Comment l'analyse néoclassique caractérise-t-elle le marché du travail ?
Quelle théorie économique majeure est au fondement de l'analyse néoclassique du marché du travail ?
Dans la théorie néoclassique du marché du travail, que représentent les entreprises ?
Dans la théorie néoclassique du marché du travail, que représentent les demandeurs d'emploi ?
Selon l'analyse néoclassique du marché du travail, quelle variable permet d'obtenir l'équilibre et de diminuer le chômage ?
Parmi les propositions suivantes, laquelle évoque les limites de l'analyse néoclassique du marché du travail ?
Le chômage est défini par le BIT (Bureau international du travail) comme la situation d'un individu qui n'occupe pas d'emploi, qui est en âge de travailler et à la recherche d'un travail. Le chômage peut prendre plusieurs formes : structurelle, conjoncturelle et frictionnelle.
Le chômage constitue un enjeu économique considérable dans les sociétés contemporaines où il représente souvent plus de 8 % de la population active. Plusieurs théories expliquant le chômage existent. Sans toujours s'opposer, ces explications témoignent de la complexité de ce phénomène à la fois économique et social. Dans la théorie néoclassique du chômage, celui-ci résulte des lois du marché du travail. Sur le marché du travail, l'offre agrégée correspond aux demandeurs de travail, la demande agrégée correspond aux employeurs, et le prix de marché correspond au salaire. Selon cette hypothèse, la loi de l'offre et de la demande peut expliquer l'existence du chômage dans des situations d'excès de l'offre sur la demande (plus de demandeurs d'emploi que d'emplois possibles). Le salaire devient alors une variable d'ajustement et sa diminution doit permettre à l'offre de s'ajuster (une partie des demandeurs qui recherchent un salaire plus élevé quittent alors le marché et l'offre et la demande d'emploi s'ajustent).
Pour les néoclassiques, le chômage résulte donc des rigidités sociales liées au marché du travail, comme par exemple le droit du travail (législation sur les licenciements qui empêche l'entrée et la sortie sur le marché ou législation sur les salaires qui impose un niveau minimum de salaire). Cette analyse présente cependant de nombreuses limites : d'une part, elle est une construction théorique (le marché du travail étant relié à d'autres marchés et n'étant pas uniquement soumis à la loi de l'offre et de la demande) et, d'autre part, elle repose sur de nombreux postulats qui sont contestables (le travail est considéré comme une marchandise comme les autres, et qui plus est homogène (ce qui veut dire que chaque travailleur a les mêmes caractéristiques), son rôle comme élément d'intégration des individus dans la société n'est pas pris en compte, au même titre que les conséquences des ajustements salariaux comme le chômage ou la crise du pouvoir d'achat). C'est pourquoi cette analyse est à la fois à nuancer et à compléter par d'autres théories explicatives du chômage.
- Définir la loi de l'offre et de la demande.
- Évoquer les rigidités de l'ajustement salarial : droit du travail, défense syndicale, etc.
- Souligner les limites de l'analyse néoclassique du marché du travail : le travail homogène et la marchandise.