Expliquer quels sont les débats et les contestations au sujet de la colonisation.
Parmi les personnes suivantes, qui est favorable à la colonisation ?
Qui dirige le mouvement nationaliste algérien ?
Qu'est-ce que la négritude ?
Quel homme politique défend le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ?
En 1885, Jules Ferry explique à l'assemblée que la colonisation est juste et bénéfique, à la fois pour les colonisés mais aussi pour les Français. En effet, selon lui, elle permet l'enrichissement de l'Europe, de meilleures relations entre les pays du monde mais aussi un enrichissement culturel et intellectuel pour les colonisés et les Européens. D'ailleurs, une partie des colonisés y sont aussi favorables en raison de l'action scolaire amenant à la formation d'élites indigènes.
Cette théorie est mise en avant et soutenue par des commerçants, des ingénieurs, des géographes, des explorateurs, etc. Elle est suivie par une partie de l'opinion française qui se laisse convaincre, aidée par une forte propagande. Cependant, les industriels s'y opposent car ils estiment cette colonisation trop coûteuse. Les nationalistes, eux, pensent que cela pourrait éloigner les Français de la revanche qu'ils ont à prendre sur les Allemands, après leur défaite face à la Prusse en 1871 et à la perte de l'Alsace-Lorraine.
Les contestations de la part des colonisés sont nombreuses. Hô Chi Minh en Indochine, Gandhi en Inde et Messali Hadj en Algérie, à la tête de mouvements nationalistes, revendiquent et réclament leur indépendance. Cela conduit à des révoltes : au Maroc, en Tunisie, en Algérie dès 1954, etc. Le Malien Leopold Sedar Senghor (1906 - 2001) dénonce la colonisation et l'acculturation et fonde le mouvement appelé "la négritude" (la culture propre aux Noirs africains) et la défend dans une série de poèmes.
De même, les contestations sont vives en Occident. Le journaliste Albert Londres dénonce l'horreur du travail forcé sur la ligne de chemin de fer Congo-Océan entre 1921 et 1934. Les chrétiens ne la cautionnent pas, les libéraux reprochent son coût élevé et les communistes refusent l'exploitation de l'homme par l'homme, donc du colonisé par le colon. Enfin, le président Wilson qui s'y oppose, car selon lui chaque peuple a le droit de choisir son propre gouvernement au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
- En France, la colonisation est débattue entre Jules Ferry, les commerçants et les géographes qui sont pour la colonisation d'un côté, et les industriels et les nationalistes qui sont contre de l'autre.
- On assiste à une montée des contestations dans les colonies, par les dirigeants des mouvements nationalistes, et en métropole, par des intellectuels.