Sommaire
ILa population sur le marché du travailAL'emploiBLa population activeCLa population inactiveIILes diplômes permettent-ils d'obtenir et de conserver un emploi ?AL'accroissement du niveau des diplômes et ses conséquencesBLes diplômes ne sont pas une garantie contre le chômageIIILa durée de la scolarité : un investissement en capital humain influencé par le milieu socialALa scolarité perçue comme un investissement humain1Le capital humain2Les bénéfices de l'investissement en capital humainBL'influence du milieu social dans les choix de scolarité1La massification scolaire et l'accès de tous à la scolarité2L'influence persistante du milieu socialDes individus très différents se rencontrent sur le marché du travail : certains sont à la recherche d'un emploi (population active inoccupée), d'autres en occupent un (population active occupée). On remarque que ce sont surtout les individus ayant des diplômes qui obtiennent un emploi même si ces derniers ne protègent pas complètement du chômage. La poursuite d'études dans le supérieur participe à la formation d'un capital humain qui favorise la création de richesses. Néanmoins, on remarque que malgré la massification scolaire, le milieu social reste déterminant dans les choix et les réussites scolaires des individus.
La population sur le marché du travail
L'emploi
Emploi
Un emploi est une activité professionnelle rémunérée et déclarée.
Monsieur X est buraliste : c'est son emploi.
La population active
La population active regroupe la population active occupée et la population active inoccupée.
Population active occupée
La population active occupée est l'ensemble des personnes exerçant un emploi.
Les ouvriers, les professeurs, les policiers, etc. forment la population active occupée.
Population active inoccupée
La population active inoccupée est l'ensemble des personnes ne possédant pas d'emploi et cherchant à en exercer un.
Les chômeurs forment la population active inoccupée.
La population inactive
Population inactive
La population inactive est l'ensemble des personnes n'exerçant pas d'activité professionnelle et n'étant pas au chômage.
Les jeunes de moins de 15 ans ou les retraités sont des personnes formant la population inactive.
Les diplômes permettent-ils d'obtenir et de conserver un emploi ?
L'accroissement du niveau des diplômes et ses conséquences
Depuis le passage à la scolarité obligatoire à 16 ans (1959) et le collège unique (1975), de nombreuses personnes poursuivent des études plus longues et obtiennent des diplômes plus élevés ; ce phénomène a conduit à accroître les exigences des employeurs qui demandent de plus en plus des savoirs pratiques et/ou théoriques aux candidats.
Dans le passé, les caissières des grandes surfaces n'étaient pas qualifiées mais le sont de plus en plus désormais (elles ont généralement au minimum le baccalauréat).
Puisque les demandes des employeurs en termes de qualifications ont augmenté, les emplois sont généralement exercés par des personnes plus diplômées que le poste ne l'exige. On dit que ces personnes sont "surdiplômées", ou en situation de "déclassement professionnel".
Un poste exigeant un niveau bac +3 est généralement exercé par un individu ayant un bac +5.
Qualification
La qualification est l'ensemble des aptitudes professionnelles demandées pour exercer un emploi.
Le baccalauréat professionnel boulanger certifie que celui qui l'obtient possède toutes les qualifications requises pour être boulanger.
Les diplômes ne sont pas une garantie contre le chômage
Les diplômes facilitent donc en général l'accès à un emploi mais cela dépend du secteur d'activité (s'il y a plus ou moins de demande) et du niveau de diplôme des autres candidats.
Un candidat ayant un bac +3 peut postuler à un emploi niveau bac +3 mais si son concurrent a un bac +5, le premier ne sera sûrement pas embauché.
De plus, avec l'enracinement du chômage de masse depuis la fin des années 1980, le diplôme n'est plus une protection totale face au chômage.
Néanmoins, plus une personne a un diplôme élevé, plus elle a des chances d'être protégée du chômage. En d'autres termes, les individus sans diplôme et sans expérience ont statistiquement moins de chances d'obtenir un emploi stable et enchaînent souvent des emplois peu qualifiés.
La durée de la scolarité : un investissement en capital humain influencé par le milieu social
La scolarité perçue comme un investissement humain
Le capital humain
L'ensemble des études d'un individu peut être considéré comme un investissement en capital humain comme l'a démontré le sociologue et économiste américain Gary Becker : les études dans le supérieur représentent un coût mais elles permettent d'accroître les compétences professionnelles et donc les probabilités d'obtenir un emploi.
Capital humain
Le capital humain détenu par un individu est l'ensemble des qualifications et compétences professionnelles qui permettent la création de richesses.
Faire des études supérieures permet à l'individu d'accroître ses connaissances et qualifications, ce qui le rendra plus productif.
Les bénéfices de l'investissement en capital humain
Cet investissement en capital humain est bénéfique pour l'individu puisque le niveau et la filière de ses études participent à :
- L'obtention d'un emploi plus ou moins qualifié
- La détermination du niveau de salaire
- La possibilité d'avoir un emploi stable
L'influence du milieu social dans les choix de scolarité
La massification scolaire et l'accès de tous à la scolarité
De plus en plus d'élèves accèdent à une scolarité relativement longue (au moins jusqu'au baccalauréat pour la plupart).
La massification scolaire
La massification scolaire est le processus par lequel de plus en plus d'élèves accèdent à une longue scolarité alors qu'auparavant elle leur était fermée.
L'enseignement secondaire était payant dans le passé alors qu'aujourd'hui il est gratuit : cela facilite l'accès à l'école au plus grand nombre et donc la massification scolaire.
L'influence persistante du milieu social
La massification scolaire n'atteint toutefois pas ses objectifs puisque l'égalité des chances à l'école est encore loin d'être effective.
Les enfants issus de milieux sociaux défavorisés subissent davantage l'échec scolaire et sont ceux qui, en majorité, quittent l'école sans diplôme.
De plus, le niveau de diplôme est souvent lié à l'origine sociale.
La plupart des individus fréquentant des grandes écoles sont issus de milieux favorisés.
La catégorie socioprofessionnelle des parents détermine ainsi en partie la poursuite de la scolarité de leurs enfants.