Sommaire
ILes différents micro-organismes pathogènesIILe système immunitaireALe rôle des leucocytesBLes réactions immunitaires lentes et rapides1La réaction immunitaire rapide grâce aux phagocytes2La réaction lente grâce aux lymphocytesIIILutter contre les maladies infectieusesALes mesures de préventionBLes traitementsCLa vaccinationL'organisme doit se défendre face à des micro-organismes pathogènes (virus, champignons, bactéries). C'est le système immunitaire qui permet à l'organisme de se protéger. Il existe une réponse immunitaire rapide et une réponse immunitaire lente. La vaccination permet de stimuler la réaction immunitaire lente.
Les différents micro-organismes pathogènes
Les micro-organismes pathogènes contaminent et infectent les organismes. Ils peuvent prendre la forme de bactéries, de champignons ou de virus.
Micro-organisme
Un micro-organisme est un organisme non observable à l'œil nu que l'on voit au microscope.
Pathogène
Un pathogène est un organisme ou un virus qui provoque une maladie.
Un micro-organisme pathogène est capable de contaminer un autre organisme s'il peut entrer en contact avec lui puis l'infecter : on parle de « contamination » et d'« infection ».
Contamination
La contamination est la pénétration d'un micro-organisme dans le corps.
Infection
L'infection est la prolifération d'un micro-organisme pathogène dans le corps.
Parmi les micro-organismes pathogènes, on trouve des bactéries, des champignons et des virus. Les virus suivent un fonctionnement particulier.
Le virus de l'hépatite C provoque des problèmes au foie (cirrhoses) et des cancers.
Il existe un débat scientifique autour des virus : certaines biologistes estiment que les virus ne sont pas des êtres vivants et ne peuvent donc pas être considérés comme des micro-organismes.
L'organisme essaye de se défendre face aux micro-organismes pathogènes grâce au système immunitaire.
Le système immunitaire
Les cellules du système immunitaire sont les leucocytes (globules blancs). Ils attaquent les micro-organismes pathogènes pour les supprimer. Il existe deux types de réponse immunitaire : la réponse immunitaire rapide et la réponse immunitaire lente.
Le rôle des leucocytes
Les leucocytes, ou globules blancs, circulent dans le sang et dans la lymphe. À la suite d'une infection par un micro-organisme pathogène, les leucocytes l'attaquent afin d'empêcher son développement.
Leucocytes
Les leucocytes forment une catégorie de cellules particulières, celles du système immunitaire. Ces cellules, appelées populairement « globules blancs », jouent un rôle central dans le système immunitaire. Elles sont chargées de détecter l'infiltration d'éléments étrangers, de les neutraliser et de lutter ainsi contre tout élément qui peut rendre malade.
Présents dans le sang et dans la lymphe, les leucocytes sont capables de protéger l'organisme des micro-organismes pathogènes.
Sang
Le sang est le liquide du milieu intérieur qui circule dans les vaisseaux sanguins ; il est mis en mouvement grâce au cœur.
Lymphe
La lymphe est un fluide qui ressemble au plasma sanguin et qui contient les nutriments digérés des graisses.
Les réactions immunitaires lentes et rapides
Il existe deux phases de réponse à un micro-organisme pathogène : la réaction immunitaire rapide avec les phagocytes, et la réaction immunitaire lente avec les lymphocytes.
La réaction immunitaire rapide grâce aux phagocytes
Les phagocytes sont des leucocytes capables d'ingérer des micro-organismes pathogènes pour les digérer. Ils sont les premiers à intervenir sur le lieu de l'infection. Ils réalisent la phagocytose.
Lors d'une contamination et d'une infection par un micro-organisme pathogène, les phagocytes sont les premières cellules à intervenir.
Phagocyte
Un phagocyte est un type de leucocyte qui intervient notamment lors de la réaction immunitaire rapide. Le phagocyte est capable d'ingérer et de digérer un micro-organisme pathogène puis d'appeler les leucocytes de la réaction immunitaire lente.
