Les salafistes constituent une branche radicale des islamistes. À la fin de la guerre froide, leur principal ennemi devient les États-Unis.
Le 11 septembre 2001, l'organisation salafiste Al-Qaïda organise des attentats contre les États-Unis. La réaction américaine est rapide : déclenchement d'une guerre contre l'Afghanistan, vote d'une loi limitant les libertés et guerre en Irak. Malgré cette réaction, le bilan de la lutte contre les terroristes reste mitigé.
L'islamisme radical
Apparu dans au cours du XXe siècle, l'islamisme est la volonté de gouverner selon les préceptes musulmans.
Durant les années 1980, les salafistes, courant extrémiste des islamistes, prennent de plus en plus d'importance. En effet, ces derniers sont encouragés par les États-Unis, notamment en Afghanistan, à combattre les Soviétiques.
Après la fin de la guerre froide, les salafistes orientent leur "guerre sainte" (djihad) contre les États-Unis. Cela s'explique en partie par la guerre du Golfe : Saddam Hussein, qui se veut le champion de la cause arabe intègre dans son discours des revendications liées à l'islam (alors qu'il avait mené auparavant une politique laïque), critique la présence de l'armée américaine sur les lieux saints de l'islam, en Arabie saoudite.
Le mouvement Al-Qaïda, dirigé par Ben Laden, devient le mouvement salafiste le plus important. Il est basé au Soudan, puis arrive au pouvoir en Afghanistan en 1996. En 1998, le mouvement organise des attentats contre des ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya.
Oussama ben Laden, chef d'Al-Qaïda
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L'attentat du 11 septembre et ses conséquences
L'attentat contre les tours jumelles du World Trade Center
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Le 11 septembre 2001, les États-Unis sont frappés par des attaques terroristes sans précédent, revendiquées par Al-Qaïda au nom du djihad. Deux avions s'écrasent contre les tours du World Trade Center au cœur du quartier de Manhattan à New York. Un avion s'écrase contre le Pentagone à Washington et un autre, certainement destiné à s'écraser contre la Maison-Blanche, s'écrase en Pennsylvanie. Ces attentats font 2995 morts.
Les images, immédiatement retransmises dans le monde entier, provoquent une onde de choc. De plus, elles montrent que les États-Unis, hyperpuissance depuis la fin de la guerre froide, ne sont pas invulnérables.
La réaction des États-Unis, dirigés en 2001 par le George W. Bush, est rapide :
- En octobre 2001, une opération militaire, sous l'égide de l'ONU, est lancée en Afghanistan et aboutit à la chute du régime des talibans qui hébergeaient Al-Qaïda, les responsables de l'attentat.
- Une loi antiterroriste, le Patriot Act, est votée par le Congrès. Elle donne aux États-Unis, les "moyens appropriés" pour lutter contre le terrorisme. Nombreux sont ceux qui décrivent les dérives de cette loi et notamment l'emprisonnement sans procès de nombreux djihadistes, ou prétendus djihadistes, dans la prison de Guantanamo à Cuba.
- Les États-Unis s'attaquent ensuite au régime de Saddam Hussein en Irak en 2003 qu'ils accusent de soutenir les terroristes et de cacher des armes de destruction massive. Cette fois-ci, l'intervention ne se fait pas sous le cadre des Nations unies puisque le gouvernement français oppose son droit de véto au sein du conseil de sécurité arguant du manque de preuves crédibles accusant l'Irak.
- Cependant, les États-Unis sont loin d'avoir réussi à stopper le terrorisme islamiste. De nombreux attentats ont encore eu lieu (Indonésie, Espagne, France, Pakistan, etc.) et les salafistes contrôlent encore plusieurs territoires (dans le Sahara, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, etc.)
Les attentats du 11 septembre marquent le début d'une ère géopolitique nouvelle.
Un soldat français de la coalition en Afghanistan
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