Expliquer les nouveaux principes de la gouvernance économique mondiale dans les années 1980.
Quel est le système de production mis en avant dans les années 1980 ?
Quel système de production vient après le taylorisme ?
Quel terme permet de décrire le capitalisme ?
L'essoufflement de la croissance dans les années 1970 conduit à un changement de régulation économique dans les années 1980.
La libéralisation économique concerne les flux de capitaux et le commerce. Comme les États ont besoin d'argent et que le marché intérieur des capitaux est insuffisant pour couvrir leurs besoins, ils libéralisent les marchés financiers. Ce sont les 3 D : décloisonnement (les marchés ne sont plus nationaux, il n'y a plus qu'un seul marché des capitaux mondial), dérégulation (la régulation corsetant l'activité bancaire est abandonnée), et désintermédiation (on peut emprunter directement de l'argent sur le marché des capitaux sans passer par une banque).
Les États libéralisent aussi le commerce extérieur. À l'impulsion du GATT puis de l'OMC, des cycles de négociations internationales (Uruguay round, Doha round, etc.) pour abaisser les tarifs douaniers se déroulent et favorisent le libre-échange. Le nombre de pays qui participent à ces négociations s'élargit, au point que presque tous les pays de la planète appartiennent à l'OMC. La Chine y a adhéré en 2001.
Dans le même temps, l'économie dans l'industrie change de nature et le partage des profits au sein des entreprises favorise les actionnaires. Alors que l'économie était fondée sur le taylorisme (spécialisation des ouvriers) et le fordisme (redistribution des gains de productivité aux ouvriers) durant les Trente Glorieuses, aboutissant à une production de masse et standardisée, dorénavant la production vise au plus près les besoins particuliers des consommateurs, elle vise la qualité et non la quantité. C'est le toyotisme.
Parallèlement, les politiques menées favorisent l'offre et non la demande. Le partage de la valeur ajoutée qui s'était déformé en faveur des salariés se fait à nouveau en faveur des actionnaires. Ceux-ci sont les véritables maîtres de l'entreprise. Ils la contrôlent par les règles de la "corporate governance" pour en tirer le maximum de profit. C'est le capitalisme actionnarial.
- La libéralisation économique affecte les flux de capitaux et le commerce.
- Au fordisme succède le toyotisme.
- Le capitalisme est actionnarial.