Quels sont les déterminants du salaire selon les différentes approches économiques ?
Comment peut-on définir le salaire ?
Quels sont les déterminants du salaire selon les économistes du courant néoclassique ?
Quels sont les déterminants du salaire, selon les économistes du courant néokeynésien ?
En quoi la détermination du salaire peut-elle dépendre des institutions ?
En quoi les partenaires sociaux influencent-ils la détermination du salaire ?
Le salaire se définit comme le paiement perçu par le salarié en contrepartie de son travail. Les facteurs de sa détermination diffèrent selon les approches économiques.
Dans le modèle néoclassique, la détermination du salaire repose sur l'hypothèse selon laquelle le marché du travail est un marché comme un autre qui répond à plusieurs critères : la transparence (employés et employeurs disposent au même moment des mêmes informations), l'atomicité (offreurs et demandeurs très nombreux, indépendants et pensant équitablement sur le marché), homogénéité du facteur travail (équivalence des qualifications), fluidité (libre entrée et sortie et sans coût sur le marché du travail) et parfaite mobilité des facteurs de production (travailleurs prêts à changer d'emploi ou de région). Dans ces conditions, le salaire réel est donc le prix du travail et se fixe dans la confrontation entre l'offre et la demande de travail. Pour ce taux de salaire réel d'équilibre, la quantité de travail proposée par les salariés correspond à celle demandée par les employeurs.
Selon les économistes du courant néokeynésien, les conditions du marché en concurrence pure et parfaite sont remises en cause. En effet, le critère de la transparence ne peut être rempli car il existe une asymétrie d'information entre l'employeur et l'employé. L'employeur rémunère l'employé pour qu'il travaille mais ne peut observer directement les efforts fournis par ce dernier. En effet, il ne peut qu'observer les effets de ces efforts, lorsque c'est possible. Dès lors, les conditions de détermination sont liées à la théorie du salaire d'efficience. Il désigne le salaire nécessaire pour inciter un travailleur à être aussi productif que possible et suppose que les entreprises peuvent librement fixer le prix du travail, par exemple au-dessus du niveau du salaire d'équilibre sur le marché du travail.
La détermination du salaire peut enfin dépendre de l'intervention de l'État et des négociations collectives. L'État garantit ainsi par la loi un seuil de salaire minimum en dessous duquel l'entreprise ne peut rémunérer les salariés, le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). Il assure à tous les citoyens de pouvoir accéder aux biens et aux services de base censés permettre l'intégration sociale. Il évite aussi l'exploitation des salariés les plus vulnérables et permet de réduire les écarts salariaux. L'État définit et encadre également les modalités des relations et négociations entre l'employeur et les partenaires sociaux. Ces négociations donnent lieu à des conventions collectives, accords signés entre les partenaires sociaux d'une branche d'activité, et concernent principalement l'évolution des salaires et les conditions de travail qui fixent les conditions minimales de rémunération et organisent les grilles de qualifications et de salaires.
- Le salaire se définit comme le paiement perçu par le salarié en contrepartie de son travail et les facteurs de sa détermination diffèrent selon les approches économiques.
- Dans l'approche néoclassique, la détermination du salaire repose sur l'hypothèse selon laquelle le marché du travail est en concurrence pure et parfaite. Dans ces conditions, le prix du travail se fixe dans la confrontation entre l'offre et la demande de travail. Le salaire est donc le salaire réel d'équilibre.
- Selon les économistes du courant néokeynésien, les conditions du marché en concurrence pure et parfaite ne sont pas remplies. Il existe une asymétrie d'information entre l'employeur et l'employé. Dès lors, les conditions de détermination du salaire sont liées à la théorie du salaire d'efficience.
- La détermination du salaire peut dépendre de l'intervention de l'État qui garantit ainsi par la loi un seuil de salaire minimum en dessous duquel l'entreprise ne peut rémunérer les salariés et les négociations collectives entre les partenaires sociaux d'une branche d'activité qui fixent les conditions minimales de rémunération et organisent les grilles de qualifications et de salaires.