Quelles réactions ont suscité la parution des Faux-Monnayeurs puis celle du Journal ?
Quelle est la première personne à émettre des critiques sur l'œuvre de Gide ?
Sur combien d'aspects du roman Les Faux-Monnayeurs les critiques portent-elles ?
En quelle année paraît le roman Les Faux-Monnayeurs ?
Où se trouve Gide au moment de la parution de son roman Les Faux-Monnayeurs ?
Quel est le motif pour lequel le roman Les Faux-Monnayeurs est accusé d'immoralité ?
Lors de sa parution, les réactions suscitées par le roman d'André Gide sont très vives.
Les premières réactions liées à la découverte du manuscrit des Faux-Monnayeurs sont celles de l'éditeur de Gide et elles sont plutôt négatives. Toutefois, cela ne semble pas surprendre l'auteur ni l'atteindre véritablement puisqu'il est à ce moment-là en voyage au Congo puis au Tchad. Les réactions qui suivront sa publication dans La Nouvelle Revue française le 8 juin 1925 sont elles aussi négatives et portent principalement sur les aspects techniques du roman, sa construction narrative trop complexe et le comportement immoral des personnages.
D'un point de vue esthétique et technique, les lecteurs sont perturbés car le roman n'est pas construit autour d'une intrigue principale mais de quatre, auxquelles viennent se mêler des intrigues secondaires. Selon certains, il serait trop long, comme l'écrit André Thérive dans L'Opinion pour qui le livre n'est pas "touffu mais confus". L'aspect romanesque de l'ouvrage est également remis en question, il s'agirait plutôt d'un traité sur le roman ou d'une "expérience ratée" selon The Observer en Angleterre. À cela s'ajoutent des critiques sur l'abstraction du roman, trop savamment construit, ne faisant pas appel à l'imagination, donc aux sentiments du lecteur qui resterait froid à la lecture de l'œuvre.
Enfin, d'un point de vue éthique, le roman serait également immoral à cause, entre autres, de l'homosexualité de certains personnages principaux. Le personnage d'Édouard est condamné pour être en couple avec son neveu Olivier, ce qui est considéré comme un vice pervers. À ce titre, Gide récidive car cela était déjà le cas dans deux autres de ses œuvres, ce qui provoque des réaction indignées. Paul Souday écrit que "cela devient insupportable". L'Église catholique s'insurge également contre le roman qui sera d'ailleurs placé à l'index.
- Les principales critiques sont négatives et portent sur trois points.
- Deux sont esthétiques : le roman serait trop complexe et trop abstrait.
- La troisième est éthique : le roman serait immoral à cause de l'homosexualité de certains personnages.