À l'aide des connaissances, et après avoir répondu aux questions suivantes, répondre à la question d'essai philosophique :
« La violence échappe-t-elle à notre entendement ? »
Quelle problématique correspond au sujet ?
Quels arguments seraient pertinents à utiliser ?
Quel plan pourrait convenir ?
Quelle accroche peut convenir ?
Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Au premier abord, il semble impensable que l'homme comprenne véritablement la violence, dans la mesure où s'il en mesurait toutes les conséquences, il ne la pratiquerait pas. Ainsi, certains philosophes pensent que c'est seulement à l'état de nature que la violence peut échapper à l'entendement humain ; civilisé, l'homme est conscient de ses actes et ne peut être violent." ?
Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Au XXe siècle, en raison des guerres successives, de nombreux philosophes vont tenter de comprendre ce qu'est la violence et pourquoi les hommes la pratiquent. On essaie alors de déterminer les raisons qui poussent les hommes, être doués de raison, à accepter des régimes tyranniques qui oppressent les plus faibles." ?
Quels exemples permettent d'étayer l'argument "Alors, l'homme pensant doit refuser la violence et se révolter contre elle, c'est le seul moyen d'atteindre la sagesse et la paix de l'âme. Puisque l'homme a conscience des dégâts et des inégalités que peuvent créer toutes les formes de violence, il ne peut pas rester inactif, il doit refuser la violence." ?
Quel philosophe a défendu l'idée que l'homme doit continuer le combat contre la violence ?
Quel philosophe est contre l'idée selon laquelle l'homme est naturellement bon ?
On suit ici les différentes étapes pour rédiger l'essai philosophique. Le plan est détaillé par souci méthodologique, mais ce n'est pas ainsi qu'il faut présenter sa copie le jour de l'épreuve. Sur la copie, les titres des différentes parties n'apparaîtront pas et le contenu sera intégralement rédigé.
Définition des termes du sujet proposé
- Le terme « violence » revêt différentes définitions. Il peut s'agir des violences sociales qui interviennent au sein d'une société ou bien des violences humaines que l'homme inflige à l'homme, notamment durant les guerres.
- Le mot « entendement » symbolise les facultés intellectuelles de tout être humain, qui lui permettent de comprendre le monde qui l'entoure.
- Le verbe « échapper » renvoie à l'idée que l'homme ne parvient pas à saisir les raisons pour lesquelles le monde est régi par la violence.
Pistes de réflexion
- À l'état de nature, l'homme ne semble pas avoir conscience de ce qu'est la violence, il agit seulement par instinct, comme un animal.
- À partir du moment où il devient un animal politique, un homme qui vit en société, il ne doit plus ignorer ce qu'est la violence et les conséquences qu'elle peut avoir sur les autres.
- L'homme doit donc agir contre cette violence, se révolter et la refuser.
- On se demande alors si l'homme est en mesure de comprendre et d'accepter le cycle de la violence.
Problématique
Peut-on comprendre et accepter la violence ?
- Le passage de l'homme sauvage à l'homme civilisé s'accompagne d'une prise de conscience du monde qui l'entoure. En société, l'homme doit agir pour le bien-être de tous et faire en sorte qu'une vie pacifiste en communauté soit possible.
- Le sujet proposé s'interroge sur le rapport de l'homme à la violence. À partir du moment où l'homme comprend ce qu'est la violence dans son sens le plus total, il ne peut l'accepter. Mais si c'était le cas, l'histoire n'aurait pas connu autant de guerres et de barbaries.
- Tout d'abord, l'homme civilisé ne semble pas disposé à commettre des actes de violence puisqu'il est un animal politique non régi par ses instincts naturels. On cherche alors à comprendre les raisons qui ont poussé les hommes à accepter cet état de fait. Une fois qu'il en prend conscience, il doit se révolter.
Paragraphe 1
Argument : Au premier abord, il semble impensable que l'homme comprenne véritablement la violence, dans la mesure où s'il en mesurait toutes les conséquences, il ne la pratiquerait pas. Ainsi, certains philosophes pensent que c'est seulement à l'état de nature que la violence peut échapper à l'entendement humain ; civilisé, l'homme est conscient de ses actes et ne peut être violent.
Exemple : Selon Hobbes, à l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme, idée qu'il développe dans le Léviathan. L'homme est naturellement mauvais, il a besoin d'une forme de contrat social pour mettre fin à la guerre perpétuelle qu'il a lancée de manière instinctive. En se socialisant, l'homme prend conscience de ce qu'il est et de ce qu'il fait, c'est ainsi qu'il peut devenir meilleur et cesser la guerre de tous contre tous.
Paragraphe 2
Argument : Au XXe siècle, en raison des guerres successives, de nombreux philosophes vont tenter de comprendre ce qu'est la violence et pourquoi les hommes la pratiquent. On essaie alors de déterminer les raisons qui poussent les hommes, être doués de raison, à accepter des régimes tyranniques qui oppressent les plus faibles.
Exemple : Hannah Arendt rédige trois textes au sujet de la violence : sur la violence, sur les origines du totalitarisme et sur les conditions de l'homme moderne. Elle met en évidence le fait que pour tenter de maintenir la paix, les grandes puissances n'ont qu'une solution : user de la violence. Elle se demande également jusqu'où l'homme est capable de fermer les yeux sur cette violence et jusqu'où il est capable d'obéir aux ordres des instances supérieures. Selon elle, la violence ne peut échapper à notre entendement que si nous acceptons la domination et l'oppression.
Paragraphe 3
Argument : Alors, l'homme pensant doit refuser la violence et se révolter contre elle, c'est le seul moyen d'atteindre la sagesse et la paix de l'âme. Puisque l'homme a conscience des dégâts et des inégalités que peuvent créer toutes les formes de violence, il ne peut pas rester inactif, il doit refuser la violence.
Exemple : Dans L'homme révolté, Albert Camus explique qu'il faut se révolter contre tout ce qui nous semble injuste. Selon lui, un homme révolté est un homme qui dit non ; c'est le passage du fait au droit. Tout homme doit opposer à l'ordre qui l'opprime une sorte de droit à ne pas être opprimé au-delà de ce qu'il peut admettre. Mais le mouvement de révolte va encore plus loin qu'un simple refus, par exemple lorsqu'un esclave rejette l'ordre humiliant de son supérieur, il rejette aussi l'état d'esclave lui-même.
- Ainsi, à partir du moment où l'homme dépasse l'état de nature pour vivre en communauté avec les autres hommes, il ne doit plus accepter la violence perpétuelle. Il doit la refuser et se révolter contre toutes ses formes.
- Selon Marx, c'est l'apparition d'une classe dominante et d'une classe dominée au sein de la société qui perpétue le cycle de la violence. Il s'agit d'une forme de conscience illusoire qui se donne l'impression d'avoir le droit de permettre la domination d'une classe sur une autre.