Le phagocyte est capable de réaliser la phagocytose.
Phagocytose
La phagocytose est une réponse immunitaire immédiate. Elle consiste à absorber l'élément étranger et à l'éliminer en le digérant.
La phagocytose se déroule en quatre étapes.
© clg-louis-bonnemaille.ac-besancon.fr/
La réaction lente grâce aux lymphocytes
La réaction immunitaire lente utilise différents types de lymphocytes. Les lymphocytes B libèrent des anticorps qui bloquent les micro-organismes pathogènes, tandis que les lymphocytes T attaquent les cellules infectées par un micro-organisme pathogène.
Un micro-organisme pathogène exprime des antigènes à sa surface et à la surface des cellules infectées.
Antigène
Un antigène est un élément caractéristique d'un corps étranger. Cela peut être une molécule ou une protéine particulière présente à la surface d'un micro-organisme. Un antigène peut être reconnu par le système immunitaire et déclencher une réponse. Ces éléments ne sont donc pas présents naturellement dans l'organisme et signifient l'arrivée d'un élément étranger.
Les lymphocytes de la réaction immunitaire lente reconnaissent les antigènes des micro-organismes pathogènes.
Les lymphocytes B sont des leucocytes qui libèrent des anticorps spécifiques à des virus ou à des bactéries. Une fois qu'ils ont reconnu un antigène, les lymphocytes B se multiplient et produisent des anticorps spécifiques aux antigènes détectés.
Anticorps
Un anticorps est une molécule circulant dans le sang, produite par un lymphocyte et assurant une protection spécifique contre les éléments étrangers (antigènes).
Les anticorps circulent dans le sang et se lient aux antigènes associés en formant des complexes antigène-anticorps. Les micro-organismes pathogènes dont les antigènes sont liés à des anticorps sont immobilisés, agglutinés et neutralisés.
Les lymphocytes B se multiplient particulièrement dans les ganglions lymphatiques. C'est pourquoi les ganglions sont gonflés et douloureux lorsqu'on est malade.
Lorsque des virus infectent des cellules de l'organisme, il est nécessaire de détruire les cellules infectées afin qu'elles ne produisent plus de nouveaux virus. C'est le rôle des lymphocytes T.
Les lymphocytes T sont capables de lutter contre les infections virales. Lorsqu'un lymphocyte T reconnaît un antigène à la surface d'une cellule, il se multiplie rapidement pour générer de nombreux lymphocytes T sensibles au même antigène. Les lymphocytes T se fixent sur les antigènes des cellules infectées et provoquent la mort des cellules infectées.
Lutter contre les maladies infectieuses
Pour lutter contre les maladies infectieuses, c'est-à-dire les maladies provoquées par un micro-organisme pathogène, il existe plusieurs solutions : des mesures de prévention, des traitements ou la vaccination.
Les mesures de prévention
La prévention permet d'informer et de protéger les populations afin d'empêcher un contact entre un individu et un micro-organisme pathogène. Les mesures de prévention sont très efficaces pour lutter contre les maladies infectieuses, si elles sont bien respectées par la population.
Maladie infectieuse
Une maladie infectieuse est une maladie provoquée par un micro-organisme pathogène.
Des politiques de prévention sont mises en place au niveau mondial.
Prévention
La prévention regroupe toutes les mesures qui empêchent le contact d'un individu avec un micro-organisme pathogène.
L'utilisation du préservatif masculin ou féminin lors d'un rapport sexuel empêche la contamination par un micro-organisme pathogène lié à une infection sexuellement transmissible. Le préservatif est donc une mesure de prévention.
Les politiques de prévention visent à protéger l'ensemble de la population en ciblant tout d'abord les populations sensibles : enfants, femmes enceintes, personnes âgées, personnes malades.
La limitation de la contamination se met en place à l'aide de campagnes de communication, mais aussi grâce à l'asepsie et aux mesures d'hygiène.
