en Haïti survenu en 2010 sont estimés à environ 8 milliards de dollars, ce qui équivaut à 120 % du PIB du pays ! [...] Alors que la plupart des pays du Nord ont mis en place des politiques et programmes de prévision, protection et prévention des risques naturels, la perception et la gestion des risques sont souvent bien différentes dans les pays du Sud et varient en fonction de leur niveau de développement. »
D'après le document 1, quelle est la vulnérabilité des pays européens face aux risques naturels majeurs ?
D'après le document 1, la vulnérabilité des pays européens face aux risques naturels majeurs est faible.
À l'aide du document 2, compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
Vrai ou faux ? D'après le document 2, le nombre de décès en cas de catastrophe est important dans les pays riches.
Faux. D'après le document 2, le nombre de décès en cas de catastrophe est très réduit dans les pays riches.
À l'aide des documents 1 et 2, compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
Vrai ou faux ? D'après les documents 1 et 2, la vulnérabilité des pays d'Asie est inégale, de moyenne à très élevée.
À l'aide du document 2, compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
D'après le document 2, quels sont les pays les mieux préparés pour faire face aux risques naturels majeurs ?
D'après le document 2, les pays les mieux préparés pour faire face aux risques naturels majeurs sont les pays riches.
D'après le document 2, compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
Vrai ou faux ? Dans de nombreux pays riches, les normes de construction permettent aujourd'hui de réduire la vulnérabilité face aux risques naturels majeurs.
Compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
Quelles sont les deux parties qui conviendraient le mieux à ce sujet ?
Classer chaque sous-partie dans la partie qui lui correspond.
Les populations des pays les plus pauvres sont les plus vulnérables
Les pays les plus pauvres n'ont souvent pas les moyens de réduire leur vulnérabilité
Les pays les plus riches sont les mieux préparés pour faire face à un risque naturel majeur
Les populations des pays les plus riches sont les moins vulnérables
I - Une vulnérabilité variable des populations face aux risques majeurs dans le monde
II - Une inégale vulnérabilité liée au niveau de développement des pays
Partout dans le monde, les populations sont soumises à des risques d'éruptions volcaniques, de séismes, de tsunamis, de cyclones, de tornades, d'inondations. Lorsque ces aléas naturels touchent des espaces très peuplés, ils peuvent se transformer en catastrophes. Cependant, la vulnérabilité des habitants de la planète est très inégale selon le niveau de développement de leur pays.
Dans un premier temps, on étudiera les conséquences des catastrophes naturelles sur les pays selon leur niveau de développement. Et, dans un second temps, on expliquera cette inégale vulnérabilité.
Une vulnérabilité variable des populations face aux risques majeurs dans le monde
La vulnérabilité des populations face aux risques naturels majeurs est très variable dans le monde. Les populations des pays les plus riches sont les moins vulnérables. La vulnérabilité des pays européens est très faible. Celle des pays d'Amérique du Nord est également faible ou très faible. Dans ces pays riches, les catastrophes peuvent certes avoir un coût financier élevé, mais ce coût représente une part très réduite des richesses produites. De plus, ces pays ont les moyens financiers et matériels de faire les réparations nécessaires. Surtout, le nombre de décès en cas de catastrophe est très réduit dans les pays riches.
Les populations des pays les plus pauvres sont les plus vulnérables. La vulnérabilité des pays d'Asie est inégale, de moyenne à très élevée. La vulnérabilité des pays d'Afrique est souvent élevée ou très élevée. Certains pays d'Amérique centrale ou du Sud sont aussi très vulnérables. Les pays émergents sont moins vulnérables que les pays les plus pauvres de ces continents. Dans ces pays pauvres, le nombre de victimes est souvent très important en cas de catastrophe naturelle. Le coût financier peut sembler limité mais représente une part importante des richesses produites, qui affaiblit durablement ces pays.
Cette inégale vulnérabilité est directement liée au niveau de développement des pays.
Une inégale vulnérabilité liée au niveau de développement des pays
Les pays les plus riches sont les mieux préparés pour faire face à un risque naturel majeur, mais ne sont pas plus à l'abri des aléas naturels que les pays pauvres. En effet, ces pays riches peuvent être soumis à des risques naturels sismiques, d'inondation ou d'ouragan de grande ampleur. Cependant, ils ont les moyens financiers et matériels pour affronter les conséquences d'une catastrophe naturelle. Ils ont su mettre en place des politiques de prévision et de protection face aux risques majeurs. Dans de nombreux pays riches, les normes de construction permettent de réduire la vulnérabilité face aux risques naturels majeurs. Leurs populations sont généralement bien informées de l'existence du risque et des moyens de se protéger.
Les pays les plus pauvres n'ont que rarement les moyens de réduire leur vulnérabilité. Souvent, ils n'ont pas de politique de prévision ni de protection face aux risques naturels majeurs. Dans de nombreux pays pauvres, les normes de construction ne sont pas adaptées aux risques naturels majeurs. La plupart du temps, leurs populations sont mal informées des risques naturels majeurs. Dès lors, le même aléa naturel fait davantage de victimes dans les pays pauvres et fragilise beaucoup plus fortement la situation économique. Une catastrophe naturelle a des conséquences matérielles et financières qui affaiblissent durablement ces pays, qui ont souvent besoin de l'aide internationale pour réparer les dégâts causés, soigner les blessés, protéger les plus démunis et lutter contre la diffusion de maladies.
Face aux risques naturels majeurs, et pour réduire en particulier la vulnérabilité des pays les plus pauvres, des États tentent d'améliorer la coopération internationale, non seulement pour aider les pays les plus démunis à surmonter une catastrophe, mais aussi pour améliorer les politiques de prévision et de protection. Les actions entreprises pour réduire le réchauffement climatique contribuent également à cette ambition.