Asepsie
L'asepsie est un ensemble de pratiques qui permettent d'éviter la contamination. Ces méthodes sont préventives et reposent sur le nettoyage et la stérilisation complète du milieu.
Se laver les mains à la sortie des transports en commun est une mesure d'asepsie : cela permet d'enlever une partie des micro-organismes et des virus présents sur les mains.
Les traitements
Les traitements utilisés contre les micro-organismes pathogènes diminuent les symptômes provoqués par l'infection ou diminuent la reproduction des micro-organismes pathogènes.
Les traitements donnés en cas d'infection peuvent avoir deux fonctions. Certains médicaments diminuent les symptômes sans réduire la quantité de micro-organismes pathogènes.
L'aspirine permet de diminuer la fièvre provoquée par un micro-organisme pathogène sans éliminer ce micro-organisme.
D'autres traitements diminuent la quantité de micro-organismes pathogènes, ce qui réduit l'infection. C'est le cas des antibiotiques qui sont capables de tuer les bactéries à l'origine d'une maladie. Cependant, ils ne sont pas directement efficaces contre un virus. Les bactéries sont dites sensibles à un antibiotique si ce dernier les tue et les empêche de proliférer.
La vaccination
Lorsqu'un antigène a déjà été rencontré par l'organisme, s'il se présente à nouveau, la réponse est plus rapide et plus forte : c'est la réponse immunitaire. Les vaccins permettent de stimuler la réaction immunitaire lente. L'organisme est ainsi préparé à une potentielle contamination par un micro-organisme pathogène pour lequel le vaccin est étudié. La vaccination permet de se protéger et de protéger les autres personnes.
Vaccination
La vaccination consiste à exposer l'individu à des antigènes spécifiques d'un micro-organisme pathogène afin que le système immunitaire puisse le reconnaître plus vite par la suite. Cela est fait en injectant soit des antigènes directement, soit des micro-organismes pathogènes eux-mêmes mais affaiblis afin de ne pas déclencher une infection réelle.
En France, des vaccins contre certaines maladies sont obligatoires : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite. D'autres vaccins sont conseillés contre la grippe, l'hépatite, ou le papillomavirus. La vaccination réduit le nombre d'individus atteints de ces maladies et pouvant contaminer d'autres personnes.
La poliomyélite est une maladie d'origine virale aboutissant à une paralysie définitive de l'individu. En 1988, 350 000 personnes étaient touchées par cette maladie. Grâce aux politiques vaccinales menées dans les pays touchés, ce nombre a été réduit à 74 cas en 2015.
Les réponses immunitaires lentes sont plus efficaces lorsque l'organisme est à nouveau confronté à un même micro-organisme pathogène et donc à un même antigène. C'est ce que l'on nomme la « mémoire immunitaire ».
Mémoire immunitaire
La mémoire immunitaire est l'ensemble des mécanismes qui permettent à un individu d'avoir une réaction immunitaire spécifique plus rapide et plus efficace lorsqu'il est en contact avec un antigène (et donc un micro-organisme) déjà rencontré précédemment.
La mémoire immunitaire est basée sur le maintien de nombreux lymphocytes B ou T spécifiques d'un antigène déjà rencontré. Si cet antigène se présente à nouveau, la réponse sera ainsi plus rapide et plus forte. La mémoire immunitaire se forme naturellement au cours de la vie d'un individu, au fur et à mesure des infections qu'il subit. Lorsqu'un individu a contracté une maladie infectieuse, il est ensuite immunisé.
Immunisé
On est immunisé lorsqu'on a développé une mémoire immunitaire spécifique.
Les personnes qui ont développé la varicelle dans leur enfance sont ensuite immunisées toute leur vie : elles ne peuvent plus contracter cette maladie.
Il est possible d'entraîner le système immunitaire de manière préventive. C'est la base de la vaccination. Les vaccins à ARN messager contiennent des molécules d'ARN. Ces molécules permettent la production d'antigènes. Les lymphocytes reconnaissent alors ces antigènes pour créer une mémoire immunitaire.